ANGKOR... ET ENCORE !
9 heures, dont un peu plus d'un tiers d'attente, 4 véhicules (mini-van, tuk-tuk et 2 bus), c'est ce qu'il a fallu pour quitter la Thaïlande et rejoindre Siem Reap, au Cambodge... éh oui, le rendez-vous avec l'Histoire, ça se mérite !
Le changement de pays, se remarque assez rapidement. Facile me diriez-vous ! Il y a les douanes pour délimiter et c'est vrai, mais pas que... l'état des routes, qui sont "défoncées" au Cambodge, ce qui n'est pas le cas en Thaïlande, pays qui n'a rien à envier aux pays Occidentaux, en ce qui concerne les réseaux routiers et dans beaucoup de domaines d'ailleurs. Le sens de la circulation et ses panneaux routiers, qui me sont très familiers... les restes, d'un passé colonisé par la France. Mais il y a également la pauvreté, qui est beaucoup plus apparente et que je n'ai pas retrouvé en Thaïlande, puis, des victimes de mines antipersonnel.
C'est un avis uniquement personnel, mais pour moi, l'ancien royaume Siam (Thaïlande), c'est l'Occident avec des paysages et une population Asiatiques !
Sa wad dee la Thaïlande... ... Sauce à l'ail *, le Cambodge !
Le bus, direction Siem Reap... nous ne pouvons pas nous tromper !!!
Sauce à l'ail *: terme mnémotechnique, que Sophie m'a donnée (une rencontre à Kompong Cham), pour retenir le "bonjour" en Cambodgien : "souô sadaî". Eh oui, on se débrouille comme on peut !
C'est un rendez-vous matinal, que j'ai avec l'Histoire : départ à 4 H 30... quand je vous dis, que voyager n'est pas de tout repos ! C'est en tuk-tuk (je suis fainéante sur ce coup là), que je pars à la découverte de quelques temples d'Angkor... circuit de 15 km. D'abord, arrêt à la billetterie, pour acheter le "pass", qui est nominatif. C'est une carte, avec sa photo prise au guichet... génial, la tête à 4 h 45 du matin
!
Le "pass" en poche, nous prenons la direction "d'Angkor Wat", c'est de là que commencera la visite, avec son lever du soleil. Mais pendant que le tuk-tuk man, le professeur Emmett Brown version Cambodgienne, m'y conduit, je vais vous faire le topo, enfin c'est ma bible, ma deuxième : le guide du routard, sur l'histoire d'Angkor... installez-vous bien au chaud, car pour nous, tant que le soleil n'est pas levé, il fait froid et laissez-vous emmener dans ce monde mythique. Même si les photos sont très loin de la réalité, je pense malgré tout, que cela vous donnera un petit aperçu, pour ceux qui ne connaissent pas ces lieux et pour les autres, simplement de les revivre. Surtout, laissez vaquer votre imagination...
"Une cité de légende :
Le site d'Angkor Wat aurait été trois fois plus vaste que celui que l'on connaît aujourd'hui : c'est la conclusion d'une équipe d'archéologues qui ont sondé le sous-sol de la cité mythique à l'aide de radars de la NASA. L'ensemble s'étendait sur près de 3 000 km² et était la plus grande ville de l'ère préindustrielle, avec près de 800 000 habitants. Les archéologues ont aussi relevé des indices prouvant que la combinaison de désastres environnementaux (inondations, surpopulation et déforestation) seraient à l'origine de l'effondrement de la civilisation khmère au XIV ème siècle.
Un peu d'histoire Angkorienne :
La glorieuse capitale de l'Empire khmer aura vécu plus de 500 ans, de sa fondation au IX ème siècle jusqu'à son déclin au XIV ème siècle. En 889, le roi Yasovarman Ier, héritier des royaumes de Funan et de Chenla, fonde une capitale qui porte son nom. Mais les Cambodgiens l'appelleront tout simplement Angkor qui, en langue khmère, signifie... "capitale". Le site fut choisi pour la proximité du grand lac (Tonlé Sap), mais aussi pour ses collines, sa rivière (Siem Reap) et ses plaines fertiles permettant la culture du riz. Le roi, dévot de Civa, avait besoin d'une montagne sacrée (le mont Meru de la légende hindoue) pour y installer les dieux. La justesse du choix des lieux ne sera jamais démentie par les successeurs de Yasovarman : il avait trouvé la capitale idéale, capable de garantir la prospérité et l'invulnérabilité du royaume khmer.
Après l'épisode du déménagement à Koh Ker, entre 921 et 944, pour une bête histoire de partition du royaume entre successeurs, Angkor redevient capitale au milieu du X ème siècle et centre d'une unité retrouvée, grâce à Rajendravarman II. Immensément riche, celui-ci s'entoure de hauts dignitaires religieux et se lance avec eux dans de nombreux travaux (exécutés par des milliers d'esclaves) : on leur doit, entre autres le temple du Mébon oriental, celui de Lolei, celui de Pre Rup et la très raffinée citadelle des Femmes (Banteay Srei), sans oublier de grandes chaussées, le temple du Palais royal (Phimeanakas) et quantité de petits sanctuaires. Ce grand roi laisse le pouvoir à son fils Jayavarman V (J5), "lotus né d'une onde céleste", selon la légende. Celui-ci n'ayant pas d'enfant, une nouvelle guerre de succession s'empare du royaume au début du XI ème siècle. L'un des deux prétendants au trône, Jayaviravarman, règne juste le temps d'entreprendre la fondation du grand temple de Ta Keo. Son rival, Sûryavarman Ier, patiente quelques années, mais remportera, avec la dynastie qui porte son nom, une incommensurable victoire.
