Le Monde est à NOUS...

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PHNOM PENH


LA CAPITALE CAMBODGIENNE

"La capitale du Cambodge était surnommée "la perle de l'Asie du Sud-Est" à l'époque coloniale. Pour mettre en valeur les trésors architecturaux khmers (pagodes, Palais royal), les Français ont conçu une ville quadrillée de larges avenues bordées de luxueux bâtiments. Heureuse conséquence, quelques grandes trouées vertes et les promenades des berges permettent encore aujourd'hui à la ville de respirer malgré la congestion automobile sans cesse grandissante.

Phnom Penh est alors la ville la plus importante du bassin du Mékong. La politique d'embellissement entreprise par Norodom Sihanouk après l'indépendance accentue encore son charme. La guerre, bien sûr, a laissé des traces. Les édifices religieux ont le plus souffert, rasés en grande partie par les khmers rouges. Après une décennie d'immobilisme sous le régime provietnamien, la ville s'est relevé de ce long cauchemar grâce à l'afflux des capitaux étrangers. Les grands boulevards, comme Monivong, connaissent embouteillages dignes de Bangkok. Les abords des marchés réservent plein de surprises et grouillent d'agitation digne d'une métropole chinoise. Pas loin - la ville n'est pas si grande -, la silhouette du Palais Royal et les façades coloniales, se révèlent un enchantement pour les yeux. C'est une allure de petit Paris asiatique qui s'échappe des multiples terrasses peuplées d'une foule cosmopolite. 

 

Histoire : 

 

Au XV ème siècle, le nom officiel de la ville est un vrai poème : "Capitale des Quatre Bras, heureuse maîtresse du Cambodge, nouvelle Indraprashtah, noble fortunée et frontière du royaume " ! Les quatre bras sont ces cours d'eau qui, en se croisant à cet endroit précis, forment un "X" : le Mékong (qui descend du Laos), le Tonlé Sap (qui devient un grand lac un peu avant Angkor), le fleuve Antérieur (qui n'est autre que la suite du Mékong) et le Bassac (sorte d'appendice appelé défluent). Phnom Penh commence à ressembler à une capitale à partir de 1863, avec le protectorat imposé par la France au roi Norodom. Elle restera florissante, grâce au commerce, durant plus d'un siècle. En 1975, la déportation de ses 2,5 millions d'habitants par les Khmers rouges en fait une ville exsangue, une ville fantôme, livrée à la végétation. Comme Angkor ! Mise à sac par les révolutionnaires, Phnom Penh, en plus de ses trésors, perd la mémoire : les archives disparaissent, les bibliothèques sont brûlées. L'armée Vietnamienne, après avoir chassé les Khmers rouges, achève le pillage. L'arrivée des Casques bleus et des ONG insuffle une incroyable dynamique à la capitale meurtrie, qui vivote entre les couvre-feux et incessantes coupures de courant. Le départ de l'UNTAC (autorité provisoire des Nations Unies) en 1993 affaiblit l'économie phnom-penhoise. La ville connaît quelques péripéties (attentats, prises d'otages, manifestations violentes, etc.), liées à la lutte pour le pouvoir entre les différentes composantes du gouvernement. Mais depuis l'arrêt des combats et la fin des derniers maquis Khmers rouges (1998), l'espoir d'une paix durable est définitivement acquis et anime toute la population.

 

La légende :

 

Le nom de la ville est dû à une certaine Mme Penh. Selon une jolie légende, Mme Penh découvre quatre statues de bronze dans un tronc d'arbre flottant sur le Mékong. Pour mettre à l'abri son trésor, elle élève une butte de pierre : le phnom ("colline" en khmer), sur lequel est ensuite édifié un stupa. Phnom Penh, vieux village de pêcheurs, devient la résidence des rois khmers ver le XV èm siècle."

Guide du routard


J'ai rendez-vous avec Christian à la marmite à 19 h ! Cela me fait bizarre, à part pour les transports (bus, avions, etc.) et quelques visites, d'avoir un horaire. Cela va faire 3 mois et demi, que je vis sans et je dois avouer que c'est l'un des énormes luxes que j'ai, durant ce périple.

18 h, arrivée à la guerre routière, où comme à son habitude, le comité d'accueil est là : les tuk tuk et moto drop men. Ils te laissent à peine descendre, qu'ils embarquent ton sac pour partir avec eux... ok, mais vous oubliez un petit détail les gars : "le prix ?" "Very Cheap (pas cher) !" "ok, mais cela ne me dit pas combien ?" "10 dollars !" "Pardon ? Je viens de faire plus de 8 h de bus et plus de 250 km, pour 9 dollars et toi, pour faire 4 km de ville tu me demandes 10 ?!?" Chercher l'erreur ! Ils essaient toujours de trouver des excuses... je sais, le coup de revient n'est pas le même, mais il faut arrêter de prendre les touristes pour des riches et des C.... ! J'ai réussi à l'avoir à 4 dollars, avec un autre tuk tuk man. 

Il y a beaucoup de circulation et mon hôtel est complètement à l'Ouest de la ville... dans un coin tranquille et non touristique. Le temps de déposer mes bagages, de me préparer et c'est parti pour la marmite... mmmmm !

