BODNATH
UN LIEU HORS DU TEMPS !
"Bodnath est un lieu unique. Le plus grand stupa d'Asie fourmille de vie, avec ses milliers de pèlerins qui se rassemblent tous les jours pour accomplir la circumambulation rituelle autour du dôme, sous les yeux vigilants du Bouddha qui les observe depuis la tour centrale dorée. Les moines tibétains en robe bordeaux et au crâne rasé déambulent parmi les rues tendues de drapeaux de prière, tandis que les pèlerins font tourner les moulins à prières et s'approvisionnent en beurre de yak et en tsampa (farine d'orge grillée). Ici, la culture bouddhiste tibétaine s'exprime sans entraves. Les ruelles qui entourent le stupa sont jalonnées de monastères et d'ateliers fabriquant des lampes à beurre, des trompes cérémonielles, des tambours, des coiffes de moine et d'autres objets essentiels à la vie des bouddhistes tibétains.
Autrefois, le stupa était une importante étape sur la route commerciale entre Lhassa et Katmandou : les commerçants tibétains venaient prier ici avant de se lancer sur les routes de l'Himalaya avec leurs yaks. Aujourd'hui, la plupart des Tibétains vivant dans le village de Boudha (prononcer boe-da) sont des réfugiés qui ont quitté la Chine après 1959. Le stupa attire également de nombreux Sherpa, descendants des peuples tibétains venus s'installer au Népal au XVI ème siècle. Beaucoup des monastères qui entourent le stupa ont ouvert leurs portes aux étudiants étrangers, qui portent eux, une robe marron.
La fin d'après-midi est le meilleur moment pour visiter Bodnath, lorsque les groupes de touristes sont partis et que les fidèles se rendent au stupa pour allumer des lampes à beurre, faire tourner des moulins à prières, psalmodier des mantras, bavarder et effectuer leur kora (circumambulation rituelle)."
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Tout d'abord, je dois te dire un grand MERCI Sabrina, pour m'avoir conseillée cet endroit... Bodnath, fut un vrai coup de coeur. Je ne sais pas l'expliquer, mais je me suis tout de suite sentie bien, à tel point, que j'ai posé mes sacs pour une durée de 2 semaines. De là, j'ai pu sillonner Katmandou et sa vallée et à chaque fois c'était un plaisir et une hâte de rentrer chez "soi".
Je suis dans une Guesthouse, juste à 5 minutes à pied du stupa et qui appartient au monastère qui jouxte. Endroit, très tranquille, sauf entre 4 h et 5 h du matin, car ce n'est pas toujours régulier, où les moines se mettent à jouer de la trompe et du tambour... disons que c'est un avant goût du reste de l'Asie, où ce seront les coqs qui se feront entendre, à n'importe quelle heure de la nuit : Vive les vacances !
Lotus Guesthouse, mon chez "moi" !
Le chemin, qui me mène ... ... au plus grand stupa d'Asie
"Le premier stupa de Bodnath fut construit peu de temps après l'an 600, lorsque le roi tibétain Songtsen Gampo se convertit au bouddhisme. Selon la légende, le souverain édifia ce monument en signe de contrition après avoir involontairement tué son père. Malheureusement, le stupa fut détruit par des envahisseurs moghols au XIV ème siècle et l'édifice actuel est donc de construction plus récente.
Ce stupa est d'une grâce et d'une pureté unique dans le pays. De son dôme blanchi à la chaux à sa tour dorée ornée des yeux de Bouddha qui voient tout, ce monument répond à des proportions strictes et hautement symboliques rappelant la voie du Bouddha vers l'Illumination.
La base symbolise la terre, le kumbha (dôme) l'eau, l'harmika (tour carré) le feu, la flèche l'air et l'ombrelle tout en haut, le vide qui s'étend au-delà de l'espace. Les 13 niveaux de la flèche représentent les 13 stades par lequel l'homme doit passer pour atteindre le nirvana."
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Une partie de l'eau ; du feu ; de l'air et du vide
"Le signe en forme de point d'interrogation à l'emplacement du nez est le chiffre ek (un) en népali, symbole de l'unité de toute vie. Entre les deux yeux, légèrement au-dessus, le troisième oeil représente la clairvoyance du Bouddha.
Les stupas étaient à l'origine construits pour abriter de saintes reliques. Selon certains, Bodnath protègerait les reliques de Kashyapa, le Bouddha du Passé, tandis que d'autres affirment qu'il recèlerait un os du squelette de Siddhartha Gautama, le Bouddha historique. Autour de la base du stupa, se trouvent 108 petites effigies d'Amithabha, l'un des cinq Dhyani Bouddhas, les Bouddhas de la Méditation ou de la Sagesse (108 est un nombre porte-bonheur dans la culture tibétaine) et des moulins à prières, disposés par groupes de 4 ou 5 dans 147 niches."