L'ère des grands bâtisseurs :
Curieusement, Sûryavarman Ier n'entreprend pas d'importants travaux à Angkor même : il se contente de faire entretenir les temples et de restaurer le Palais royal. En revanche, ses cinquante ans de règne permettent la pacification et l'extension du royaume, dont vont profiter ses successeurs. Son fils Udayadithyavarman (aussi difficile à taper, qu'à lire !) entreprend de gigantesques travaux : on lui doit cet incroyable lac artificiel de 8 km sur 2, appelé Barai occidental.
En 1113, Sûryavarman II, un prince sans scrupules, s'empare du pouvoir. Conquérant insatiable, il s'en prend aussi bien aux Chams qu'aux Vietnamiens, élargissant considérablement ce qui est devenu l'Empire khmer. Paradoxalement, c'est à ce guerrier redoutable que l'on doit la plus élégante et la plus majestueuse des constructions : Angkor Wat. Dédié à Vishnou, ce véritable "temple-montagne" demeure encore aujourd'hui le symbole du Cambodge, et le fut aussi bien pour les royalistes que pour les Khmers rouges. A peu près à la même période sont élevés d'autres temples, parmi lesquels Thommanon et l'imposant Banteay Samré. Après les 32 ans (approximativement) de règne de Sûryavarman II, l'empire connaît une longue période de guerres et une succession de rois qui ont laissé peu de traces. Jusqu'à l'avènement, vers 1181, de Jayavarman VII (J7), vainqueur des Chams qui avaient osé, pour la première fois de son histoire, s'emparer du royaume et piller Angkor ! Hanté par l'invasion cham, J7 n'aura plus qu'une idée : protéger son pays et sa capitale. Croyant fervent - mais bouddhiste, contrairement à ses prédécesseurs -, il invoque la protection des dieux, d'où le nombre considérable de temples édifiés sous son règne, notamment à Angkor : Banteay Kdey, Ta Phrom, puis les groupes de Preah Khan et les sanctuaires de Banteay Prei, Neak Pean, Ta Som, Ta Nei, etc. La plus belle de ses fondations, incontestablement, est celle de la ville royale : Angkor Thom, Angkor la Grande. Inspiré par la prise d'Angkor Wat, cité céleste pourtant réputée invulnérable, le "Roi lépreux" fait élever des murailles autour de sa nouvelle capitale, également protégée par des douves de 100 mètres de largeur !
L'émerveillement des découvreurs :
Le compte rendu du Marco Polo chinois Tcheou Ta Kouan, décrit notamment les fabuleuses cérémonies royales : remparts d'étendards et fanions, cortège de centaines de filles aux cheveux fleuris, défilé d'éléphants, troupes de femmes en armes, épouses et concubines en palanquins d'or, puis le roi lui-même, brandissant son épée du haut d'un éléphant. Partout, des parasols blancs ou rouges, tachetés d'or... sans oublier les chants, la musique et les cierges.
Le récit, parvenu aux oreilles de quelques aventuriers occidentaux, va enflammer leur imagination. Mais ils n'auront pas l'occasion de se rendre dans la cité magique, abandonnée par la Cour vers 1430 à cause des attaques siamoises (ancien royaume de Thaïlande). Livrée aux pillages, l'ancienne capitale perd beaucoup de ses richesses, parmi lesquelles de somptueux bouddhas d'or et des pierres précieuses, désormais en Birmanie (Myanmar) ! Envahi peu à peu par la végétation, seule une petite partie d'Angkor continue à être fréquentée. La majeure partie du site devient le royaume... des bêtes sauvages. Les tigres ont remplacé les rois, les singes les courtisans.
Au milieu du XVI ème siècle, un roi Cambodgien retombe sous le charme, en chassant l'éléphant dans la jungle. Il fait dégager la végétation pour mieux admirer les temples, puis décide d'y installer sa Cour. On restaure alors la plupart des monuments, et des missionnaires rapportent la nouvelle en Europe : on a retrouvé la cité engloutie. De rares grands voyageurs leur succèdent aux XVII ème et XVIII ème siècles, colportant d'autres rumeurs : Angkor, pour eux, est comparable à Rome et Babel !
Il faut attendre le XIX ème siècle pour que les Occidentaux puissent voir les premières images rapportées d'Angkor. On les doit au botaniste Henri Mouhot (dont le père travaillait au Trésor), qui explora le Cambodge de 1858 à 1861. La publication de ses dessins dans la très populaire révue le Tour du monde va lancer en France le mythe angkorien. Ses écrits, en plus de ses jolis croquis, feront rêver des générations de voyageurs.
