PAI
LOI KRATHONG
Je quitte Kanchanaburi, pour retourner dans cette ville de Chiang Mai, que j'affectionne tant. C'est étrange, car elle est tout mon opposée... c'est une grosse ville, la deuxième de la Thaïlande, avec ce que cela comporte, le bruit et l'effervescence, mais je ne sais pas l'expliquer, c'est comme Varanasi en Inde, je m'y sens bien. Pour y aller, je prends le bus de nuit, à partir d'Ayuthaya, car la ligne de chemin de fer, est en entretien. Elle devait être prête le 1er décembre, mais apparemment, personne ne sait quand cela sera terminé. C'est vraiment dommage, je comptais profiter du train en redescendant de la Thaïlande, car cela vaut vraiment le détour... il avance à faible allure et traverse cette magnifique campagne de ce pays.
Nous arrivons sur Chiang Mai à 5 h du matin... ça, j'aimerais que l'on m'explique pourquoi, nous arrivons toujours aussi tôt dans une ville terminus ??? Et évidemment, à la station de bus, qui est en dehors de la ville... ça, c'est pour faire vivre les tuk-tuk men !
Je commence mes recherches de Guesthouse, à 6 h... car je n'ai rien réservé et j'aurais dû ! Eh oui, j'arrive juste dans la période festive nationale de la "Loi Krathong"... c'est la fête des Lumières. Elle se déroule lors de la 1ère pleine lune du 12ème mois lunaire. J'étais au courant, mais avec tous les hébergements que comportent Chiang Mai, tout ne peut pas être pris... éh bien SI ! Au bout de 2 h 15 de : "désolés, nous sommes complets", j'arrive sur une Guesthouse, qui me dit peut-être, mais il faut attendre 9 h, si il y a des départs. La personne est confiante pour moi, donc je vais attendre 45 minutes, sortir l'ordinateur et regarder sur les sites de réservations... oups, tout est complet et le si peu de places qui restent, c'est hors de prix. Même si toutes les Guesthouses, ne sont pas inscrites.
En attendant, je fais la connaissance de David et Ghislain, 2 Bordelais, qui sont comme moi en quête de logement, depuis très tôt ce matin et comme moi, ils essuient les refus. Je leur dis que l'on m'a conseillée d'attendre 9 h. Au pire, il y a les temples... c'est ce que m'avait dit un Thaïlandais, quand j'attendais le bus à Ayuthaya, si il n'y a plus de place dans les hôtels, il y a toujours possibilité de dormir dans les temples. Tout est rudimentaire, mais au moins, nous ne sommes pas dehors.
9 h 15, une femme arrive et demande si nous avons réservé ? "No !"... "Désolée, c'est complet !" Super, le gars que j'ai eu affaire, en fait, n'est autre que le gardien. Et là, je vois l'image du temple, qui va peut-être devenir concrète !
C'est la tête dans nos bibles, pour trouver un plan B, que nous décidons de partir sur Pai. Une petite ville qui est un peu plus au Nord Ouest... car il est inutile de rester ici, nous allons perdre notre temps et de l'énergie, pour finir, nous ne savons où !
David et Ghislain... mes compagnons de galère !
Après une demie journée de transport et une nuit (eux, arrivent de Bangkok), nous re-signons pour 3 h de route et quelle route... que des virages en lacets. Je suis sûre que David, s'en souvient encore ! Avec le manque de sommeil, une alimentation complètement perturbée et surtout, cette route, qui n'arrête pas de tourner... 2 arrêts qui n'étaient pas prévus se sont imposés
!
Ce sont 2 copains, qui 3 mois avant, ne savaient pas qu'ils seraient ici. C'est lors d'une conversation et sur un coup de tête, qu'ils se sont dits : "on part en Thaïlande !". C'est étrange, comme cette histoire me rappelle celle que nous avons vécu ensemble Aurél's (la copine qui m'a donnée le virus, d'appeler tout le monde Ginette !), lors de notre voyage en Guadeloupe.
"Pai... en septembre 2005, une série de glissements de terrain et d'inondation ont dévasté cette bourgade de 2 000 habitants, emportant plusieurs pensions et détruisant les ponts. La ville n'a cependant pas tardé à se redresser ; nombre de bâtiments endommagés ont été reconstruits. Aujourd'hui, les touristes, étrangers et thaïlandais, sont revenus.
Malgré sa forte popularité, Pai demeure un exemple positif de développement touristique en Thaïlande. La préservation de la nature et de la culture est depuis longtemps un élément fondamental du secteur touristique. La ville a su rester fidèle à ses racines paysannes, qui constituent la base d'une scène artistique et musicale vibrante.