Christian est déjà arrivé. Installés au comptoir, nous commençons à trinquer à nos retrouvailles, et au réveillon de Noël. Au menu, pour Christian : escargots, foie gras poêlé et la spécialité de la maison, la crème brûlée. Pour moi, confit de canard avec une succulente ratatouille maison et une assiette de fromages : un vrai ré-gal !!! Ce restaurant, c'est décidé, je vais en faire mon repaire durant mon séjour à la Capitale.

Christian part demain matin, direction le Vietnam. Il prend le bateau et descend le Mékong, pour arriver au delta... c'est là aussi que j'irai, mais par la voie terrestre, car je partirai du Sud. Eh oui, nous avons décidé d'y aller quand même au Vietnam ! Malgré ce que la plupart des autres itinérants nous ont dit sur ce pays, au niveau des arnaques : hébergements, repas, transports, etc., vu que pour nous, rien n'est établi à l'avance, ainsi que de la population, qui est beaucoup moins accueillante que son voisin le Cambodge, ou la Thaïlande, le Laos, etc. Si j'avais choisi cette destination au départ, c'est que toutes les personnes qui y avaient été auparavant, elles étaient toutes revenues enchantées. Mais là, où je n'y ai pas prêté plus d'attention, c'est que ce sont des gens, qui l'ont fait en organisé et c'est complètement différent... puisque tous ces détails sont déjà réglés à l'avance. Après tout cela, car je ne suis pas ici pour me batailler avec la population, ni pour que l'on me prenne pour une vache à lait (plus que d'habitude, car nous sommes vraiment perçus comme cela, par des personnes qui travaillent au contact avec les touristes !), j'avais décidé de changer de cap, de remonter au Laos, pour faire le Sud, ce que je n'avais pas eu le temps de faire il y a 4 ans et redescendre pour 3 jours sur Hanoï au Vietnam, car c'est de là que part mon avion. Mais avec Christian, nous sommes arrivés à la même conclusion... c'est à nous de faire notre propre expérience et si c'est vraiment énervant, rien ne nous empêche de partir vers d'autres horizons.

 

C'est à pied, que je rejoins le centre ville de la Capitale (environ 1 h de marche) ... et c'est vrai, c'est une ville où il est très facile de se repérer, car tout est quadrillé et le plan que j'ai, est très précis. Je décide de repérer où sont les ambassades du Vietnam (le visa doit être fait, avant d'atteindre la frontière) et de Cuba (la carte touristique est valable 6 mois, une fois obtenue et également doit être faite avant), de manière à ne pas perdre de temps demain, car aujourd'hui c'est Noël, dans les démarches administratives. Voilà les raisons, pour lesquelles j'ai opté pour un arrêt à la Capitale. Une fois le repérage fait, je file déjeuner à la marmite... où dans la rue, il y a de l'animation. Manu, le patron du restaurant, me dit que cela fait plus de 3 semaines que cela dure. Ce sont les manifestations contre le gouvernement. Et apparemment, ce n'est pas terminé ! Vivrais-je un Printemps Asiatique ??? Entre le Népal, où cela commençait à bouger... c'était en vu des élections ; Bangkok en Thaïlande, où cela bougeait fortement contre des membres du gouvernement corrompus ; maintenant, c'est le Cambodge, pour des élections qui ont eu lieu il y a 6 mois, avec un mécontentement de la politique.

La marmite, n'est pas uniquement mon repaire, il est également celui de beaucoup de français et d'expatriés. Je fais la connaissance d'Eric, Français, qui vit les 6 mois d'hiver en Asie. Il a beaucoup voyagé et m'a donné quelques conseils pour Cuba. Il connaît bien Phnom Penh et me dit, que si je suis d'accord, il me présente quelqu'un qui peut faire mon visa du Vietnam, en 2 jours... ok, c'est parti, allons le voir. Il travaille dans un autre restaurant. Je lui demande également pour Cuba, mais il ne peut pas... je dois être l'une des rares personnes à faire ce genre de demande, ici, dans ce pays. Papiers fournis, rendez-vous dans 2 jours pour récupérer le passeport et je repars pour mon heure de marche direction l'hôtel, à travers cette ville qui grouille de scooters, tuk tuk, voitures, ... où chacun circule à son bon vouloir et où, il est important de savoir, que la règle première dans ce code de la route, c'est qu'il y en a pas et que donc, c'est le plus gros qui a tous les droits !  Etant à pied, vous aurez compris... j'ai intérêt d'être super attentive sur tout, d'autant plus que je dois marcher sur la chaussée, vu que les trottoirs servent aux stationnements des véhicules Incertain ! De plus, je suis impressionnée, du nombre de voitures haut de gamme que j'ai pu croiser, depuis que je suis arrivée au Cambodge : Hummer ; Porsche Cayenne et Panamera ; Rolls ; ... et surtout des Lexus. Certes, cette catégorie de personnes, n'est pas représentative du pays, car cela doit être un infime pourcentage de la population... mais c'est juste, que je ne m'attendais pas à voir autant de voitures de ce genre là, ici.