Le génie des conservateurs :
Après la période des découvreurs, arrive celle des explorateurs... et des colons (les premiers tracent souvent le chemin des seconds). La grandeur d'Angkor Wat sera utilisée pour unifier l'Indochine : après avoir visité le site, le gouverneur de la Cochinchine fraîchement conquise propose à la France de s'implanter au Cambodge - histoire de taquiner les Anglais déjà présents au Siam. Une fois installée (avec la bénédiction du roi), les colonisateurs n'auront d'yeux que pour les beautés d'Angkor, devenu le symbole de la puissance coloniale en Asie. En 1867, des moulages des temples sont présentés au public parisien lors de l'Exposition Universelle. Des explorateurs rapportent des statues khmères pour les expos suivantes, suscitant des vocations. Parmi les premiers pionniers de l'art khmer, le cartographe Louis Delaporte tente de dresser un inventaire d'Angkor. Vaste entreprise ! Il faudra des dizaines d'archéologues, d'architectes et d'épigraphistes pour achever sa tâche. Angkor va devenir le plus grand chantier archéologique du monde.
En 1907, le site, auparavant situé en territoire siamois, est rendu au Cambodge. Le pouvoir colonial français a ainsi le champ libre pour s'investir dans la sauvegarde des temples : la Conservation d'Angkor est créée.
Les successeurs de Commaille :
Les successeurs du premier conservateur d'Angkor sont de sacrés personnages, qui se tuent à la tâche, comme envoûtés par les lieux. Ils se font tour à tour archéologues, écrivains, dessinateurs, constructeurs, sauveteurs et gardiens des temples. Henri Parmentier est de ceux-là : il retourne inlassablement les pierres pour percer leurs mystères. La parution de l'un de ses articles déclenche chez Malraux, l'envie irrésistible de venir à Angkor !
Autre héros des lieux, Henri Marchal, qui passe plus de 60 ans au Cambodge. Conservateur d'Angkor à la fin des années 1930, en poste pendant 34 ans (un exploit, vu les conditions de vie d'alors), il rédige un impressionnant journal de fouille et se lance dans une reconstruction totale des temples (méthode appelée : anastylose) : il fait démonter les ruines pour les remonter ensuite pierre par pierre. Il meurt à Siem Reap, en pleine guerre du Vietnam. Les habitants d'Angkor assistent presque tous à son incinération : Marchal était considéré comme la mémoire vivante du site, et ses cendres furent dispersées sur la chaussée d'Angkor Wat.
Derniers noms légendaires liés à la Conservation : les Groslier, père et fils. Georges Groslier, passionné de peinture, de sculpture et de danse, s'intéresse surtout à l'art khmer : il a l'idée de créer le superbe Musée national de Phnom Penh. Mais la malédiction cambodgienne frappe à nouveau ! Groslier meurt torturé par les Japonais en 1945. Son fils Bernard-Philippe reprend le flambeau. Devenu archéologue, il est nommé conservateur d'Angkor en 1960 et entreprend une vaste campagne de restauration et de consolidation du site, avec de gros moyens financiers et techniques (hérités de la débâcle de l'armée française en Indochine).
Pendant la guerre qui embrase le pays à partir de 1970, Groslier continue courageusement son travail, traversant les champs de bataille à vélo ! Il va même jusqu'à hisser le drapeau de l'Unesco au sommet d'Angkor Wat pour dissuader les combattants de s'en prendre au Patrimoine de l'humanité. Dernier génie des lieux, Groslier est finalement chassé d'Angkor par les Khmers rouges.
La folie des pilleurs :
Contrairement à une rumeur tenace, les hommes de Pol Pot (leader des Khmers rouges) ont peu pillé Angkor, considéré comme le symbole du glorieux passé khmer. Ils ont surtout saccagé les temples pour en utiliser les pierres : on en a retrouvé dans les rizières (elles servaient de barrages), ainsi qu'à Phnom Penh : le monument de l'Amitié khméro-vietnamienne est, paraît-il, taillé dans du grès d'Angkor ! Les objets de culte, surtout, ont souffert de l'idéologie du régime : les troupes qui occupaient le site ont eu le loisir de dynamiter quelques statues et d'en décapiter beaucoup, notamment celles de la galerie aux mille bouddhas. Sans doute par flemme, ou par peur des esprits, les Khmers rouges se sont souvent contentés d'enterrer ces traces honteuses d'une religion "réactionnaire". Quelques dirigeants ont aussi favorisé le trafic avec la Thaïlande.
Ainsi les Khmers rouges ne sont pas seuls responsables du vaste pillage des temples commencé après le départ de leurs protecteurs français. Les Vietnamiens s'y sont mis après 1979, les militaires y voyant un bon moyen d'arrondir leurs fins de mois. Les paysans eux-mêmes avouent qu'ici "1 kg de pierre vaut 1 kg d'or". Le commerce des statues khmères est l'un des plus fructueux du marché de l'art ancien. A Bangkok ou à Hong Kong, des figurines de l'époque angkorienne se négocient à partir de 25 000 dollar. Un bas-relief, 4 à 6 fois plus. De grands collectionneurs dépensent leur fortune pour engager des commandos qui s'attaquent dans la nuit aux temples les plus isolés. Les gardiens, payés quelques dizaines d'euros par mois par le gouvernement, préfèrent fermer les yeux. Pourquoi mourir à ce prix alors que le pourboire qu'ils recevront nourrira leur famille ? Toutes les méthodes sont bonnes pour arracher leurs trésors aux temples mal protégés : on scie les bas-reliefs, on détache les visages de grès au burin, on fait sauter les socles.
