LE PONT DE LA RIVIERE KWAÏ
"Dans cette ville dynamique, les mémoriaux et les musées de la Seconde Guerre mondiale rappellent un passé tragique. Les forces japonaises contraignirent des prisonniers de guerre alliés et des travailleurs du Sud-Est asiatique à construire une voie ferrée jusqu'en Birmanie. Dans le quartier des pensions, des rues portent les noms des pays impliqués dans le conflit."
Lonely Planet
C'est la première fois, que je retourne dans un pays où je suis déjà allée auparavant. A l'origine, c'est la Birmanie que je voulais visiter, pays qui s'ouvre tout juste au tourisme et donc, qui a gardé tout son naturel, avec toutes ses richesses et bien sûr ses déconvenues que nous connaissons. Pour y rentrer, les démarches sont très complexes, d'autant plus qu'il fallait que je les fasse, soit en Inde ou au Népal... vue que l'autorisation n'est valable que 3 mois, séjour inclus, une fois qu'elle a été délivrée, ce qui m'était impossible de faire en France. Je me suis donc rabattue sur la Thaïlande, ça va il y a pire comme option de rechange , mais avec pour différence de visiter d'autres villes, excepté Chiang Mai et sites, que j'ai déjà vus la première fois.
Etant une vraie passionnée de la Seconde Guerre Mondiale, car c'est une période qui montre jusqu'à quel point la monstruosité humaine peut aller et, à son inverse, jusqu'à quel point des "Hommes" peuvent atteindre leurs paroxysmes dans la bonté et le courage, au péril de leur vie ; je ne pouvais donc pas faire l'impasse, une deuxième fois, sur Kanchanaburi, connu aux yeux de tous pour son célèbre "pont de la rivière Kwaï".
C'est après 2 h de route, que j'arrive dans cette ville et m'installe dans un petit bungalow sur pilotis, adresse recommandée par le chauffeur de taxi... pas cher et tranquille !
Il est temps de régler l'heure... il faut rajouter 1 h 15 par rapport au Népal, soit 6 h avec la France. Ainsi que l'année, car je viens de me prendre 486 ans d'un coup... whaouuu ! Je suis en 2556. C'est bizarre, nous parlons souvent du "jet lag" (le décalage horaire), mais jamais, celui des années... parce que là aussi, pour l'organisme, il faut qu'il s'y habitue, enfin, c'est surtout psychologiquement qu'il faut s'habituer !
"Le pont de la rivière Kwaï, long de 300 m symbolise le dur labeur de ceux qui construisirent cette voie ferrée, qui fut édifiée pendant l'occupation japonaise de la Thaïlande (1942 - 1943) lors de la Seconde Guerre Mondiale. Son objectif était de relier la Thaïlande et la Birmanie à travers 415 km de terrain accidenté, afin de créer une voie d'approvisionnement pour la conquête d'autres pays d'Asie occidentale. Ce projet, considéré irréalisable par certains, aboutit malgré la pénurie d'équipement et des conditions de travail épouvantables.
La construction commença le 16 septembre 1942 dans les gares existantes de Thanbyuzayat en Birmanie et de Nong Pladuk (Ban Pong) en Thaïlande. Les ingénieurs japonais estimaient à 5 ans la durée des travaux pour relier les deux pays. En réalité, l'armée japonaise contraignit les prisonniers de guerre à achever cette voie d'un mètre de large en 16 mois.
Le pont qui enjambe la rivière Kwaï Yai près de Kanchanaburi (surnommé le "pont du Chemin de fer de la mort") fut utilisé pendant 20 mois avant que les Alliés le bombardent en 1945. Il fut reconstruit après la guerre, et de nombreuses parties du pont sont d'origine - les sections courbes menant vers l'autre rive - et peuvent encore soutenir le train de Sai Yok, tous les jours. Plus qu'une voie de ravitaillement, la ligne devint un itinéraire de fuite pour les troupes japonaises. Après la guerre, les Britanniques prirent le contrôle de la voie ferrée du côté birman et en arrachèrent 4 km près du col des Trois Pagodes de peur qu'elle soit utilisée par les séparatistes karen.
Du côté thaïlandais, le SRT (chemins de fer thaïlandais) entretint la ligne et fait toujours circuler des trains sur les 130 km de voies entre Nong Pladuk, au sud de Kanchanaburi, et Nam Tok."
Lonely Planet
J'assiste même à des scènes de Steven Spielberg, dirigeant ses acteurs ! Un film serait-il prévu ?!?
Steven Spielberg !
Ok, j'avoue... il s'appelle James, Américain, vit en Thaïlande et est comme moi : touriste ! Et à ses dires, je ne suis pas la seule, à lui trouver un air de ce célèbre réalisateur. Dire que j'aurais pu tourner dans un film, si il avait été le vrai... bon d'accord, apparaître au moins ?!!
Embarcation sur un bateau à moteur, pour naviguer sur la rivière Kwaï Yai, et de voir le côté fluvial de Kanchanaburi.
La Guesthouse
A la Guesthouse, comme dans la plupart, elle propose une "journée organisée"... ce n'est pas mon fort, j'aime trop ma liberté, mais cela va me permettre de voir la cascade Erawan, ainsi que le musée "Hell Fire pass" avec une partie du chemin de fer et finir par prendre le train.