Pour ce qui est de leurs feux tricolores, surtout dans les grands carrefours et un peu ailleurs également, comme la Thaïlande, je pense que notre pays, pourrait prendre exemple... il y a un chronomètre qui décompte le temps, avant chaque changement de couleur du feu... bon, cela ne les empêche pas de griller le feu rouge, mais je trouve que leur système est bon, quand il est respecté Clin d'œil !

 

Visite de la Capitale...

 

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       Différents moyens de locomotion ...                                Une ville en pleine expansion ...


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     Qui a grillé le feu rouge ?!? TOUS Clin d'œil !!!


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Une manifestation... très pacifiste !?!


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La rivière Tonle Sap et ses berges...


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Exposition de photos, sur la reconstruction de Phnom Penh. Ce sont vraiment de très beaux clichés : chapeau l'artiste !


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Le marché central et ses stands autour... où nous pouvons trouver de tout ! Des bijoux, montres et pierres précieuses ; de l'électroménager ; des vêtements ; de l'épicerie ; etc.


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Des chapiteaux... en plein milieu de rue ! Cool... pas besoin de réserver de salle Clin d'œil


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Arrêt au temple Phnom, qui se situe au sommet d'une mini colline et pas loin de mon restaurant... bon d'accord ce n'est pas le mien En pleurs  ! 

 

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Le musée du Crime génocidaire... avant de vous en parler, il est important de faire un retour en arrière sur une partie de l'histoire du Cambodge. 

 

Une prophétie, qui fait partie des croyances anciennes au Cambodge : "Un jour, l'obscurité s'abattra sur le peuple. Il y aura des maisons mais sans personne à l'intérieur, des routes mais pas de voyageurs ; le pays sera dirigé par des barbares sans religion ; le sang coulera en un flot assez épais pour atteindre le ventre d'un éléphant. Et seuls les sourds et les muets survivront."

 

A l'issue de la guerre d'Indochine en 1954, les accords de Genève avaient divisé l'Indochine Française en 4 Etats : Le Laos, Le Cambodge, Le Nord Vietnam et Le Sud Vietnam.

Durant le conflit Vietnamien, également appelé la deuxième guerre d'Indochine, où le Vietnam du Nord (soutenue matériellement par le bloc Est et la Chine) était opposé au Vietnam du Sud (soutenue militairement par les Etats-Unis, appuyée par l'Australie, la Corée du Sud, la Taïlande, les Philippines), le Cambodge, suite à un référendum demandé par son Président Sihanouk, avait décidé de rester neutre dans ce conflit. Mais les Américains, vont lui faire payer cher son non-alignement.

"La CIA arme le mouvement khmer Serei, qui tente d'éliminer Sihanouk. Aidée également par la Thaïlande et le Vietnam du Sud (tous 2 proaméricains), la guérilla de droite cambodgienne sape soigneusement, 10 années durant, toutes les tentatives de paix du gouvernement, incitant inévitablement Sihanouk à rechercher l'aide de la Chine et du Vietnam du Nord. En 1965, la rupture entre le Cambodge et les Etats-Unis est totale. Suite à la fameuse offensive du Têt au Vietnam, les Américains, désemparés, accentuent la pression sur le Cambodge. Dans l'Est du pays, la "piste Hô Chi Minh" est l'une des principales préoccupations. Cette route de près de 1 800 km, édifiée dans les années 1950 par le Vietminh, permet aux révolutionnaires du Nord d'infiltrer le Sud-Vietnam en y acheminant hommes et armes. Terminus de la piste, la taupinière de Cuchi est une incroyable trouvaille vietnamienne qui permet de prendre les troupes Américaines en étau. Militairement, une intervention Américaine au Cambodge s'impose, histoire de déloger les maquisards du Viêt-cong. Sihanouk ayant refusé son aide, il devient donc urgent de le remplacer : le général Lon Nol, qui a su gagner la confiance de l'armée Cambodgienne et de la bourgeoisie de Phnom Penh, toutes deux inquiètes de la montée du péril communiste, devient Premier ministre des élections de 1966.

Aussitôt, Sihanouk forme un "contre-gouvernement", dans lequel on retrouve diverses personnalités de la gauche Cambodgienne, dont de futurs Khmers Rouges... Pris dans un inextricable engrenage politico-militaire, le Cambodge sombre dans l'anarchie. Des émeutes éclatent dans les zones rurales, violemment réprimées par des hommes de Sihanouk. Grave erreur qui lui vaudra la haine des campagnes. Au même moment, les débuts de la révolution culturelle Chinoise enflamment les esprits de la gauche Cambodgienne : les Khmers Rouges sont nés, ainsi baptisés par Sihanouk en personne. Accusés d'avoir suscité les émeutes paysannes, ceux-ci gagnent le maquis pour entamer une lutte de guérilla contre le gouvernement. L'infiltration viêt-cong s'intensifie, ce qui aide les Khmers Rouges. Les Américains en profitent pour opérer des opérations de nettoyage en territoire Cambodgien, encouragés par la reprise des relations diplomatiques avec un Sihanouk cette fois-ci menacé sur sa gauche.