En 1994, Sihanouk (roi du Cambodge) lance un appel désespéré : "la lutte contre les prédateurs d'Angkor doit constituer un devoir sacré pour tous...". Il n'est pas entendu par tout le monde, puisque, en 2003, des vandales brisent et volent un vishnou sculpté dans la roche au fond d'une petite rivière (sur le site Kbai Spean). Il reposait là depuis 10 siècles. Plus positivement, l'opinion publique internationale a pris conscience du problème, et les catalogues d'oeuvres volées découragent la plupart des acheteurs."
Guide du Routard
C'est au halo de nos lampes torches et frontales, que nous nous dirigeons, à pied, sur un chemin dallé, vers un bassin, où nous pourrons admirer le lever du soleil, sur Angkor Wat. Au fur et à mesure des pas, dans une pénombre qui nous entoure, je suis de plus en plus enclin à cette énorme curiosité qui est la découverte de ce site. Nous évoluons, dans l'un des endroits les plus mythiques au monde, sans même le voir, mais en ressentant tout le poids de son Histoire... et là, je vous assure, que l'imagination est en pleine effervescence.
Une foule ; des appareils photos sur trépieds, avec les réglages les plus minutieux ; des gros zooms ; des flashs qui ne cessent de crépiter... voilà, une mise en scène, digne d'un événement exceptionnel ! Et dire, que c'est comme cela, tous les jours !
Nous attendons tous, avec impatience, que le soleil, nous enlève ce bandeau des yeux.
Malheureusement pour nous, il ne s'est pas montré sous son bon jour. Mais qu'importe, la magie a quand même opéré... la beauté du temple, reste intacte. Je n'ai qu'un mot, simpliste certes : WHAOUUUUU !
"Angkor wat : le plus grand, le plus connu, le plus majestueux des temples. On considère qu'une armée de 300 000 ouvriers et 6 000 éléphants participèrent à sa construction.
Symbole mythique du Cambodge :
Censé être invulnérable, le temple a servi de refuge à la population de Siem Reap lorsque la guerre démarra en 1970. En khmer, Angkor Wat signifie "la pagode de la ville" ou "la ville-pagode". Commencée au XIIème siècle, juste avant celle de la cathédrale Notre-Dame de Paris, la construction a duré 37 ans ! Ce temple-montagne est entièrement dédié à Vishnou, dieu suprême de l'hindouisme, symbolisé par la tour centrale (le phallus est un attribut divin). D'ailleurs, tout est symbolique à Angkor Wat : les murs d'enceinte (1 025 mètres sur 800 mètres) représentent la chaîne de montagnes sur laquelle repose le mont Meru, centre de l'univers pour les hindous. Et le temple figure lui-même ce mont, en même temps que le centre de la capitale et du royaume. Voilà pourquoi le roi bâtisseur d'Angkor Wat, Sûryavarman II, déclara son oeuvre "temple d'Etat". Il divinisait du même coup sa fonction, en s'apparentant à Vishnou...
Ce temple, est l'archétype du style classique de l'architecture khmère. Il est devenu le symbole du Cambodge et figure sur son drapeau national.
Angkor Wat combine deux bases de l'architecture khmère pour les temples : le côté temple-montagne et le côté temple-galeries... conçu pour représenter le mont Meru, la maison des dieux dans la mythologie hindoue.
C'est le temple le mieux préservé d'Angkor, l'une des plus grandes villes médiévales du monde, il est le seul à être resté un important centre religieux depuis sa fondation."
Guide du Routard
Les photos prises pour ce site, sont un mélange de 2 visites. La première, la lumière n'était vraiment pas bonne... j'ai voulu le redécouvrir, en partie, sous un meilleur jour.
Sortons du site, pour commencer par ce qui est le commencement : l'entrée principale.
"le temple est orienté à l'Ouest, probablement parce qu'il est dirigé vers Vishnou. Autour de l'enceinte extérieure, des douves de 1,3 km de côté, larges de 190 m et profondes de 2 à 3 m. Elles étaient probablement infestée de crocodiles autrefois.
Un pont superbe, couvert d'une chaussée de pierre longue de 200 m, les franchit."
Guide du Routard
Retour à l'intérieur... là, où nous attendions le lever du soleil. Dans cette enceinte, une autre autre chaussée dallée, longue de 350 mètres, mène jusqu'au temple. "Sur les côtés, 2 balustrades de pierre représentant chacune un naga, serpent géant, roi des animaux marins, gardien des richesses de la terre et omniprésent sur le site. A droite et à gauche de la voie, les petits pavillons, que l'on appelle "bibliothèques". Juste après, 2 grands bassins aux ablutions. Les entrées, du temple, étaient strictement réservées : celle de la tour centrale au roi, les 2 voisines aux dignitaires de la Cour et celles des extrémités aux éléphants royaux ! Les serviteurs, moins considérés que les éléphants, devaient se contenter des entrées de l'arrière."
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L'entrée principale étant en rénovation, comme beaucoup d'autres endroits dans le temple, je vais prendre celle d'à côté, comme une dignitaire de la Cour...
