CUZCO ET LA VALLEE SACREE
LE MONDE DES INCAS
"Cuzco... altitude 3 326 m
Une légende raconte qu'au XII ème siècle le dieu du Soleil Inti contempla la Terre et décida que les Hommes avaient besoin d'ordre. Il créa alors le premier Inca, Manco Capac, et sa soeur-épouse, Mama Ocllo. Ils naquirent sur l'Isla del Sol (île du Soleil), au large du lac Titicaca, et entamèrent une longue marche. Inti dota Manco Capac d'un bâton d'or et lui ordonna de s'installer à l'endroit où il pourrait l'enfoncer dans le sol jusqu'à ce qu'il disparaisse : là serait en effet le nombril du monde (qosq'o en quechua), auquel le nom de Cuzco doit son origine. Les habitants pourront vous montrer le site où le bâton aurait été enfoui - une colline surplombant la gare routière.
Lorsque Manco découvrit ce lieu, il en soumit rapidement les habitants et fonda la ville qui allait devenir le centre de l'un des empires les plus influents des Amériques. La population n'a jamais quitté la cité depuis : Cuzco est la plus ancienne ville d'Amérique du Sud ayant été continuellement habitée, et la capitale archéologique incontestée du continent.
Malgré l'abondance de ruines, de musées et d'églises, Cuzco n'est pas figée dans le temps. Tantôt un peu négligée et intim
idante, elle n'en est pas moins plaisante et naturellement animée. Par ailleurs, la ville est empreinte de mysticisme : on y évoque souvent les lignes d'énergie et les influences cosmiques, et même les plus sceptiques ne pourront nier l'atmosphère particulière de ce lieu.
L'effet enchanteur de Cuzco est immédiat : tous les sens y sont mis en éveil dans un tourbillon où se mêlent l'art, la religion, la musique, l'architecture, la cuisine et les fêtes - toutes les manifestations possibles du syncrétisme entre cultures espagnole et inca, qui rend les Andes si fascinantes.
Des femmes flanquées de leurs lamas arpentent les rues pavées, tandis que les notables mâchant leurs feuilles de coca vont à l'église pour assister à une messe en quechua. Le fier passé païen de Cuzco se mêle au rite catholique, avec des processions qui peuvent faire stopper la circulation tout au long de l'année, et presque tous les jours pendant le mois de juin.
Le passé transparaît au quotidien. Les ruines imposantes attirent chaque jour des milliers de touristes et des explorateurs intrépides s'enfoncent dans la jungle en quête de quelque cité perdue. Les églises coloniales sont le patrimoine inestimable de minuscules villes assoupies où l'on ne trouve pas même un arrêt de bus. Montez au sommet de n'importe quelle colline dans la Vallée Sacrée et vous découvrirez des vestiges qui vous plongeront dans de longues rêveries.
Si le passé de Cuzco est son plus bel atout touristique, il est loin d'être le seul. Les habitants comme les visiteurs sont de plus en plus nombreux à s'adonner aux sports d'aventure dans cette région perchée sur le versant Est des Andes, d'où vous pourrez passer en un temps record des vertigineux sommets enneigés à la chaleur suffocante de la jungle amazonienne. La randonnée est une activité solidement ancrée à Cuzco, mais les circuits à vélo et les descentes de rivière connaissent de plus en plus le succès qu'ils méritent."
Lonely Planet
Le trajet de Puno à Cuzco est réputé pour être l'un des plus beaux... dommage, je ne le verrais pas car je l'ai fait de nuit. Depuis 3 jours, les bus de jour ne partent plus (sauf les téméraires), à cause des manifestations de mineurs, qui empêchent tout le monde de passer. D'ailleurs, Claire et Damien, un couple que j'ai rencontré (le prochain article), ce sont fait caillassés le car à Ica. Décidément, sur les 7 pays traversés, j'ai connu 4 pays qui bougeaient... porterais-je la pouasse ?
Nous sommes bloqués à 6 km avant d'arriver à Cuzco... tout le monde descend du car, prends ses sacs et nous partons pour une longue marche, afin de trouver des taxis qui se trouvent de l'autre côté des manifestants.
BIENVENU A CUZCO !