Coup d'éclat, pour ne pas dire coup d'Etat : le 18 mars 1970, le parlement Cambodgien proclame la destitution de Sihanouk ! Le prince Sisowath Sirik Matak, responsable de cette trahison, a été encouragé par la CIA... D'ailleurs, Washington reconnaît aussitôt le nouveau gouvernement, composé du prince Sisowath, et bien sûr du général Lon Nol. Sihanouk, coincé à Pékin, appelle le peuple Cambodgien à la resistance. Les milliers d'insurgés qui envahissent la capitale sont massacrés par les troupes de Lon Nol. Les rescapés prennent le maquis pour rejoindre les Khmers Rouges.

En avril 1970, Nixon donne son feu vert aux forces américano-sud-vietnamiennes qui pénètrent au Cambodge pour en chasser les révolutionnaires Vietnamiens. Les conséquences sont terribles pour la population. Selon un journaliste Américain, en l'espace de 14 mois, les B 52 américains vont effectuer plus de 3 600 raids. Une escadrille lâche même, à elle seule, la moitié du tonnage total de bombes utilisées dans le Pacifique pendant la guerre américano-japonaise ! Terrorisés, les paysans des provinces de l'Est se réfugient à Phnom Penh, dont la population passe de 600 000 à 2 millions d'habitants en 1970.

 

Terreur et corruption : le régime de Lon Nol :

 

A partir de 1970, le Cambodge entre de plain-pied dans une guerre qui va se prolonger pendant plus de 20 ans. Malgré tous les efforts de Norodom Sihanouk (qui porte cependant une sacrée responsabilité), le pays est trop petit pour supporter la pression conjuguée des puissances impérialistes, exportatrices de leurs querelles idéologiques en Asie du Sud-Est. Comment résister aux Etats-Unis (via la Thaïlande et Vietnam du Sud), au géant soviétique (qui soutient le Vietminh) et à la pieuvre chinoise (qui arme les Khmers Rouges) ? A l'exception du groupe des pays non alignés (Inde, Indonésie, etc.) et, d'une certaine manière, du Général de Gaulle, trop peu de voix s'élèvent pour sauver le peuple khmer plongé dans l'enfer de cette "troisième guerre d'Indochine", comme l'appela Jean-Claude Pomonti, du Monde.

A peine arrivé au pouvoir, Lon Nol décrète la loi martiale, condamne Sihanouk à mort (par contumace), se fait nommer maréchal, puis président de la République, et s'entoure de militaires archi-corrompus au Cambodge : pogroms anti-Vietnamiens menés par l'armée gouvernementale, insurrections réprimées dans le sang, bombardements meurtriers des Américains, offensives de la guérilla Khmer Rouge et du Viêt-Cong, etc.

Pour s'opposer aux putschistes, Sihanouk crée le Front uni national du Kampuchéa (FUNK), et, soutenu par Mao qu'il admire, constitue à Pékin un gouvernement d'Union nationale (le GRUNC) en s'alliant aux Khmers Rouges. En avril 1973, il retourne en secret dans son pays, pour entreprendre une tournée des zones "libérées" par la guérilla Khmère Rouge. 2 mois plus tôt, les accords de Paris avaient mis fin (du moins sur le papier) à la guerre du Vietnam. Les Américains n'en continuent pas moins de bombarder pendant plusieurs mois le pays meurtri. Malgré leur aide militaire, Lon Nol est de plus en plus harcelé par la guérilla, qui contrôle dès 1972 les 2/3 des campagnes et coupe toutes les voies de communication du pays en 1974. A la fin de l'année, pourtant débarrassée des Vietnamiens, la république fantoche de Lon Nol, rongée à l'intérieur par la corruption et militairement battue sur tous les fronts par les Khmers Rouges, est prête à tomber. Phnom Penh est encerclé.

 

LES KHMERS ROUGES AU POUVOIR : 

 

Année zéro : 

 

Le 17 avril 1975, les Khmers Rouges sont maîtres de la capitale, faute de combattants. Les responsables gouvernementaux se sont enfuis, aidés par la CIA. Soulagés par la fin des hostilités, les habitants accueillent les "révolutionnaires" dans la liesse. Parmi eux, des jeunes filles en armes, sans aucune féminité, froides et déterminées. Par groupes silencieux, les combattants prennent possession des points stratégiques de la ville.

Un événement à peine imaginable va alors se produire : sous prétexte de bombardements Américains imminents, en l'espace de 48 heures, les "libérateurs" procèdent à l'évacuation TOTALE de Phnom Penh ! Habitants et réfugiés, soit environ 2,5 millions de personnes, sont déportés de force vers les campagnes du Nord et de l'Ouest du pays... Personne n'est épargné : les témoins de l'époque rapportent que les malades des hôpitaux se sont retrouvés sur la route, dans leur fauteuil roulant ! Un exode qui coûtera la vie à des dizaines de milliers de déportés (on parle de 400 000 victimes), notamment les vieillards et les enfants en bas âge, la population ayant à peine eu le temps d'emporter des provisions. En quelques jours, cette capitale, considérée comme la plus belle d'Asie du Sud-Est, n'est plus qu'une ville fantôme, livrée aux rats et à une poignée de révolutionnaires qui saccagent tous les symboles de la société bourgeoise. La banque d'Etat est dynamitée, les églises sont brûlées, le contenu des magasins est déversé dans les rues... C'est "l'année zéro", aube d'une renaissance totale proclamée par la radio Khmère Rouge.