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petite effigie d'Amithabha une des 147 niches, des moulins à prières
Les fidèles de différentes tribus, de différents lieux, viennent faire leur circumambulation : en égrenant leur chapelet bouddhiste, où à tourner les moulins à prières, etc. C'est un magnifique "spectacle", qui s'opère. J'y ai passé des heures à contempler cette vie, qui est un monde complètement à part. Je me suis même vue, faire plusieurs fois le tour du stupa. Il y règne une telle sérénité, que nous ne pouvons que nous y sentir bien. A certains endroits, nous entendons ce mantra bouddhiste en sanskrit, récurrent, sur un air musical : "Om mani padme hum"... grosso modo, c'est un hommage "au joyau du lotus", qui bien sûr, veut dire énormément de choses, mais je vous passerez les détails. Si cela vous intéresse, je vous laisse faire la recherche internet . Autour du stupa, de nombreux magasins, avec tous les accessoires nécessaires du bouddhisme, et autres (vêtements,...). Ce lieu est comme beaucoup d'endroits, il se vit... il est difficile de l'expliquer, d'ailleurs moi-même, je n'ai pas toujours essayer de le comprendre, mais simplement j'ai aimé m'imprégner de cette atmosphère, qui est hors du temps ! Petit clin d'oeil à toi Pascal, tu serais heureux ici, car il y a plein de "Ben" qui fourmillent de partout
.
La nonne, toujours fidèle à son poste et à n'importe quelle heure de la journée... comme me dit Johan, un Pyrénéen, qui vient au Népal de temps en temps depuis des dizaines d'année, il l'a toujours connue là. Elle reçoit les dons de main en main, donne des genres de "bénédiction" aux fidèles, etc.
Et d'autre, pour recevoir des dons, reste debout, pendant quelque temps, le matin.
La fumée, tout un symbole... les pèlerins en imprègnent leurs vêtements, leur livre, etc. et la respire. Ils l'alimentent, pour que jamais elle ne s'arrête.
Le stupa, lui aussi se vit par les visites, les dons en tout genre : bougies à beurre, drapeaux de prières qui flottent dans l'air, offrandes, etc. et ses rituels.
"Après l'intervention militaire chinoise au Tibet dans les années 1950, des dizaines de nouveaux monastères furent construits à Bodnath par les réfugiés."
La plupart des monastère bouddhique tibétain accueillent les visiteurs, et la découverte de ces lieux est un moment fort et émouvant. Durant les prières du matin et du soir, les lamas (moines ou prêtres bouddhistes tibétains) et les novices se réunissent pour psalmodier des passages des textes bouddhiques, accompagnés du claquement des cymbales, du grondement des tambours et du son des trompes.
Tous les gompa (monastères) tibétains présentent un plan similaire. La principale salle de prières est toujours décorée de peintures murales représentant les différents bouddhas, bodhisattvas et protecteurs, qui apparaissent aussi sur des tanka (peintures religieuses tibétaines) suspendus et sous forme de statues derrière l'autel principal.
Devant le monastère, on voit aussi parfois d'immenses mani dungkhor, des moulins à prières remplis de milliers de copies du mantra om mani padme hum.
Ce mantra apparaît également sur les petits moulins à prières placés autour de l'enceinte du monastère et sur les drapeaux de prières qui flottent dans le vent. Sur le toit du monastère, la statue de deux daims se tenant de chaque côté de la Roue de la loi symbolise le premier sermon de Bouddha, qu'il tint dans le parc aux daims de Sarnath."
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C'est au son des instruments de musique, que je me dirige vers un monastère... pour assister à une partie de l'office. Nous, visiteurs, nous avons quelques règles à respecter :
- enlever ses chaussures et chapeau,
- demander l'autorisation de prendre des photos, n'en prenez pas durant les offices,
- ne fumez pas,
- ne marchez pas et ne vous asseyez pas sur les coussins des moines,
- durant les cérémonies, entrez sans faire de bruit et restez près du mur d'entrée : ne circulez pas si
les moines exercent leurs rituels,
- circulez toujours autour des stupas et des chorten (forme tibétaine du stupa) dans le sens des
aiguilles d'une montre, faites tourner les moulins à prières dans ce même sens,
- il convient de faire une offrande. La tradition veut que l'on donne un khata (écharpe tibétaine), mais
les roupies aident à financer le monastère et ses oeuvres envers la communauté.
Mais, n'ayant pas lu ces quelques règles auparavant, je ne suis pas restée à l'entrée, je me suis installée sur le côté... erreur !
pendant l'office... aucune règle n'est respectée !