Durant mon séjour à Cuzco, je vais loger en maison particulière... chez William. C'est un français marié à une Péruvienne... ancien profiler anti-terroriste : quelle reconversion ! Il me donne tout plein de conseils sur ce qu'il y a avoir, avec des endroits où très peu de personnes passent. En plus, il me fait découvrir cette vallée de manière crescendo... merci William !
Le point positif de ce blocage de pays, est que je vais faire la connaissance de Josiane, une Toulousaine, qui devait partir ce matin direction Puno.
Le monument de la cascade
Le temple du Soleil ou Coricancha (enceinte de l'or en quechua), représentait le temple le plus sacré de l'empire des Incas. Il était construit à base d'or, jusqu'à l'arrivée des conquistadors, qui ont tout pris.
Le temple du Soleil
Saint François d'Assise
Sainte Clara
Josiane... devant nos amis les CRS ! La magnifique place des Armes...
... avec l'Eglise de la compagnie de Jésus
... et la Cathédrale
Et c'est autour d'un Pisco , que Josiane ne connaissait pas, que nous contemplons cette magnifique place des Armes.
Avant d'entamer la vallée sacrée et son Graal , je suis revenue sur mes pas (route entre Puno et Cuzco), pour visiter le site de Tipon.
"Preuve de la maîtrise des Incas sur leur environnement, ce vaste site inca se compose de belles terrasses à l'entrée d'une petite vallée et d'un ingénieux système d'irrigation."
Lonely Planet
C'est parti, pour une partie de la Vallée Sacrée...
"Tambomachay, est un site qui comprend un superbe bain cérémoniel en pierre ouvragée d'où une source cristalline s'écoule dans des fontaines toujours en service. Une hypothèse l'associe à un culte Inca de l'eau, d'où son surnom, El bano del Inca (le bain de l'Inca)."
Lonely Planet
"Pukapukara, est une construction imposante qui domine la vallée de Cuzco. Sous certaines lumières, la roche semble rose, d'où son nom, qui signifie littéralement "fort rouge" - bien que Pukapukara ait été probablement un pavillon de chasse, un poste de garde et une halte pour les voyageurs. L'édifice comporte plusieurs pièces d'habitation basses, une réserve et une esplanade supérieure qui offre une vue panoramique."
Lonely Planet
Comme à chaque site... son petit marché ! Avec cette fois, un petit lutin du Père Noël...
"Le nom de cet extraordinaire petit ensemble de ruines signifie "zigzag". Q'enqu est un grand rocher calcaire, criblé de niches, d'escaliers et de fabuleuses sculptures symboliques, dont les canaux en zigzag qui lui ont sans doute donné son nom. Lors des sacrifices rituels, ces canaux servaient probablement à recueillir la chicha ou le sang.
En redescendant, explorez les tunnels creusés en contrebas et la mystérieuse grotte souterraine ornée d'autels taillés dans le roc."
Lonely Planet
"Sacsayhuaman, est un immense ensemble de ruines, important tant sur le plan religieux que militaire. Il est le plus imposant des environs de Cuzco. Son nom signifie "faucon satisfait" en quechua. Bien que Sacsayuaman semble vaste, il ne reste aujourd'hui que 20 % des constructions d'origine. Peu après la conquête, les Espagnols abattirent nombre de murs pour bâtir leurs propres demeures à Cuzco, laissant sur place les blocs les plus lourds, notamment ceux des principaux remparts."
Lonely Planet
De l'autre côté de la colline, surplombant Cuzco, se trouve le Christ Blanc...
Puis, en redescendant sur Cuzco... la vue est toujours si imprenable !
"Pisac et sa citadelle Inca, perchée au sommet de la colline domine le village depuis un plateau triangulaire flanqué de gorges abruptes sur ses trois côtés. Le site, pourtant spectaculaire, attire peu de touristes.
Pisac est célèbre pour ses cultures en terrasses, qui forment de grandes courbes gracieuses sur les flancs Sud et Est de la montagne.
Ce lieu imposant gardait non seulement la vallée de l'Urubamba, mais aussi un col donnant accès à la jungle, au Nord-Est. Au sommet des terrasses, le centre cérémoniel se compose d'un Intihuatana ("poteau cérémoniel du Soleil"), de plusieurs canaux en état de fonctionnement et de temples bien préservés, à l'architecture admirable. De là, un sentier monte à flanc de colline jusqu'à un ensemble de bains cérémoniels et fait le tour de la zone militaire. De l'autre côté de la gorge du Kitamayo, il y a des centaines de trous percés dans la falaise. Il s'agit de sépultures Incas pillées par les huaqueros (pilleurs de tombes)."