Ce n'est pas le concert de David Guetta,
à Poupet !
Les 2 pavillons... "bibliothèques"
Les entrées annexes...
L'entrée du roi...
Nous rentrons ainsi, dans la deuxième enceinte, où les murs des galeries sont composés de bas-reliefs. "Chacun des murs, sont gravés sur 2 mètres de hauteur et 200 mètres de largeur de scènes fantastiques. Soit au total 800 mètres de chefs-d'oeuvre ! Un vrai péplum, figé dans le grès tendre, s'étale devant nos yeux... Ces bas-reliefs, incontestablement les plus beaux de tout Angkor, sont remarquablement conservés."
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"Dans le sanctuaire, une succession de terrasses, d'escaliers, de cours et de petits autels. Un vrai labyrinthe, même si la conception architecturale est parfaitement carrée. A l'intérieur, des ruines de bibliothèque et les bassins aux ablutions (vides)."
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Vue d'ensemble, sur Angkor Wat
Je suis maintenant, à la recherche de mon tuk-tuk man... avec tous ces tuk tuk partout, il y a vraiment de quoi se perdre !!! Ouf... trouvé... cela aurait vraiment été dommage, de s'arrêter là !
Un des parking à tuk-tuk...
et je ne suis pas physionnomiste !
Nous prenons la direction d'Angkor Thom... par la porte Sud. "Une arche sublime de 23 mètres de haut, surmontée de ce mystérieux personnage à 4 visages, coiffé de sa tiare de pierre. De chaque côté du pont franchissant ls douves, 54 statues de géants soutenant le naga sacré comme lors d'une comptétition de tir à la corde : c'est le "barattage de la mer de lait."
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La porte Sud au fond et les sur les statuts de géant... sur le côté
Zoom, sur les statuts de géant...
Zoom, sur l'arche aux quatre visages...
"En franchissant le porche, on pénètre dans la vaste ville royale, centre du site archéologique et apothéose de l'ère angkorienne. La cité d'Angkor Thom est ceinte des quatre côtés par des murailles de 8 m de haut, sur une longueur totale de 12 km. Autour, des douves de 100 m de largeur... 5 portes monumentales permettent l'accès à la ville, les plus remarquables étant celles de la Victoire à l'Est, et la porte des Morts, du même côté, par laquelle on évacuait autrefois les cadavres.
Dites-vous que l'ancienne capitale, désormais peuplée d'arbres, de vaches et, dans la journée, de bonzes et de touristes, hébergea jusqu'à 100 000 habitants au Moyen Age ! Leurs maisons, uniquement en bois et en paille (seuls les dieux avaient droit à des résidences de pierre), ont été englouties par le temps."
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Notre premier arrêt, dans le Angkor Thom, se fait au temple de Bayon. Je suis très déçue du résultat des photos vues d'ensembles, problèmes de lumière, etc., car je vais vous l'avouer, c'est mon préféré. Il est magique, beau, mystérieux,... les adjectifs me manquent, ou plutôt, j'ai l'impression qu'ils n'en existent pas pour décrire ce temple, ce travail, ce résultat. Et je suis en accord parfait, avec la phrase du voyageur chinois, Tcheou Ta Kouan, lorsqu'il arrive à Angkor Thom : "Je salue la perfection". Angkor, est un ensemble de vestiges que l'on aimerait, pour la plupart découvrir, jusqu'au moindre détail... et c'est d'autant plus vrai, en ce qui me concerne pour le Bayon. Je suis remplie de contemplation à n'en plus finir et bien évidemment, ébahie, devant une telle beauté.
"Le Bayon, fut construit entre la fin du XIIème siècle et le début du XIIIème siècle, sous le règne de J7. Si le temple d'Angkor Wat est la majesté même, celui-ci est le mystère incarné. D'où son nom : "la montagne magique". Imaginez une forêt de têtes gigantesques, regardant dans toutes les directions. Une massive montagne de 54 tours (il n'en reste aujourd'hui que 37), représentant, pour certains, les 54 provinces de l'Empire khmer. Elles sont chacune ornées de 4 visages censés illustrer les 4 vertus du Bouddha : au Sud, la sympathie ; à l'Est, la pitié ; au Nord, l'humeur égale ; à l'Ouest, l'égalité. Soit, à l'origine, 216 visages aux sourires énigmatiques qui irradient le royaume et vous observent du haut de leur sérénité totale.
Pyramide à trois niveaux, d'une hauteur totale de 43 m, le temple-montagne du Bayon est un dédale où l'on est obligé de se perdre. Le plan général est d'une grande complexité : les tours-sanctuaires sont partout, suivant d'abord un schéma au carré, le long des enceintes, puis en cercle, autour de la montagne centrale. Pour compliquer le tout, les portes et les allées observent une disposition cruciforme. D'où cette curieuse sensation éprouvée par le visiteur, pris entre les galeries, les terrasses, les escaliers et les tours !
Une autre énigme posée par ces sphinx khmers fut celle de leur origine. Longtemps, les chercheurs ont cru qu'il s'agissait d'un temple dédié à çiva ou Brahma, puis uniquement au Bouddha. On a fini par comprendre qu'il avait été construit à une époque de transition entre le brahmanisme et le bouddhisme. Il s'agit donc bien d'un panthéon, consacré aux dieux adorés au Moyen Age par tous les Khmers, mais dont l'hôte central est devenu le Bouddha... avant que la religion ne change à nouveau !"
