EL CANON DEL COLCA
LE NUMERO 2... AU MONDE !
"Long de 100 km, le Canon del Colca se trouve au milieu de très hauts volcans, le Coropuna (6 613 m) et l'Ampato (6 310 m) étant les plus élevés. Sa profondeur varie entre 1 000 et plus de 3 000 m. La contreverse a fait rage des années durant : avec ses 3 191 m, était-il ou non le canyon le plus profond du monde ? On sait depuis peu qu'il arrive en deuxième position derrière son voisin, le Canon del Cotahuasi, qui le bat de 150 m. Ces canyons sont au moins deux fois plus profonds que le Grand Canyon du Colorado, aux Etats-Unis.
Certains contestent toutefois à Cotahuasi le titre de canyon le plus profond du monde, avançant que le fond de la vallée de Kali Gandaki, au Népal, se trouve à quelque 6 000 m en contrebas du Dhaulagiri et de l'Annapurna, qui culminent à plus de 8 000 m. Il s'agirait cependant ici, selon d'autres, moins d'un canyon que d'une gorge. Quelle que soit l'issue de ce palmarès, les canyons du Sud du Pérou n'en demeurent pas moins des sites extrêmement spectaculaires.
Malgré sa profondeur, le Canon del Colca est récent à l'échelle des temps géologiques. Les eaux du Colca ont creusé des roches essentiellement volcaniques déposées il y a moins de 100 millions d'années le long d'une immense faille de la croûte terrestre. Sur les hauteurs au-dessus du fleuve, le climat est froid et sec. La profondeur de la vallée et le temps généralement ensoleillé génèrent des courants d'air ascendants souvent utilisés par les condors pour planer. Les viscaches (rongeurs de la famille des chinchillas) sont également courantes. Les cactus ne manquent pas sur les versants. Tout au fond du canyon, la végétation est presque tropicale : palmiers, fougères, et orchidées dans certains coins isolés.
Les habitants de la région descendent de deux groupes ethniques rivaux, les Cabanas et les Collaguas, qui se distinguaient jadis en pratiquant des déformations crâniennes différentes et se reconnaissent aujourd'hui à la forme de leur chapeau et à leurs vêtements traditionnels aux broderies élaborées.
Dans la région de Chivay, à l'extrémité Est du canyon, les chapeaux blancs portés par les femmes, en paille tressée, sont agrémentés de dentelle, de paillettes et d'insignes ; à l'Ouest du canyon, un coton richement brodé entoure la base de la calotte ronde du chapeau. Les femmes n'apprécient guère d'être prises en photo ; demandez-leur la permission. Celles qui acceptent de poser attendent un pourboire en échange."
Lonely Planet
Il existe différentes manières d'explorer le canon del Colca (trek dans le canyon, avec ou sans guide ; à dos d'âne, etc.)... j'ai opté, pour celle des vertigineux : rester en hauteur, en bus, avec les arrêts qui vont avec ... enfin, si nous arrivons à partir, car après 1 h 00 de "ramassage des hôtels" et 30 minutes de route : pause
! Et là, petit aléa : une roue du bus est crevée... très rassurant avant d'attaquer la haute montagne
.
Sur le trajet, nous faisons la connaissance des vigognes... c'est une espèce de mammifère d'Amérique du Sud, qui vit sur les hauts plateaux de la Cordillère des Andes. La laine de sa toison, qui est particulièrement fine, est utilisée dans la confection des vêtements de luxe.
Attention... traversée de vigognes !
Bonne balade dans la pampa...
Décidément, c'est la journée des rencontres et même des retrouvailles. Après avoir quitté les vigognes, nous faisons la connaissance des alpagas et lamas.
Un lama... très coquet !
C'est étrange, avec les parures accrochés à ses oreilles, il me fait penser à une Ginette... qui nous avez envoyées une photo l'année dernière, avec son noeud rose dans les cheveux pour Pâques ... moi aussi, je t'adore Cheche
!
Une Cheche... ches les Lamas ???
Nous commençons à apercevoir les cimes enneigés...
Le temps se couvre de plus en plus et au fur et à mesure que nous montons, la pluie se transforme en neige... heureusement, elle ne tient pas sur la route !