Dans la foulée, toutes les villes du Cambodge sont évacuées : on ordonne à la population de gagner les rizières pour se mettre au travail dans le but d'assurer l'autosuffisance alimentaire du "Kampuchéa démocratique", selon la nouvelle appellation du pays. Durant sa déportation, la population est soigneusement triée en 3 catégories. Les militaires sont conduits à l'écart pour être exécutés. Fonctionnaires et intellectuels, considérés comme suspects (il suffit de porter des lunettes ou de posséder un stylo), sont envoyés dans des "villages spéciaux". Le reste, classé sous l'appellation de "peuple", est prié de rejoindre son village natal et de se plier aux ordres pour gagner son riz quotidien. Les conditions de travail sont proches de l'esclavagisme : les digues sont élevées à main nue, les charrues sont tirées par des hommes (les boeufs ayant été tués), les horaires sont draconiens (10 h à 12 h de travail) et les repas limités au strict minimum, voire supprimés au cas où les quotas ne sont pas respectés.

 

Période "Papa-Maman" :

 

Progressivement, toutes la société Cambodgienne est réorganisée sur le modèle d'une armée. Les rares privilèges (rations supplémentaires, par exemple) sont réservés aux soldats révolutionnaires. Normal : ils ont accepté de sacrifier leur famille pour l'Angkar, organisation, suprême des Khmers Rouges, qui régit désormais le pays sans que quiconque n'en connaisse vraiment les responsables. Tout est remis en question : les gens doivent changer de nom (on garde que la fin des prénoms), le salut avec les mains est banni, la lecture est remplacée à l'école par des danses et chants révolutionnaires... Les enfants appartiennent à l'Angkar. C'est la période "papa-maman", ainsi baptisée par la radio officielle ! Le mariage lui-même n'échappe pas à la révolution. Les époux sont choisis au hasard : jeunes gens et jeunes filles défilent chacun d'un côté et se retrouvent unis à de parfaits inconnus, dans une cérémonie commune conclue par une grande soupe de riz ! Officiellement, chaque citoyen a le droit d'avoir ses propres croyances. Mais, comme toute religion réactionnaire est interdite, autant dire que toutes le sont. Les bonzes sont persécutés, les chrétiens sont accusés de travailler pour la CIA et la communauté cham (musulmane) est presque entièrement massacrée. Les pagodes deviennent des greniers à riz et les mosquées des porcheries.

Des valeurs du passé khmer, seuls les temples d'Angkor et le roi semblent respectés. Et encore... Les vénérables statues de Bouddha sont décapitées et Sihanouk, rappelé dés 1975 pour participer à la "reconstruction", se retrouve prisonnier pendant 3 ans dans son propre palais. Pour justifier son nom, le Kampuchéa démocratique organise des élections en mars 1975. Un curieux exemple de démocratie : les candidats sont des cadres militaires, et seuls les combattants votent. Le reste du peuple est considéré comme "prisonnier de guerre"...

 

Génocide :

 

Cloisonnés dans des campagnes dont ils n'ont pas l'habitude, en proie aux maladies, au soleil, à la faim et aux travaux forcés, les citadins sont condamnés à brève échéance. Dans l'urgence d'accomplir leur "programme", les Khmers Rouges n'ont prévu aucune intendance. Les hôpitaux des villes sont interdits d'accès, les médicaments réservés aux combattants, les médecins traqués pour cause d'appartenance à la bourgeoisie... D'incessantes exactions sont commises sur la population sous prétexte de non-conformité idéologique : les jeunes aux cheveux longs sont exécutés, de même que toute personne susceptible de connaître une langue étrangère ! Les Khmers Rouges haïssent les signes d'intelligence. "Il vaut mieux tuer un innocent que de garder en vie un ennemi", disent les bourreaux pour se justifier. Pour économiser les cartouches, on fracasse les têtes des condamnés à coups de pioche.

L'Angkar a tout planifié et attend des combattants que ses ordres soient exécutés avec une rigueur implacable. Critiquer l'Angkar est un sacrilège sanctionné par la mort. Les charniers se multiplient aux quatre coins du pays. Fin 1975, les associations caritatives avancent déjà le nombre de 1,4 million de victimes. Il atteindra vraisemblablement les 2 millions. L'idée d'un véritable génocide se répand, confirmée par les déclarations terrifiantes de certains idéologues Khmers Rouges : "1 million de jeunes est suffisant pour construire le Kampuchéa nouveau.""