Lonely Planet
Direction les bains cérémoniels et la zone militaire... et là, arrêt total : Vertigo (nouveau mot que j'ai appris : vertige), se rappelle à moi et me fait faire un demi-tour direct !
Vue d'en bas de Pisac, sur sans doute ce qui était la zone militaire...
Pisac, est également très réputé, pour son marché artisanal...
"Chinchero, est un village typique, que les Incas considéraient comme le lieu de naissance de l'arc-en-ciel. Il a pour atouts des ruines Incas, une église coloniale, une vue magnifique sur les montagnes et un marché dominical haut en couleur."
Lonely Planet
Les gardiennes de moutons...
"Moray et ses terrasses, étagées en un profond amphithéâtre, offrent un spectacle fascinant. Différents niveaux de terrasses concentriques sont taillés dans une vaste cuvette d'argile et chaque palier semble jouir de son propre microclimat, selon la profondeur. Les Incas les auraient utilisées comme laboratoire afin de déterminer les conditions optimales pour chaque culture. Le site comprend trois cuvettes. L'une d'elles, plantée de diverses cultures, constitue une sorte de musée vivant."
Lonely Planet
C'est à travers les sentiers battus, que je pars direction les salinas...
"Ce site est l'un des plus spectaculaires de toute la région de Cuzco. Des milliers de puits salants servent depuis l'époque Inca à l'extraction du sel. Un petit cours d'eau très salée provient d'une source chaude, au sommet de la vallée. Dévié vers les puits, il permet de récolter, après évaporation, du sel pour le bétail. Tout cela sonne très prosaïque, mais au final le paysage est extraordinaire."
Lonely Planet
"Dominé par deux imposantes ruines Incas, le village d'Ollantaytambo (plus souvent appelé Ollanta), avec ses étroites ruelles pavées, constitue le plus bel exemple préservé de l'urbanisme Inca, et fut constamment habité depuis le XIII ème siècle.
Les immenses terrasses escarpées qui gardent les ruines Incas marquent l'un des rares endroits où les conquistadors perdirent une bataille majeure. C'est dans cette forteresse que Manco Inca se retira après la défaite de Sacsayhuaman. En 1536, Hernando Pizarro (jeune demi-frère de Francisco Pizzaro) tenta de capturer l'Inca avec l'aide de 70 cavaliers et de nombreux fantassins Indiens et Espagnols. Assaillis par une pluie de flèches, de lances et de rochers projetés du haut des terrasses, les hommes de Pizarro ne parvinrent pas à grimper jusqu'à la forteresse. L'Inca eut en outre la brillante idée d'inonder la plaine grâce à des canalisations prévues à cet effet. Les chevaux s'embourbant dans l'eau, Pizarro donna l'ordre de la retraite, qui se transforma presque en déroute lorsque des milliers de guerriers Incas victorieux poursuivirent les conquistadors dans la vallée.
Toutefois, Manco n'eut guère le temps de savourer sa victoire : les troupes Espagnoles revinrent bientôt à l'attaque avec le soutien d'une cavalerie quatre fois plus importante et l'Inca fut contraint de se réfugier dans son fort de Vilcabamba, en pleine jungle.
Forteresse redoutable, Ollantaytambo avait, pour les Incas, autant d'importance sur le plan religieux que militaire. Un temple cérémoniel se trouve au sommet des terrasses. Des murs, parfaitement ajustés, étaient en construction lors de la conquête et ne furent jamais achevés. Les pierres provenaient d'une carrière à flanc de montagne à 6 km, au-dessus de la rive opposée de l'Urubamba."
Lonely Planet
Et voilà, Cuzco se termine... un adieu à Angeline, la restauratrice Péruvienne où j'ai bien squaté, tellement sa cuisine était délicieuse, raffinée et pas cher, avant de rejoindre le Graal.
Angéline...
A bientôt, dans cet endroit merveilleux, pour d'autres découvertes... Cuidate !