Guide du routard
"Implanté au coeur de l'ancienne cité royale d'Angkor Thom, au Sud du Palais royal, et dédié au culte de Linga, le Baphuon est l'un des plus grands édifices religieux du Cambodge ancien et fur probablement l'un des édifices majeurs autour duquel se structure la ville angkorienne. Autrefois comparé à une montagne d'or, ce temple (appelé "le père caché) fut construit au milieu du XIème siècle (donc avant Angkor Thom, bien qu'il s'y trouve). La Baphuon est une style architectural khmer à lui tout seul. Construire une pyramide aussi vertigineuse était un exploit pour l'époque. Rançon de ce succès, elle s'est en grande partie écroulée ! Il ne reste pratiquement rien de ce qui fut certainement superbe, excepté une montagne de cailloux couverte d'herbe. Le plus remarquable aspect est la façade occidentale du deuxième étage, que les artisans de l'époque moyenne transformèrent en un bouddha entrant au nirvana, long de 60 m.
L'étude (anastylose) du monument, entreprise par Groslier, a été interrompue par la guerre en 1971. Les archives du chantier ont disparu en 1975. Depuis 1995, le Baphuon fait l'objet d'un important programme de restauration, dont la maîtrise d'oeuvre est confiée à l'Ecole française d'Extrême-Orient en partenariat avec l'autorité cambodgienne Apsara. Ce travail de grande ampleur, soumis aux aléas climatiques d'un climat tropical et à des contraintes techniques nombreuses, a pris du retard par rapport aux prévisions. Début 2009, sa restauration était loin d'être terminée..."
Guide du Routard
La tondeuse cambodgienne...
Pour toi ma comptable...
un puzzle grandeur nature, ça t'intéresse ?!?
Même pas peur...
... enfin si, un peu : et
!!!
C'est par la porte, côté Baphuon, que j'accède au Palais royal. "Entouré de douves et de hautes murailles, ce palais fortifié a servi sous plusieurs règnes, à partir du milieu X ème siècle, et fut plusieurs fois remanié. Seul subsiste le petit temple Phimeanakas "le palais Céleste". Le toit, dit-on, était entièrement en or. Ce temple pyramidal a beaucoup souffert, mais le temps n'a rien ôté de ses lignes harmonieuses. Et les lions des escaliers sont toujours en place. Le reste de l'enceinte du palais, n'est plus que végétation."
Guide du routard
Porte d'accès... pour entrer dans le Palais !
Le Palais Céleste (temple Phimeanakas)
"La terrasse des éléphants... au début du XIII ème siècle, Jayavarman VII fit aménager cette terrasse en bordure du Palais royal, sur 350 m de longueur. Il est probable qu'il pouvait ainsi assister, avec ses courtisans, aux spectacles donnés sur la grande place."
Guide du Routard
Je récupère mon tuk-tuk man, et sortons d'Angkor Thom... direction le temple Thommanon. "Il fut construit à la fin du règne de Suryavarman II, au début du XII ème siècle, et dédié à Vishnou. Jolis petits pavillons de grès, bien conservés."
Guide du routard
Juste en face, c'est le temple Chau Say Tevoda... "construit un tout petit peu après le temple Thommanon, mais moins bien conservé. Pour info, le nom se traduit : la divinité Chau Say."
Guide du Routard
"Le temple Ta Keo... Une pyramide massive, sur plusieurs niveaux, culminant à une cinquantaine de mètres. L'impression qui s'en dégage est mitigée, sans doute à cause de la sobriété de l'ensemble, resté inachevé et entièrement dépourvu de sculpture. Ce dépouillement constitue toute l'originalité de l'édifice, d'une certaine manière, permet de mieux en souligner les finesses architecturales. Ta Keo (l'ancêtre Keo) est également un parfait exemple de ce qu'est un temple-montagne. Construit à la fin du X ème siècle, il a certainement inspiré la construction d'autres temples angkoriens."
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Le temple Ta Keo... en pleine restauration
"Ta Phrom (l'ancêtre Phrom)... Si Angkor Wat n'est qu'harmonie et majesté, le Bayon mystère, alors Ta Phrom est un lieu romantique et magique, parce qu'il est resté livré à la jungle. La Conservation, qui a heureusement sauvé les principaux monuments du site, a eu l'excellente idée d'abandonner celui-ci à son sort, histoire de laisser aux futurs visiteurs le plaisir de ressentir l'émotion éprouvée par les premiers découvreurs. Ainsi, quand on évoque Angkor, on pense plus aux visages couverts de mousse et aux racines couleur de pierre qu'aux tours, bien sûr somptueuses mais institutionnalisées, d'Angkor Wat. Construit sous Jayavarman VII vers 1186, Ta Phrom fut autrefois l'un des plus gigantesques temples d'Angkor. Difficile d'imaginer que, il y a 8 siècles, ce "monastère du roi" abritait 260 divinités, servies par 12 640 personnes, vivant toutes dans l'enceinte de 60 ha de cette ville dans la ville. Les dignitaires mangeaient dans une vaisselle en or, dormaient dans des draps de soie. La tour centrale croulait sous les pierres précieuses.