Ce qui est "amusant" et je mets bien les guillemets sur ce mot, car cela ne l'est absolument pas... éh oui, je suis dans ma partie remontée à bloc ! C'est que nous voyons des personnes équipées d'appareil photos avec d'énorme zoom, pointer leur objectif à 5 cm du visage des moines... avec flash s'il vous plaît ! Il faudrait vraiment qu'elles apprennent à se servir de leur matériel, car là, nous assistons vraiment à des scènes pathétiques. Et repartent, une fois les photos dans la boite, histoire de les mettre dans leur album photos ou sur cd, pour bien montrer à son entourage ce qu'elles ont vu du Népal, sans même avoir écouté ou essayé de vivre ce moment extrêmement particulier. Nous faisons tous des photos "volés", moi la première, ou nous-même, sommes pris en photo et quelques fois à notre insu, grâce à ces énormes zooms justement... je ne dis pas que c'est bien, mais au moins, cela évite d'assister à de telles scènes ! En France ou ailleurs, je n'imagine pas une seconde que l'on puisse faire cela dans une église... déjà, pendant les mariages ou baptêmes, tout est réglementé maintenant pour les photos, alors là, ce serait une énorme offense... exactement, comme cela l'est ICI, au Népal... à nous, de faire attention. Voilà c'est dit, même si je sais que cela ne sert à rien et que ce n'est qu'un avis personnel, qui n'engage que moi, mais cela m'a permis de me défouler !
Mes réveils du matin !
Un tour au monastère de Kopan, qui est à environ 1 h à pied, selon les 2 françaises que j'ai rencontrées, ce n'est pas loin, mais cela grimpe pas mal... moi, j'ai mis 1 h 30, car bien évidemment, je me suis "perdue" ! N'ayant pas de plan et les panneaux sont tous écrits en népali... super, je passe mon temps à demander ma route... ils sont vraiment sympas les Népalais !
Monastère de Kopan, comment je fais p y aller
Maison en tôle... maison en dur Cricket, sport national, comme en Inde
Des "sacrés" chargements
Enfin, j'y suis !
"Le monastère de Kopan, fut fondé par le lama Thuben Yeshe. A sa mort, en 1984, on rechercha partout dans le monde sa réincarnation, trouvée en la personne d'un jeune garçon espagnol, Osel Torres. Le lama Tenzin Osel Rinpoche ne vit plus à Kopan, mais le monastère est ouvert aux visiteurs et beaucoup viennent ici étudier la philosophie bouddhiste.
Kopan, est sans doute le meilleur endroit de l'Himalaya pour acquérir les bases du bouddhisme tibétain."
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phrases bouddhistes, incrustées dans les murs
De retour dans mon havre de paix, j'entends les voix et le son des instruments de musique, qui caractérisent une office... à la différence, c'est que cela ne se passe pas dans un monastère, mais au niveau du stupa. Je m'installe bien en retrait, pour écouter et pour utiliser ce fameux zoom. C'est une autre atmosphère, l'office à l'extérieur, qui est toute aussi envoûtante... dans le bon sens du terme, bien sûr !
Certains moines et prêtres, psalmodient des passages bouddhistes...
... pendant que d'autres, les suivent avec leurs écrits ou le vivent intérieurement ...
... avant de "répondre", avec les différents instruments de musique et, ainsi de suite.
Je suis dans la période de Tihar, la seconde plus grande fête hindoue au Népal. "Tihar (également appelée Diwali ou Deepawali le 3 ème jour) rend hommage à certains animaux. Aux offrandes de riz aux corbeaux, "messagers de la mort" envoyés par le dieu Yama, succèdent les hommages aux chiens qui guident les âmes des défunts pour traverser la rivière de la Mort. Les jours suivants, c'est au tour des vaches, puis des boeufs."
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"Le 3 ème jour de Tihar : Deepawali (fête des Lumières) est le plus important. Lakshmi, déesse de la Richesse, visite tous les foyers. Partout dans le pays, des bougies et des lampes illuminent les maisons pour l'accueillir comme il se doit."
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Evidemment, c'est la fête un peu partout et c'est également l'occasion, de voir, de vrais chefs-d'oeuvre.
Je ne peux pas terminer l'article sur Bodnath, sans faire un petit coucou, à "ma" restauratrice. Je ne sais pas quel âge, elle peut avoir, mais elle a un de ces dynamismes. Ses momos (spécialités du Népal), mais surtout, sa tarte aux pommes, sont à tomber... MERCI !
Les momos... ... toujours servis, avec ce sourire.
A très bientôt, dans d'autres villes, pour d'autres histoires... Take Care Yourself !