Le tourisme a également apporté la prospérité à une communauté agricole, auparavant isolée. Le prix des terrains s'est envolé dans les quartiers les plus convoités, nombre d'habitants travaillent dans le secteur du tourisme, ou complètent leurs revenus en vendant de l'artisanat. Les routes et d'autres infrastructures ont été améliorées et, en 2007, l'aéroport commercial de Pai a accueilli les premiers vols.
D'autre part, cet afflux de visiteurs a engendré de nouveaux problèmes. La ville connaît des difficultés pour traiter le nombre croissant de déchets et d'eaux usées. Les habitants se plaignent de la musique et des fêtes, qui les empêchent de dormir. L'usage de drogue se répand. La police municipale n'a pas très bonne réputation, de la brève fermeture de bars en raison de danses prétendument "illicites" au tir mortel sur un touriste canadien début 2008.
Les heures de fermeture des bars sont plus surveillées qu'avant, le traitement des eaux usées est en passe de devenir une obligatoire et une nouvelle décharge est envisagée. Si la cote de popularité de Pai perdure, espérons que la ville pourra maintenir le même niveau de développement responsable qui en fait aujourd'hui une destination si courue."
Lonely Planet
Et c'est au bout de 2 demandes, que nous trouvons notre hébergement,... YEESSSSS !
Mes "chers voisins !"
Balade derrière notre Guesthouse, histoire de se dégourdir les jambes.
A notre rencontre... et à la vôtre !
Après un bon repas, David et Ghislain, ont une envie de dessert. Ils décident de le prendre dans la rue, car ils en veulent un typique ! Direction le marché de nuit... chose qu'il y a dans toutes les villes d'Asie.
Le stand à dessert ... mmmmmmm !
Ce n'est pas le choix qui manque...
"Un peu de chaque... s'il vous plaît !"
Tchiiiiin...
Ca a l'air d'être un vrai régal !
Ce sont deux gars qui ont le coeur sur la main... ils veulent absolument partager leur dessert avec moi. Dommage que je n'ai plus faim, car cela aurait été avec plaisir ! Mais, devant une telle insistance et générosité de leur part, je n'ai pas pu résister. D'accord, uniquement une chenille, car cela m'embêterais beaucoup, qu'ils en aient plus.
Je ne suis peut-être pas encore prête pour Pékin Express, mais Koh Lanta, je crois que c'est pour moi... en tout cas, je m'y prépare.
La fête des lumières (Loi Krathong), nous la vivrons à Pai... dans la rue et au bord de la rivière.
"Cette célébration a ses origines en Inde, dérivant de la fête hindoue de Divali, durant laquelle la déesse du Gange est remerciée par des lanternes flottantes pour avoir dispensé la vie tout au long de l'année. Selon les écrits du roi Rama IV en 1863, la festivité originellement brahmanique fut adaptée par les bouddhistes de Thaïlande comme une cérémonie en l'honneur du Bouddha. Outre manifester la vénération des Thaïlandais pour le Bouddha par de la lumière (la bougie sur le radeau), le lâcher de Krathong symbolise également l'abandon des rancunes, colères et souillures afin de pouvoir repartir d'un bon pied. De la même façon, les participants se coupent ongles et cheveux, qui symbolisent les mauvais aspects de soi, et les placent sur les radeaux. Nombreux sont les Thailandais qui pensent que faire flotter un Krathong leur portera bonheur et ils le font pour honorer et remercier Phra Mae Khongkha, l'équivalent thaÏ de la déesse hindoue des eaux."
Internet
Place, à la parade dans les rues...
David Guetta, version Thaïe...
"Loi, signifie "flotter" et un Krathong est un petit radeau d'une vingtaine de centimètres de diamètre, taillé dans la section d'un tronc d'un bananier (bien que les versions contemporaines utilisent souvent du polystyrène même si cette pratique tend à être abandonnée pour d'évidentes raisons écologiques), décoré de façon élaborée avec des feuilles de bananier, des fleurs, des bougies, et trois bâtons d'encens, etc. Certains y ajoutent également une pièce en espérant en retour bonne fortune , ce qui fait surtout le bonheur des enfants qui iront à la pêche au Krathong une fois la fête terminée. Le Krathong a souvent la forme d'un lotus en fleur, mais peut avoir aussi l'apparence d'un cygne, d'une stupa, ou encore tout simplement du Mont Méru. La fête est également l'occasion de concours de la plus belle embarcation. Durant la nuit de la pleine lune, de nombreux Krathongs ainsi réalisés sont lâchés des bords d'une rivière, d'un canal, d'un lac ou d'un bassin. Les administrations, les entreprises et autres organisations en fabriquent de plus grands et de plus élaborés et ceux-ci sont souvent évalués lors d'un concours. A cela s'ajoutent des feux d'artifices et des concours de beauté."
