Le Monde est à NOUS...

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LA VILLE DOREE ET SON DESERT

"Aucun lieu n'évoque aussi bien le mystère du désert et l'exotisme des routes marchandes parcourues de caravanes de dromadaires que le fort de Jaisalmer. Ce gigantesque château doré s'élevant au-dessus des plaines sableuses, tel un mirage des temps passés, est à couper le souffle. Quatre-vingt-dix-neuf bastions encerclent ses rues sinueuses toujours habitées. Là se côtoient des boutiques emplies de broderies colorées, un palais royal et de nombreux commerces ravis de vous délester de quelques roupies. Malgré le mercantilisme ambiant, il est difficile de ne pas s'extasier devant cette citadelle du désert. Enserrées par les remparts, les étroites ruelles de la vieille ville cachent de somptueux haveli, taillés dans le même grès couleur miel que le fort - d'où le surnom de Jaisalmer : la "Ville dorée".

Moribonde au cours du dernier demi-siècle, Jaisalmer est une cité isolée, mais elle n'est pour autant oubliée : il s'agit même de l'une des principales destinations touristiques du Rajasthan, et rares sont les visiteurs qui font l'impasse sur une excursion à dromadaire dans le désert du Thar. La concurrence entre les chameliers est rude, et certains opérateurs n'hésitent pas à employer les grands moyens.

Jaisalmer célèbre sa culture du désert en janvier ou février de chaque année, lors du très animé festival du désert, où l'on peut voir des courses de dromadaires, du polo joué à dos de dromadaire, des charmeurs de serpents, des concours de "M. Désert", sur fond de musique folklorique. La plupart des manifestations se déroulent sur les dunes de sable de Sam.

 

Histoire :

 

Jaisalmer fut fondée en 1156 par un souverain du clan rajput des Bhati dénommé Jaisal. Les Bhati, qui descendraient de Krishna, ont régné sur la région jusqu'à l'indépendance, en 1947.

Les premiers siècles de l'histoire de Jaisalmer furent tumultueux, en partie parce que ses dirigeants pratiquaient le pillage pour renflouer leurs caisses. Au XVIème siècle, la ville prospéra grâce à sa position stratégique sur la route des caravanes entre l'Inde et l'Asie centrale. Elle finit par établir des relations cordiales avec l'empire moghol. Au milieu du XVIIème siècle, Maharawal Sabal Singh annexa les régions qui dépendent aujourd'hui des districts de Bikaner et de Jodhpur, offrant à la principauté de Jaisalmer son territoire le plus vaste.

Sous l'administration britannique, le développement du transport maritime (notamment par le port de Bombay) et du chemin de fer mena au déclin de Jaisalmer, qui vit diminuer sa population. La partition de 1947 et la fermeture des routes commerciales vers le Pakistan auraient bien pu sceller son sort. Pourtant, les guerres indo-pakistannaises de 1965 et de 1971 soulignèrent une fois encore son importance stratégique. Depuis les années 1960, le canal Indira Gandhi, qui dessert le Nord, a fourni au désert l'eau qui lui manquait.

Aujourd'hui, l'apport économique du tourisme rivalise avec celui des bases militaires."

 

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5 h 30 de bus, assez éprouvant, non pas pour l'état de la route, car assez correcte, mais par le BRUIT ! 2 jeunes, juste derrière moi, l'un avec la musique à fond et qui chantait... Je suis une amoureuse de la musique et même très éclectique, mais celle asiatique, sauf instrumentale, je ne peux vraiment pas, elle est criarde et va dans des aiguës. Son copain, lui, c'est le téléphone... entre les "cui-cui", lorsqu'il reçoit un message, comme celui de la Ginette Schtroumpfette, d'ailleurs je pensais que tu étais là (fais attention à mon retour, que je ne le balance pas Clin d'œil) et les communications où tout le monde entend (après avoir fait plusieurs voyages en bus, ils sont tous pareils avec leur téléphone où même lorsqu'ils parlent) : Jaisalmer, se mérite ! 

A peine, je descends du bus, que c'est l'afflux des auto-rickshaws... je suis avec un autre couple occidental, qui lui se décale un peu plus loin. Je regarde les pancartes, avec le nom des hôtels, car Ashok, l'ami de Dom, m'avait dit que je serai attendue. Le problème c'est que j'ai un bon 45 minutes d'avance, sur l'horaire que je lui avais dit... et oui, ça peut arriver. Je pourrais en prendre un et qu'il m'emmène à mon hôtel, mais je sais, qu'il va me dire qu'il est complet, pour me conduire dans un autre, où là, il perçoit une commission. J'ai le numéro d'Ashok sur moi, et demande si il y en a un qui pourrait l'appeler : "pas de problème" ! Un d'entre eux compose le numéro que je lui montre, il lui parle et me dit que c'est d'accord. Ok, mais je veux lui parler, il me tend son portable, avec le bruit autour c'est très difficile de comprendre, je raccroche, mais j'ai un doute, car il ne m'a pas dit un seul mot en français, alors qu'il le parle un peu, même pas un "ça roule ma poule ?" et oui, Dom, lui a appris des bonnes choses, ainsi que tous ses autres amis occidentaux. Le chauffeur, commence à prendre mon sac, à vouloir le mettre dans son véhicule, je le stoppe et lui demande de vérifier son portable... ce n'était pas le numéro d'Ashok, mais le nom de quelqu'un d'autre... J'arrête tout et c'est moi qui appelle avec un autre portable, d'un autre auto-rickshaw, qui me dit qu'il connait bien mon ami, mais désolée pour lui, je ne l'ai absolument pas cru... c'est l'apprentissage de l'Inde, il y a des personnes sincères, car dans son cas c'était vrai, et d'autres, je dirais la plupart dans ce milieu commercial, le but est de t'embrouiller et de t'arnaquer un maximum. Un grand merci à ma bible de m'avoir prévenue, ainsi que pour tes conseils, Sabrina.

