Le Monde est à NOUS...

"Cité magique qui ne ressemble à aucun autre endroit du Rajasthan, Pushkar est un haut lieu de pèlerinage pour les Hindous, qui doivent s'y rendre au moins une fois dans leur vie. Blottie autour d'un lac sacré, la ville, qui a surgi là où Brahma aurait laissé tomber une fleur de lotus, abrite l'un des rares temples dédiés à ce dieu. Ses 52 ghat et ses 400 temples bleutés accueillent régulièrement des pujas (prières), donnant lieu à des jours entiers de psalmodies et de roulements de tambours.

Il en résulte un bouillonnant mélange de tourisme et de religion. L'artère principale est un interminable marché où l'on vend de tout, des batiks aux didjeridoos. Malgré le mercantilisme ambiant et l'affluence touristique, Pushkar a su conserver son charme et son atmosphère mystique."

Lonely Planet

Un au revoir à mon jeko, avec qui j'ai partagé la salle de bains, pendant 2 semaines à Jaisalmer.

Mon Jeko !

20 minutes d'auto-rickshaw, de pure "tape cul" (j'en avais perdu l'habitude), pour rejoindre la station de bus. C'est cela, quand tu fais du simultané avec un autochtone, enfin dans ce cas là, car tu le déposes au temple et l'attends, puis tu l'emmènes à sa destination et après c'est à ton tour. J'aurais pu y être en 5 minutes, si nous avions été directement et j'ai payé 7 fois plus cher que l'autochtone ?!

10 heures de bus de prévu, nous mettrons 11 h... cela aurait pu être pire, car au cours du trajet, la pluie s'est immiscée et à certains endroits, la route (si on peut appeler cela une route) était inondée ! Je croyais que la période de la mousson était terminée ?!? Arrêt à Pushkar, où je vois "Lockesh", l'ami d'Aladine, monter dans le bus pour venir me chercher... c'est ça l'Inde, quand tu es la "best friend" d'un ami, tu as juste à te laisser vivre, car tout est prévu pour toi !

Arrivés à la "guesthouse Lotus", sous des trombes d'eau, on se croirait vraiment à la période de la mousson. C'est à ce moment là, que je fais la connaissance d'Eric, le français, qui est là depuis 1 mois. Ainsi que de Jocelyne et son mari Vénézuélien, qui sont arrivés cet après-midi et qui sont là, pour affaires. Ils ont une boutique de vêtements indiens, sur une petite île du Venezuela... ça fait rêver n'est-ce pas ? Eh bien, pas du tout ! C'est un pays, qui est placé au 3ème rang mondial de la criminalité... C'est pas mal Cholet, en fin de compte !

Toute la nuit, la pluie a fait rage, accompagnée du vent. C'est génial, quand tu as envie d'aller aux toilettes, car il faut traverser tout le jardin pour y accéder... ce n'est pas "la cabane au fond du jardin" de Laurent Gerra, mais s'en est pas loin. Super, je me suis chopée, une crève d'enfer !

Le lendemain, même topo... la pluie ne cesse de tomber et le lac monte. Lockesh me dit, que c'est moi, qui ai amené la pluie, car avant que j'arrive il faisait beau et qu'à cette période, jamais il pleut. Eric confirme, car lui, cela fait 4 fois qu'il vient à ce moment de l'année et il a jamais plu... ils me demandent, en rigolant, quand est-ce que je pars ??? Sympa les gars... entre Jaisalmer, où les températures étaient inhabituelles à cette période et ici, ils vont réussir à me faire croire, que je porte la poisse !

En tout cas, cela n'empêche pas les pèlerins de se baigner dans le lac sacré...

J'hésite à repartir, car ma crève ne s'arrange pas, bien au contraire et que toute cette humidité qui règne, me gène. C'était sans compter sur le "remède" de Lockesh. Je ne sais pas ce que c'est, juste que cela s'appelle "rum" ! Un demi verre de sa potion, avec le reste en eau chaude. J'ai dû le boire en 1 heure, tellement que cela arrache. Bon sommeil et le lendemain, plus de crève ! Merci docteur, je reste et le soleil est apparu... "rum" aurait également des pouvoirs sur le temps ? Trop fort l'Inde.