Aujourd'hui, on se demande si la forêt fait oeuvre de protection ou de destruction. Le fromager est le prédateur le plus redouté. Ses graines sont transportées par les oiseaux qui consomment ses fruits. Présentes dans leurs déjections, elles germent sur les murs, étendent leurs racines vers le sol en s'insérant entre les pierres qu'elles disloquent en grandissant. Les racines se font pythons pour mieux dévorer les statues, les feuilles restent figées au dallage, les branches se font une joie de traverser portes et fenêtres."
Guide du Routard
"Banteay Kdei, La Citadelle des Cellules, est un vaste monastère bouddhique de la fin du XII ème siècle, entouré de 4 enceintes. Il fait partie des temples plats, à l'opposé des temples-montagnes, et s'étire sur plusieurs centaines de mètres. Il fut dégagé en 1920. L'entrée principale est surmontée de 4 visages très raffinés de 2 m de haut, représentant le bodhisattva Avalokiteçvara. Banteay Srei se caractérise par ses bas-reliefs multiples et superbement sculptés, pleins de raffinement, où apparaissent moult danseuses sacrées (apsaras). Le monastère était équipé d'une grande salle de danse où ces gracieuses créatures officiaient pour le roi. On entre par un porche gardé par des garudas."
Guide du Routard
Juste en face, se trouve le Sras Srang, le bassin des Ablutions (c'est sa signification en khmer). "C'est en fait, une piscine royale, commandée par Jayavarman VII et creusée en 953. Le roi fit aménager tout autour des escaliers et des terrasses de grès, décorés de lions et de nagas. Digne d'une piscine olympique, le Sras Srang mesure 800 m sur 400 !"
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Après avoir fait un "retour dans le passé", durant un peu plus de 10 h, cela me fait extrêmement bizarre, de retrouver un monde contemporain... avec son ciment, son bois, etc. ! Cela paraît tellement surréel, d'avoir erré, grimpé, scruté, contemplé, savouré, s'extasié,... pas uniquement le passé, car c'est plus que ça : l'autre monde. Le whaoooouuuu de ce matin, laisse place au grandioooose, de cette journée !
Siem Reap, ce n'est pas uniquement les temples d'Angkor... il y a beaucoup d'autres choses à voir, comme le village flottant, de Chong Khneas. C'est en moto drop, que je rejoins l'embarcadère, pour aller à la découverte, de ce mode de vie particulier. Nous traversons différents villages, avec ses maisons sur pilotis, dont certaines paillotes, sont défoncées. L'été, en période de mousson, il est quasiment impossible d'approcher l'embarcadère, car le lit déborde et répand une boue immonde sur le pourtour et les chemins.
L'embarcadère
C'est parti, pour environ 30 minutes de trajet. En période sèche, le village est à environ 800 m, mais là, vu que nous sommes dans une période intermédiaire, il est à environ 5 km... normal, puisqu'il flotte au gré du niveau de l'eau ! J'ai l'impression de voir la Loire, quand elle est en crue. Nous naviguons, parmi les bateaux de pêcheurs et de touristes (comment cela, je ne suis pas la seule
?!!), entre les cimes des arbres.
"Les paillotes de paille et de bambou sont fixées à des flotteurs ou de gros bidons vides. D'autres, plus cossues, en bois, sont attelées à des embarcations. Les enfants vont à l'école en bateau, les femmes font leurs courses en pirogue, ou attendent le passage du bateau-épicerie.
Les bâtiments les plus imposants, sont des usines de paille. On y fait sécher le poisson, on le pile et on en fait du prahoc, cette pâte de poisson qui agrémente la cuisine cambodgienne. Des milliers de poissons s'agitent dans de gigantesques viviers. Ces parcs mobiles, principale ressource des lieux, redescendent le lac à la saison de décrue, jusqu'au delta. Les poissons grandiront durant le voyage, puis seront vendus à des négociants vietnamiens qui les exporteront. Tout au bout, là où le chenal finit et le lac Tonlé Sap commence réellement, vit une petite communauté de pêcheurs vietnamiens qui ne se mélange guère aux autres."
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L'école
Et le chenal, débouche sur le Tonlé Sap... le plus grand lac d'Asie du Sud-Est et la mère nourricière du Cambodge. "Il est bas de février à juin et haut, de juillet à novembre. Fonctionnant comme un véritable coeur, le lac se gonfle et se dégonfle au rythme des moussons. Il multiplie sa surface par 4 et sa profondeur par 10 grâce au phénomène des vases communicants : Le Mékong en crue atteignant un niveau supérieur à celui du lac, il force le courant de la rivière Tonlé Sap à s'inverser pour aller remplir le lac en amont. Cela limite aussi les risques d'inondations au Sud. Cette véritable mer intérieure qui inonde les forêts et les champs alentour est aussi l'une des plus riches du monde en poissons. Ceux-ci viennent en effet se reproduire pendant la mousson, attirant une foule d'oiseaux d'eau (pélicans, marabouts, cormorans, hérons, aigrettes, etc.), dont plusieurs espèces en voie de disparition. Egalement des reptiles ( environ 30 000 serpents), crocodiles, varans, ainsi que des tortues. Pendant la saison sèche, l'eau laisse assez de sédiments derrière elle pour fertiliser la terre et permettre une activité agricole (essentiellement du riz)."