Guide du Routard

 

Des prisons sont créés... mais ce n'est pas ce mot là que j'emploierai. Après avoir visité celle qui a été installée dans un ancien lycée à Phnom Penh, construit par les Français à l'époque de l'Indochine, le terme exact serait de dire : camp de concentration. Et j'imagine, que les autres prisons, étaient conçues sur des bases similaires. Ce lieu, qui normalement rempli de vie est devenu le lieu le plus terrifiant du Cambodge des Khmers Rouges, d'avril 1975 à janvier 1979.

"Près de 15 000 personnes y passent, subissant les pires tortures avant d'être achevées dans le camp d'extermination de Choeung Ek. Les Khmers Rouges y enferment tous les opposants supposés au régime, pour n'importe quel motif, valable ou non, sans distinction d'âge : femmes, enfants et parfois même des familles entières (bébés compris). Ouvriers, cadres, enseignants, ingénieurs, intellectuels, fonctionnaires, ministres et diplomates Cambodgiens, et aussi des étrangers (Indiens, Pakistanais, Occidentaux, etc.).

Les gardiens avaient entre 10 et 15 ans, endoctrinés par leurs aînés de l'Angkar, et devenaient rapidement beaucoup plus cruels que les adultes. Ils photographiaient systématiquement les prisonniers à leur arrivée, ainsi qu'à leur mort. Les corps mutilés par les tortures étaient si décharnés par la faim qu'ils en étaient presque méconnaissables.

Cette prison est baptisée S-21 par les hommes de Pol Pot (un leader des Khmers Rouges). Ce n'est pas le seul endroit où les Khmers rouges commirent leurs atrocités (on ne les compte plus), mais, tristement emblématique et facilement accessible en pleine ville, il a été transformé en mémorial. Sa visite, cauchemardesque, est indispensable si l'on veut vraiment saisir l'ampleur du traumatisme subi par le peuple Cambodgien. Des panneaux recommandent le silence, qui, de toute façon, à tendance à s'établir de lui-même."

Guide du Routard

 

Je tiens à préciser, que certaines photos à suivre, sont très difficiles à regarder, aussi bien pour l'atrocité de l'image pour quelques clichés, que pour le symbole que cela peut représenter pour d'autres (photo d'identité d'enfant, femme, homme, vieillards). J'aurais pu ne pas les mettre, mais je fais partie des personnes, qui pensent que l'Histoire ne se cache pas, aussi dure soit-elle et qu'il est important de garder en mémoire, ce passé d'horreur, si récent, pour éviter que ce genre de situation ne se reproduise... même si nous savons tous, qu'en 2014, dans certains pays, des personnes vivent encore de la monstruosité de l'homme. Et ce qui m'incite également à montrer ces images, avis purement personnel et pour tout ce qui est en rapport avec l'Histoire, c'est une façon de rendre hommage à ces victimes, qui ont vécu l'inimaginable au détriment de leur vie, pour la grande majorité. Non seulement, elles ont subi le pire de l'homme, mais en plus, si on devait ne plus en parler, pour des raisons comme "c'est du passé", ou de sensibilité, etc., ce serait leurs infliger une double peine.

 

"Dans la cour (autrefois de récréation), la potence, juste à côté des tombes. A ses pieds, les jarres dans lesquelles étaient réanimés les malheureux pendus par les pieds, histoire de prolonger le supplice, avant de les y noyer définitivement. Les tombes sont celles des dernières victimes. Un panneau d'une clarté édifiante énumère les règlements en vigueur à l'époque. 7 prisonniers seulement furent retrouvés vivants. Aucun n'a pu s'échapper."

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"Le bâtiment A, servait pour les interrogatoires (entendez les tortures). Dans chaque pièce, le lit métallique (branché sur le courant électrique) sur lequel étaient attachés les prisonniers, avec les barres et les chaînes encore présentes. Les boîtes de munitions que l'on voit servaient de pots de chambre."

Guide du Routard

 

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"Dans le grand bâtiment B, contigu, la prison a été transformée en mémorial. Des panneaux reprennent à l'infini des photos de prisonniers. Les Khmers Rouges avaient la manie de l'archivage et fichaient tous leurs détenus, dont il reste tous ces visages figés. Mélange étonnant, signe de la volonté de réconciliation nationale, quelques panneaux sont consacrés à des portraits de jeunes Khmers Rouges, dans le même genre de format "photo d'identité". Noter les déclarations quotidiennes des prisonniers. Les tortionnaires leur mettaient sous le nez des versions différentes des mêmes récits pour les accuser de mensonge. Il fallait à tout prix que les condamnés "avouent". Les 20 000 dossiers impeccablement tenus prouvent le côté maniaque des tortionnaires chargés de rendre compte à l'échelon de l'élimination des "ennemis de la révolution".

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                                                                                         Pol Pot (un leader des Khmers Rouges)

 

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"A l'étage, l'expo de photos de victimes, légendée de témoignages biographiques établis par de proches survivants et classée part catégories sociales (cadres, militaires, gens du peuple)."

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                      Les 7 survivants


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"Le bâtiment C, est entièrement rempli de minuscules cellules individuelles, construites à la hâte avec des briques au rez-de-chaussée, et à l'étage, plus soigneusement et en bois mais tout aussi oppressantes. Les barbelés des balcons servaient à empêcher les suicides. Les détenus étaient régulièrement fouillés afin d'éviter qu'ils n'avaient une vis ou un boulon pour se suicider."