    
         Vue de la chambre                                                          Vue de la terrasse 

C'est fou comme tout change, quand le soleil paraît ! Petit tour dans la rue principale, qui est animée : hôtels, restaurants, boutiques,... où je retrouve ces klaxons incessants (ils ne m'ont pas manquée !).

                                                                                                    Le rickshaw, en attente...

Dans l'article "Jaisalmer", je vous avais mentionnés que les indiens se reconnaissaient entre eux, en ce qui concerne la caste, par leur tenue vestimentaire, leur turban, leur coiffe... pour le monsieur avec ses cheveux oranges, ci-dessus, ne cherchez pas, c'est juste la mode "Rihanna" , qui est arrivée jusqu'ici ! Et c'est très fashion apparemment... je vais peut-être essayer aussi !?! Affaire à suivre...

"Le Temple de Brahma, est le plus célèbre temple de la ville. Il serait même, l'un des rares dédiés à ce dieu dans le monde. Son épouse Saraswati, lui ayant jeté un sort afin qu'il ne se voit vénéré nulle part ailleurs. Le temple se distingue pas sa flèche rouge et les han (oies sacrées de Brahma) qui surmontent sa porte d'entrée. A l'intérieur, le sol et les murs sont gravés d'hommages au dieu." 

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Plus tu approches du Temple, plus les étales d'offrandes se font nombreuses... des fleurs, dont tu disperses les pétales, ainsi que le pop corn. Eh oui, le riz soufflé a été découvert en Inde depuis des siècles, dans le but d'en faire don aux dieux Hindous. On en trouve une trace écrite au XVème siècle. (internet)

Comme dans tous les Temples, il faut se déchausser. Mais en plus, ici, il te déleste de ton sac à dos, de ton appareil photos, etc. qui sont interdits. D'ailleurs, des casiers sécurisés avec clé, sont prévus pour que tu les déposes, monnayant bien sûr quelques roupies... Une chose qui est autorisée, c'est le porte monnaie, plein de préférence quand tu rentres et vide quand tu ressors. Les gens, viennent du pays entier pour le visiter et y déposer leurs offrandes.

 Baignade des pèlerins, dans le lac sacré

Pushkar est également connu, pour sa foire aux dromadaires... pitié, plus de dromadaire ! A peine, étais-je arrivée dans la guesthouse, que le bras droit de Lockesh, un Népalais, me proposait un safari en dromadaire... Désolée, mais ma promesse ne s'est pas encore évaporée ! J'aurais même pu venir de Jaisalmer, en méharée, mais au lieu des 11 heures, j'aurais mis 10 à 12 jours, soit 1/3 de mon passage en Inde, quoique, moi j'aurais utilisé la totalité ! C'est une ville, où désert et collines rocheuses, se mélangent.

"La foire aux dromadaires, a lieu au 8ème mois lunaire du calendrier hindou, le mois de Kartika (l'un des plus sacrés). Les chameliers du Thar briquent leurs "vaisseaux du désert" et entament la longue marche qui les ménera à Pushkar pour la Kartik Purnima (pleine lune). Chaque année, quelque 200 000 personnes convergent ici, amenant 50 000 dromadaires, chevaux et têtes de bétail. La ville se transforme en un tourbillon de couleurs, de sons et de mouvements, où se mêlent musiciens, mystiques, touristes, négociants, animaux et dévots, sans oublier des équipes de cameramen. 

Les affaires sérieuses commencent une semaine avant le mela (foire), mais dés que celle-ci débute, l'insolite prend le dessus : charmeurs de serpents, enfants qui se balancent sur des perches, etc. Même le programme culturel semble étrange : concours de moustaches, de nouages de turbans, du plus grand nombre de personnes parvenant à monter sur un dromadaire sans tomber.