Rectification... elle tient aussi sur la route ! Très agréable, avec le précipice sur le côté gauche. En tout cas, je suis ravie de ne pas être au volant... car là, c'est un endroit où il n'y a pas le droit à l'erreur. D'ailleurs, nous avons croisé une voiture qui était en bascule... la personne a pu sortir sans problème. Vivement que nous redescendions et que la neige disparaisse
!
Arrivés à Chivay (3 630 m d'altitude)... c'est là, que nous allons passé la nuit, avant de découvrir une partie de ce fameux canyon, par le mirador del condor. C'est une ville, qui est la porte d'entrée du canyon, où l'accès est payant : 20 soles pour les locaux et 70 soles pour les étrangers. Cela me rappelle l'Asie, avec ces 2 mesures... même si j'ai l'impression qu'ici, au Pérou, cela l'est moins : c'est souvent prix enfant, étudiant et adulte. Nous ne pouvons pas parler d'arnaque, car nous sommes au courant à l'avance et que nous avons fait le choix d'accepter cela. D'ailleurs, avec le Machu Picchu (le prix d'entrée est le double pour les étrangers), ce sont les 2 seuls endroits où j'ai accepté cette politique, que je n'adhère pas... même si je l'ai fait dans ces 2 cas de figure !
Le passage... à la caisse !
C'est vraiment une ville de passage, qui a proprement dit n'a aucun charme... mais je l'ai bien appréciée tout de même.
Retour des tuk-tuk... fans de Batman !
En me baladant dans les rues, je suis tombée sur 2 filles jouant au volley... je n'ai pas pu résister !
Très bon moment... cela fait du bien, de retoucher un ballon et de le partager !
Ca papote !
Vue sur Chivay...
Départ à 6 h du matin : il fait déjà jour. Le soleil est très matinal dans ce pays, il se lève dans les environs de 5 h 30, par contre c'est un couche tôt : 17 h 45 - 18 h... éh oui, nous ne pouvons pas tout avoir !
Nous prenons la direction du mirador du Condor, avec des arrêts dans quelques petits villages qui longent notre parcours.
"Le mirador du Condor, est un point de vue, appelé Chaq'lla dans la région. Il constitue pour beaucoup le point d'orgue d'une excursion au Canon del Colca. Une importante colonie de condors des Andes niche sur le piton rocheux. Les rapaces évoluent sans effort au gré des courants ascendants venus du canyon et se laissent quelquefois glisser tout près de leurs admirateurs. Un spectacle époustouflant, magnifié par le précipice de 1 200 m au fond duquel coule la rivière et par la silhouette du Nevado Mismi, qui domine la rive opposée du canyon de 3 000 m. Récemment, il est devenu plus difficile d'apercevoir les condors, notamment en raison de la pollution de l'air (qui vient des feux de camp des touristes et des gaz d'échappement des bus)."
Lonely Planet
Nous avons de la chance, il y a quelques condors... qui nous ont montrés un joli spectacle. C'est parti, pour le ballet...
Changement de lieu, pour les admirer...
ainsi que le canyon
Le clou du spectacle : un duo...
C'est le moment de rentrer sur Arequipa... nous empruntons le même chemin. Dans le bus, nous alternons les explications du guide, qui lui fait de l'Espagnol et de l'Anglais et non du SpanEnglish , et la musique... ce sont des reprises, version instrumentale Péruvienne. Nous avons eu le droit, notamment à Titanic... sympa, quand nous frôlons le ravin, pour éviter les trous du chemin
. Serait-ce un présage
?!!
Un adieu à Chivay ...
Et comme presque toujours dans cette région, enfin surtout à cette période (saison des pluies), l'après-midi, le mauvais temps commence à s'installer. Nous apercevons les éclairs et le brouillard qui tombe... dommage, car nous ne verrons pas la "ceinture volcanique du Sud du Pérou", au mirador des Andes, où là, l'altitude se fait bien ressentir, avec ses 4 860 m !
Le mirador des Andes...
A bientôt, dans un autre endroit magnifique, pour d'autres histoires... Cuidate !