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"Dans le bâtiment D (le dernier), les cellules ont été enlevées et transformées en salles d'expo. Au rez-de-chaussée, des peintures réalisées par Nath, l'un des 7 survivants du camp S-21, illustrent les diverses méthodes de torture : fouet, étouffement, arrachage des dents et des seins, utilisation de scorpions, serpents, etc."

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"Au 1er étage, des juxtapositions de photos anciennes et récentes de jeunes Khmers Rouges (dont d'anciens employés du camp), durant leurs exactions, puis dans les vies qu'ils ont retrouvées : piroguier, agriculteur, vannier, mère de famille. L'association peut paraître surprenante, voire choquante, mais il faut l'envisager, une fois encore, dans une perspective de réconciliation du peuple Cambodgien avec lui-même : tous victimes d'une idéologie aveugle, tous victimes du tourbillon sanguinaire qui emporta le pays... D'autres photos de vrais leaders Khmers sont couvertes de graffitis, l'une a dû être enlevée.

Kang Kek Leu, alias Douch, un ex-prof de maths, était le tortionnaire en chef du complexe de Tuol Sleng. C'est un des seuls survivants des leaders Khmers Rouges ; il a été inculpé en 2007 pour crimes contre l'Humanité. Son procès à débuté début 2009."

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                                                                                 Un leader des Khmers Rouges... au niveau, de

                                                                                       sa bouche "killer" (tueur) à été gravé !


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                                                                                    Chum Manh, un des 7 survivants de S-21


"Qui sont les Khmers Rouges ? Et qui se cache derrière cette monstrueuse organisation appelée Angkar ? Les principaux dirigeants sont connus, malgré les pseudonymes que certains ont choisis pour brouiller les pistes : Khieu Samphân, Ieng Sary, Son Sen et Saloth Sâr, plus connu sous le nom de Pol Pot (pour "Politique Pententielle" ! On rêve !). Ces 4 hommes concentrent à eux seuls tout le pouvoir. Ieng Sary, par exemple, a une dizaine de ministères sous son contrôle.
Envoyés en France dans les années 1950 pour y faire leurs études, ils y entretiennent leur anticolonialisme tout en s'initiant aux rudiments du marxisme dans les milieux étudiants autour de la Sorbonne. Rentrés au pays, ils se lancent dans l'agitation politique, puis, chassés par le roi, se réfugient dans le maquis. Humiliés (il ne faut jamais humilier un Khmer), ils sont décidés à se venger par tous les moyens. Ils constituent leur armée avec des paysans, traditionnellement opposés au pouvoir de Phnom Penh. En privilégiant les adolescents, plus faciles à endoctriner, qui deviendront de véritables bêtes sauvages à force de se battre dans la jungle. Les slogans nationalistes (et souvent racistes) leur permettent de convertir une population hostile à la présence étrangère.

La révolution culturelle de Mao va considérablement influencer l'idéologue Khieu Samphân qui met au point une sorte de marxisme agraire, le Cambodge n'ayant pas de propriétaires. Le modèle n'est donc soviétique, même si la Tcheka semble avoir inspiré les méthodes d'Angkar. Intellectuel brillant, mais froid et têtu comme du teck, Khieu Samphân accouche de théories utopiques sans se préoccuper de leurs conséquences. Mais c'est le plus "modéré", en tout cas le plus ouvert, des leaders KR. Une fois au pouvoir (il est officiellement chef de l'Etat), il est vite débordé par son compère Saloth Sâr (un nom aux initiales sans équivoque), alias "frère numéro 1", alias Pol Pot (il se faisait aussi appeler Tol Sot), chef de l'armée KR, devenu Premier ministre en avril 1976. Admirateur de Marx et Staline, Pol Pot a un autre modèle : Hitler. Avec des méthodes encore plus barbares (si c'est imaginable), Pol Pot aura appliqué sur le peuple khmer un génocide proportionnellement plus important que celui des nazis, à la différence qu'on peut parler d'auto-génocide puisque c'est son propre peuple qui en a été victime.

 

La chute des Khmers Rouges :

 

La haine des Khmers Rouges pour les Vietnamiens révisionnistes, plus profonde encore que celle du capitalisme, va causer leur perte. Pol Pot et ses hommes rêvent de reconstituer l'Empire angkorien, qui s'étendait au temps de sa grandeur sur une partie du Vietnam (et du Siam, mais les KR n'en veulent pas aux Thaïs, qui les ont bien aidés). L'erreur du nouveau gouvernement est de s'en prendre au régime de HanoÏ, qui sait pourtant se défendre, comme il l'a prouvé avec les Américains. Soyons réalistes : les Vietnamiens, trop occupés à édifier le socialisme dans leur pays, ne se préoccupent pas vraiment du sort des Cambodgiens (ennemis héréditaires), mais l'influence de la Chine (autre ennemi héréditaire) au Cambodge et la menace des Khmers Rouges à leur frontière les poussent à réagir.