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Nous nous faisons accoster, par des bateaux locaux... pour nous vendre leurs produits ; quémander de l'argent ; ou alors, se payer le "privilège" d'avoir au tour du cou, un serpent... alors là, pas de chance pour eux, je déteste ce genre de reptile !
Puis, petite escale, sur le bateau à touristes... j'adoooore ! Nous pouvons voir des crocodiles ; le bassin des poissons chats, que je n'ai pas vus, à cause des détritus ; un restaurant et bien sûr, la boutique souvenirs ! Mais, il offre aussi, une belle vue...
Le bassin à poissons chats... ou plutôt,
aux détritus !
Retour à l'embarcadère, où je retrouve le chauffeur de moto drop, qui va m'arrêter dans un endroit, avec vue.
Mais voilà, je me retrouve dans une région où c'est Angkor... et donc, encore ! Eh oui, l'appel de l'Histoire est trop fort... c'est dingue comme, ces "Pierres" vous rendent "accro". C'est au Banteay Srei, que mon choix s'arrête... il a les 3 petits bonhommes du guide du routard, ce qui veut dire : "à ne pas manquer" ! Mais avant, le patron de la Guesthouse, me propose d'aller voir le Kbal Spean... ok pour moi, le rendez-vous est pris.
Vu que le site le plus éloigné, se situe à 45 km, un arrêt à la station service est nécessaire... je n'ai pas envie de rentrer à pied ! C'est une station, comme nous en voyons beaucoup au Cambodge, elle est surtout destinée pour les tuk-tuk et les scooters, car le carburant se vend... en bouteille !
Le Total... Cambodgien !
Réservoir plein, nous partons pour 1 h 30 de route, défoncées et de piste... où sont les routes Thaïlandaises !
"Le Kbal Spean, la rivière aux mille lingams... se découvre après une courte marche pentue à travers une forêt assez dense. Possible de faire l'ascension à dos d'éléphant en haute saison. Un grand nombre de lingams ont été sculptés dans le lit de la rivière. En fait, ce sont comme des carrés de pierre tapissant le fond de l'eau. Ces lingams servaient à bénir les eaux avant qu'elles n'atteignent la cité royale. Des bas-reliefs, représentant les divinités du panthéon brahmanique, se trouvent aussi le long de la rivière. Malheureusement, beaucoup ont été volés, arrachés à coups de burin du lit de la rivière. Le dernier, en mars 2003, un beau vishnou du X ème siècle."
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Courte marche, courte marche... 1 700 m quand même, avec une bonne partie bien pentue ! Et avec un panneau, qui décompte le trajet, tous les 100 m.. génial, pour le mental
! J'ai l'impression d'être 2 mois en arrière, escaladant l'Annapurna
!
1 des Mr Green... à ne pas
confondre avec "Urgences" !
Des lingams...
Je rejoins mon tuk tuk man, qui se repose... car il faut dire, que ce genre de transport, enfin plutôt ce genre de route est assez épuisant pour eux. Demi-tour, direction le Banteay Srei. "C'est l'un des temples mythiques d'Angkor, est devenu célèbre au travers de l'aventure d'André Malraux (notre ancien ministre de la culture), qui y vola un bas-relief en 1923. C'est une histoire édifiante... à 22 ans, il avait déjà réussi à ruiner Clara, sa richissime épouse. Pour se refaire, il se fit recommander auprès de l'Ecole française d'Extrême-Orient. Il loua 4 charrettes à boeufs et démonta des bas-reliefs. L'expédition fut un secret de Polichinelle puisqu'ils furent arrêtés dés leur retour à Siem Reap. Assigné à résidence à Phnom Penh, Malraux plaida le "Res nullius" (le délit est nul puisque l'objet n'appartient à personne !). Et il se prit 2 ans dont 1 ferme. Une grande campagne de soutien à Paris lui permit de faire appel et de s'en tirer à 1 an avec sursis.
Banteay Srei, baptisé la citadelle des Femmes, est entièrement décoré de reliefs, proche de la perfection. On pense que seules les femmes étaient capable d'une exécution aussi délicate. Autre particularité, ce petit bijou est sculpté dans le grès rose. Dans la cour intérieure, plusieurs pavillons très bien conservés, gardés par des singes de pierre (copies), 2 belles bibliothèques, surmontées chacune d'un faux étage et flanquées, comme souvent, d'une fosse porte. Elles encadrent le sanctuaire destiné au roi. Partout, les façades sont gravées d'une multitude de motifs floraux et de gracieuses figurines. Sur les linteaux des portes, des scènes de la mythologie brahmanique, véritables dentelles. Les toits étaient pentus, constitués de charpentes et recouverts de tuiles rendues étanches grâce à une colle végétale. On comprend pourquoi l'endroit déclencha tant de passions. Selon l'archéologue Maurice Glaize, il s'agit bien du "plus joli des temples khmers." Sa conservation est réalisée en partenariat avec la Suisse."
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Sympa le hamac... 100 % naturel !
A bientôt, dans une autre ville, pour d'autres histoires... Take Care Yourself !
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