Toutefois, cette effervescence ne constitue pas la seule attraction. A la même époque, des pèlerins hindous affluent à Pushkar pour se baigner dans le lac sacré lors de Kartik Purnima. Cet événement religieux se déroule parallèlement, en un crescendo magique d'encens, de chants et de processions jusqu'à la pleine lune, le dernier soir de la foire aux dromadaires, quand des milliers de dévots se lavent de leurs péchés et déposent des bougies allumées sur les eaux du lac sacré.

La foire a généralement lieu en octobre ou novembre. Cette année, elle aura lieu du 9 au 17 novembre."

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Autour du lac, près des Ghat, il y a des prêtres, authentiques ou non, mais comment les reconnaître ?! Ah si, par leur côté insistant. Ils veulent absolument me faire une puja (prière), en échange du "passeport de Pushkar" (un ruban rouge autour du poignet). D'accord, mais je leurs dis, que je n'ai que 10 roupies sur moi... "no problem". "No problem" ? Je pense surtout qu'ils ne m'ont pas cru... erreur pour eux. L'un d'eux me donne des fleurs, que je lui redonne en répétant, ou devrais-je dire, en baragouinant, ce qu'il me dit et ainsi de suite. Il me demande si j'ai des frères, soeurs, parents et continue, en les insérant dans sa prière. A la fin, il me demande d'éparpiller les fleurs sur le lac sacré, l'autre me met le bracelet et me réclame 500 roupies... je lui dis que je ne les ai pas, et même, certainement pas 500 roupies, pas de problème 100 roupies... c'est bizarre comme les prix chutent ! Mais je lui ai dis et lui montre mon porte monnaie et constate tristement, que je n'avais pas menti. Je leurs propose de rendre le bracelet, ils déclinent et partent.

Depuis mon hôtel à Jodhpur, je n'ai plus rien gravi... il serait peut-être temps que je m'active, car le Népal arrive à grand pas et l'Annapurna  ne se grimpe pas en tong ! Je vais m'attaquer à l'ascension de la montagne, sur laquelle j'ai une vue depuis ma chambre, pour atteindre le Temple de Pap Mochani (Gayatri). Très bon entrainement, car il y a environ à vue d'oeil 1 000 mètres d'altitude, au moins ! Je ne veux pas critiquer, mais je pense qu'un altimètre aurait été plus utile que la boussole  ! Accompagnée de Lockesh, pour les passages difficiles où des cordées seront nécessaires... c'est cela, d'être la meilleure amie de son ami, il est au petit soin ! C'est très gênant quelque fois, car moi qui suis une grande indépendante... mais bon, Lockesh n'est pas très insistant et gênant non plus.

Le Temple de Pap Mochani, bâti sur la haute montagne...

C'est parti pour 30 minutes d'ascension, pour atteindre le Temple. Un prêtre y officie et nous dépose un bindi, sur le front. C'est un point rouge, qui signifie "la goutte". Il symbolise le 3ème oeil mystique d'une personne et son rapport, avec le principe universel de la création. C'est un symbole de conscience, de bonne fortune et de festivité. (internet)

Le Temple de Pap Mochani

 Vue sur Pushkar

                                                                                            La montée, raide n'est-ce pas ?

  La preuve que je l'ai gravi, avec Lockesh

Ensuite, petite virée en moto dans les sentiers de Pushkar... éh oui, les motos de route, font aussi du tout terrain ! En plus, certains passages sont un peu gras, dûs à la pluie qui est tombée précédemment... c'est là, que j'aurais bien voulu avoir mon VTT, car c'est tranquille, pas d'autres motos et en plus, cela me rappelle ma forêt de NUaillé.

Dernière soirée, avec mes compagnons du moment...

         Eric et Jocelyne (les 3 français!)                         son mari et une belge, qui voyage seule aussi

A très bientôt, dans une prochaine ville, pour d'autres aventures... Take care yourself !