A bord du mini van, nous faisons le tour des Guesthouses, pour prendre les différents inscrits. Je fais la connaissance de Mathieu, un Breton. Lui, à la différence de moi l'après-midi, il va faire la balade à dos d'éléphant. Je l'avais faite il y a 7 ans, et ce n'est pas comme à Jaisalmer où j'avais oublié ma promesse de ne plus monter sur un dromadaire, là je m'en suis souvenue : plus jamais d'éléphant ! D'autant plus, que certaines compagnies, s'en servent essentiellement comme business et n'ont aucun scrupule à maltraiter ces animaux... mais il y a aussi, de très bonnes compagnies.
"La majestueuse cascade à 7 niveaux du parc national d'Erawan est l'une des plus fréquentées du pays. Le niveau supérieur doit son nom à sa ressemblance avec Erawan, l'éléphant à trois têtes de la mythologie hindoue. Méfiez-vous des singes (décidément, certains ont vraiment tendance à me suivre partout !) qui risquent de s'emparer de vos affaires pendant que vous vous baignez (chipeurs en plus, on se croirait vraiment dans un épisode de Dora, sauf que c'est un renard et bien ici, ce sont des singes !)."
Lonely Planet et moi...
Les podologues Thaïs...
Je peux même jouer à "Tarzan"...
ou plutôt Jane !
Mathieu, en pleine séance de soins de pieds
C'est au bout d'une heure, que je rebrousse chemin... car je n'ai qu'1 h 30 pour tout faire ! Je n'ai donc pas le temps de me baigner, quoique ce n'est pas gênant, car elle est froiiiiiide, ni d'aller au 7 ème niveau de la cascade, j'en suis qu'au 5 ème et ça, c'est ce qui m'ennuie le plus. C'est l'une des principales raisons que je n'aime pas tout ce qui est organisé, même si je trouve cela très bien pour certaines personnes et que heureusement cela existe, mais ce n'est vraiment pas fait pour moi... moi, qui adore vivre sans montre (tout est chronométré) et surtout à l'envie. Mais c'est comme ça, j'ai pris cette option pour aujourd'hui... Mathieu est comme moi, je crois que c'est fini les programmes à la journée, mais lui, il a le temps de monter jusqu'en haut, car son mini-van, part 30 minutes après le mien. C'est donc là, que nous nous quittons... à plus tard.
Regard braqué sur sa montre, Un penseur, qui cela peut-il bien être ?!!
lui aussi a des obligations ?!!
"Le lieu-dit Hell Fire Pass est un tronçon du fameux Chemin de Fer de la mort où les prisonniers des soldats Japonais (surtout des : Anglais, Australiens, Hollandais, Américains et Thaïlandais) ont découpés une tranchée longue et profonde dans une énorme masse rocheuse, afin de permettre le passage de la voie ferrée. Ce chemin de fer fut construit par les prisonniers des Nippons durant la deuxième Guerre Mondiale, afin de relier la Thaïlande à la Birmanie. On estime que 100 000 travailleurs forcés et 16 000 prisonniers de guerre ont laissé leur vie à la réalisation de cet ouvrage... dûe aux conditions de travail épouvantables : 18 h par jour, avec des outils rudimentaires ; à des manques d'hygiène : choléra, dysentrie, ... ; à la malnutrition et aux manques de nourritures ; etc."
Internet
Le musée "Hell Fire Pass", dirigé par les Australiens
A l'intérieur de ce musée, nous pouvons voir des photos, cartes, maquettes, ou encore des illustrations datant de l'époque.
"Ce passage creusé dans la roche, en 6 semaines, se prolonge de 500 mètres, sur une hauteur de 26 mètres. Ce lieu fut nommé "Passage du Feu de l'Enfer" (Hell Fire Pass) par les prisonniers, car la nuit, l'éclairage était pourvu par des torches, ce qui lui donnait alors une apparence infernale et fantomatique."
Internet
Tout au long de ce tronçon, nous prenons vite conscience de l'effort accompli, sous de pénibles conditions. De plus, le temps est couvert, accompagné d'une bruine, ce qui rend l'atmosphère lourde et pesante, avec un énorme ressenti du poids de l'horreur, que cela a dû être... tout en étant à des années lumières de la réalité.
Maintenant, nous prenons la direction de la grotte Krasae, qui abrite des images sacrées de Bouddha. Elle se situe en arrière plan du viaduc du Chemin de Fer de la Mort.
Et c'est en ressortant de la grotte, que je retrouve Mathieu, marchant sur le viaduc.
La gare... là, où nous allons prendre le train, avec une vue sur la rivière Kwaï Noi.
Le T.E.R. Thaï
Petit clin d'oeil pour toi, Anaïs
Nous descendons au 3 ème arrêt, où nous longeons les wagons, pour remonter dans le train, afin de le traverser, pour rejoindre la rive opposée ???? Une situation très originale !
Et voilà, cette journée se termine par le pont de la rivière Kwaï. Un dernier verre avec Mathieu, où nous nous rendons compte de la chance que nous avons, de voyager... et d'halluciner, sur le fait, qu'actuellement notre seule préoccupation est de savoir, vers quelle direction aller : Nord ? Est ? Sud ? Ouest ? Baaaah, c'est en fonction de l'envie... car les itinéraires, sont en constantes modification !
A très bientôt, dans une autre ville, pour d'autres histoires... Take Care Yourself !
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