Internet
La vente de Krathongs
Nous aussi, nous voulons participer à la fête...
Ok ! Nous sommes parés. David, en pyrotechnicien
Le feu d'artifice, ce n'est vraiment pas leur point fort... quelques lancés, avec d'énormes intervalles. Cependant, le spectacle reste magnifique, avec tous ces Krathongs naviguant sur la rivière et ces lanternes, lâchées dans le ciel. Mais comme vous le savez, il est difficile de rendre la réalité par de l'image et c'est d'autant plus vrai, en ce qui concerne les prises de vues nocturnes.
Le lendemain, nous avons regardé les images de la fête, sur Chiang Mai... whaouuuu, cela n'a rien à voir... c'est l'échelle supérieure, à tout niveau. La rivière est illuminée par les Krathongs, le feu d'artifice est digne de l'événement et le ciel, est complètement orangé. Mais, nous ne regrettons rien, car nous avons passé une excellente "Loi Krathong".
Pai, est réputée pour être le Phuket du Nord... par l'emprise du tourisme, avec en plus, ce côté hippie. Je rajouterai, qu'elle est le bonheur des pharmaciens, médecins, etc. et la tristesse des assureurs ! Le nombre de personnes "bandé" est hallucinant. Il faut savoir qu'ici, en Thaïlande, n'importe qui peut louer un scooter, moyennant en moyenne, 200 baht par jour (environ 4 euros). Certains n'ont jamais pris un 2 roues de leur vie et cela se voit ! De plus, ce sont des routes de montagnes... il y a vraiment des kamikazes. Nous les repérons vite ceux-là et il y en a beaucoup !
David et Ghislain, en louent chacun un, pour 2 jours... moi, cela ne me tente pas, même si je sais, que c'est à l'extérieur de la ville que tout se passe. Mais, je n'ai absolument pas confiance en ces engins là, surtout ici et j'aime bien avoir quelque chose qui tient la route. Je vais passer ma journée au côté de David, en qui j'ai entièrement confiance, car ce sont également 2 motards.
Pour une question de sécurité, A condition de le mettre dans le bon sens !
option casque, qui n'est pas obligatoire ! "Une vraie tête de vainqueur !"
A nous les cascades...
La cascade Mor Paeng
C'est une manière de descendre !
Nous partons, pour la deuxième cascade : Pam Bok. Mais avant... arrêt à la station service.
Le "Total" Pai...
Comme beaucoup de fêtes en Asie, elles durent plusieurs jours... et celle-ci, ne fait pas exception à la règle. C'est sous une pluie par intermittence, que nous assistons au défilé. Impressionnant, le stoïcisme des participants, face à cette mauvaise météo.
Les groupes et les chars, défilent devant un jury...
Les porteurs de câbles électriques...
Le "souleveur" de câbles électriques
Après avoir passé 2 jours et demi ensemble, vient le moment de se quitter... 2 mecs très sympas, avec qui j'ai passé de très bon moment, avec leur côté très "déjanté" !
Bonne continuation !
Direction le Wat Phra That Mae Yen... un temple qui est perché sur une colline, avec son Bouddha, qui en surplombe une partie. Pour y accéder, je vais avoir droit de grimper les 353 marches (c'est tout ?!?), ainsi qu'un sentier... je vais éviter de prendre le même chemin que David et Ghislain, ont pris la veille !
Le taxi side-car !
Une vue, au loin de Bouddha Une partie des 353 marches !
Le Wat Phra That Mae Yen
Voilà, le chemin emprunté par Ghislain et David, pour atteindre le Bouddha de la colline... quand je dis, qu'ils sont "déjantés" !
Le Bouddha, étant en ravalement, les travailleurs utilisent cette voie, pour acheminer leurs charges lourdes... et non, ce n'est pas le chemin.
Le chemin officiel... sans le côté adrénaline !
Vue, sur la vallée
Retour sur Paï...
24 novembre à 18 heures... un jus de riz, pour se rafraîchir ?!!
et ce n'est pas un montage !
A demain, dans une autre ville, pour d'autres histoires... Take Care Yourself !