En décembre 1978, l'armée Vietnamienne envahit le Cambodge et chasse les Khmers Rouges de Phnom Penh.

 

Les Vietnamiens, ont l'intelligence d'installer des Cambodgiens au pouvoir (dont Hun Sen, un Khmer Rouge repenti), pour ne pas provoquer la population. Mais ils ne se débarrassent pas des KR, adossés à la frontière Thaïlandaises... Ces derniers, infatigables, reprennent la guérilla. Ils vont utiliser un moyen diabolique pour tenter de déstabiliser le nouveau régime : les mines ! De fabrication chinoise, les mines antipersonnel sont conçues non pas pour tuer mais pour mutiler. En les plaçant volontairement dans les rizières et les champs, les Khmers Rouges savent pertinemment qu'ils empêcheront les paysans de travailler. Et, sans récoltes, le régime ne tiendra pas longtemps... Encore un mauvais calcul de la part des dirigeants KR : les Vietnamiens ne sont pas au Cambodge pour faire des profits - ils n'ont même pas tenté de colonisé le pays -, et seule la population va souffrir encore une fois, du minage intensif des campagnes... Des débuts de famine et un nombre considérable de mutilés incitent les organisations caritatives internationales à aider le peuple Cambodgien, mais une partie de l'aide (qui passe par la Thaïlande) est détournée par les KR. Les hommes de Pol Pot ne sont pas seuls à s'opposer à l'occupant Vietnamien : aidé par Pékin, Sihanouk crée une armée royaliste en 1982, et le nationaliste de droite Son Sann, aidé par la Thaïlande (entre autres), forme son propre groupe armé.

 

Après 11 années d'occupation Vietnamienne, la conjoncture internationale bouleverse les données politico-militaires. Isolés après l'effondrement du bloc soviétique, le Vietnam se voit contraint d'opérer un rapprochement avec la Chine. Un accord secret entre les 2 puissances asiatiques impose une levée de la mainmise Vietnamienne sur le Cambodge et un cessez-le-feu de la part des KR. L'armée Vietnamienne se retire du Cambodge en 1989. Le 23 octobre 1991, les accords de paix au Cambodge sont enfin signés, à Paris, par les 4 factions Cambodgiennes rivales, sous l'égide du Conseil de sécurité de l'ONU."

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Passeport récupéré... c'est bon : le "Vietnam est à NOUS !". Pour l'autorisation de Cuba, je la ferai au Vietnam, car j'approche du week-end et je ne veux pas rester plus longtemps. Les manifestations commencent à s'amplifier. Le personnel du textile, se mette en grève, pour leurs conditions de travail qui sont épouvantables ainsi que pour une augmentation de leur salaire. Le SMIC au Cambodge est de 80 dollars par mois (60 euros)... ils demandent 160 dollars plus une prime de repas. Ce qui veut dire, que la pression va monter, car je ne vois pas un gouvernement doubler un SMIC, dans n'importe quel pays que ce soit !

 

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Pour mon dernier jour, direction le Palais royal... visite RECORD ! 

 

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Je ne suis pas la seule à avoir eu cette idée... la famille royale, aussi ! La seule différence, c'est qu'elle ne veut pas la partager avec nous, visiteurs Clin d'œil !

  

Au revoir à Manu et à sa délicieuse marmite. Maintenant, je suis parée pour faire mon Koh Lanta Cambodgien... éh oui, puisque c'est ma prochaine destination et avec tout l'entrainement que je me suis "imposée", je me sens prête, à affronter les épreuves !

 

Direction la gare routière pour prendre le bus, passer une nuit à Sihanoukville... et prendre le bateau, le lendemain matin. Mais en attendant le car... trois Cambodgiennes me regardent et j'en vois une qui s'avance vers moi, ça doit être la seule à parler anglais. Elle me demande si je n'ai pas froid ? Car je suis en T-shirt, short et tong... éh oui, une vraie tenue estivale Cool ! Froid ? Il fait 30 degrés (sic mon thermomètre portable) à 9 h du matin, avec certes un air frais mais quand même ! Ils sont tous à manches longues et la maman porte une doudoune... Je n'ose pas imaginer à quelle température, ils estiment qu'il fait chaud Langue tirée !

Nous pensons tous, que les pays Asiatiques, plus particulièrement le Cambodge sont des pays pauvres... mais c'est faux ! Nombre de personnes que j'ai croisé, avec des lunettes Ray Ban, des sacs Chanel ou Gucci, etc., même en campagne ! Des vrais produits de luxe, que nous Occidentaux, sont très peu capable d'acheter Clin d'œil ! 



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Vendeur de Ray Ban et des montres Adidas...

 

Oupsss, j'avais oublié que j'étais sur le continent de la contrefaçon Clin d'œil... où la paire de lunettes Ray Ban est à 5 dollars !!!

 

Installée dans le bus... "Koh Ta Kiev : j'arriiiiiiivvvveeeeee !"

 

 

A très bientôt, dans le Koh Lanta Cambodgien, pour de véritables épreuves,...

Take Care Yourself ! 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 


28/01/2014
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