Quelques minutes plus tard, Ashok sur sa moto et le patron de l'hôtel, sur la sienne, arrivent. Son ami porte mon gros sac à dos et moi, installée derrière mon nouvel ami, direction la citadelle, car cette fois, je n'aurai pas la vue sur le fort, mais je vivrai dedans, comme une reine, avec vue sur la ville et une partie du désert. Je décide de poser mon sac à Jaisalmer, pour une semaine, et oui, besoin de se reposer de temps en temps, car ce n'est pas toujours facile la vie de tourdumondiste Clin d'œil ! En réalité, c'est pour passer du temps avec Ashok, afin de mieux comprendre son pays, si  cela est possible.

  

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Vues, de la terrasse de ma Guesthouse "Sagar" 

 

Nous partageons un "tchaï" ensemble et Ashok, appelle une de ses nombreuses amies, qu'il veut me présenter. Elle s'appelle Antonella, Suisse avec des origines Argentine-Italienne, 23 ans et est en Inde pour 4 mois, en tant que bénévole dans une école (3 mois de bénévolat et un mois de vacances, dont un passage au Népal, où peut-être nous nous retrouverons). Cela fait déjà 1 mois et demi, qu'elle est là. Elle va me parler un peu de la vie indienne à Jaisalmer et m'initier à la nourriture locale (pour l'instant, j'ai joué petit bras, pas très musclé Clin d'œil... car j'avais un peu peur !), qui est délicieuse : très végétale (aubergines, légumes verts,...) avec leurs sauces aux épices... pour ma part, ne jamais oublier de préciser non spicy... car même sans spicy, cela l'est un peu pour moi et oui, je suis petite bouche aussi. Il y a également du poulet, du mouton, côté viande. Et pour la manière de manger, elle est la même que chez les musulmans : en général, être assis par terre et se servir directement dans le plat avec la main droite, car la gauche, signifie l'impureté. C'est plus facile avec une chapati (pain indien, en forme de galette).

 

Jaisalmer (20).JPGAntonella, choisissant le menu pour mon 1er repas indien...

 

"Le Fort de Jaisalmer, a été érigé en 1156 par le souverain rajput Jaisal, et consolidé par ses successeurs, il fut au centre de plusieurs guerres entre les Bhati, les Moghols de Delhi et les Rathor de Jodhpur... L'entrée se fait du côté est, par quatre portes massives qui jalonnent la route en zigzags conduisant à sa partie supérieure. La quatrième porte s'ouvre sur une vaste place, Dashera Chowk,  qui dévoile la particularité de ce fort : quelque 3 000 personnes vivent entre ses murs. La citadelle est un dédale de ruelles étroites qui serpentent entre les maisons, les temples et d'innombrables boutiques d'artisanat, pensions, restaurants et salons de massage/beauté."

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https://static.blog4ever.com/2013/08/747301/artfichier_747301_2765052_201310011828626.jpgL'entrée du Fort

 

 Jaisalmer (35).JPG1ère place, en entrant dans la citadelle...

 

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 Les ruelles du Fort

 

Dans la citadelle, 7 temples jaïns en grès mordorés, ont été érigés aux XV et XVIème siècle, très raffinés au niveau de la sculpture.

 

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Le Palais du Maharaja, domine la place principale du fort. Il est construit, en partie sur la partie supérieure de la 4ème porte. Il comprend 7 étages, et était jadis la résidence royale.

 

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 Vue sur le palais, en entrant à la citadelle

 

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                  Entrée du palais et sa partie construite, sur la partie supérieure de la 4ème porte                                

 

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Jaisalmer (569).JPGLe plan du Fort

 

C'est un magnifique Fort, en forme de triangle, bâti sur du sable et donc fragile. 

 

"Il y a 10 ans, toute la structure du Fort de Jaisalmer menaçait d'être ébranlée par l'eau fuyant de son vieux système d'égouts. Celui-ci n'avait en effet pas été élaboré pour un usage moderne, pas plus que la citadelle n'avait été conçue pour être équipée de canalisations d'eau. Trois des anciens bastions se sont effondrés, et certaines parties du fort semblaient sur le point de basculer.

Depuis lors, la fondation britannique Jaisalmer in Jeopardy, ainsi que diverses organisations indiennes, ont financé les travaux nécessaires pour sauver le fort. Le remplacement du système d'évacuation et le repavage des rues ont été déterminants, de même que les réparations de l'intérieur du palais.

Si le fort n'est plus menacé de disparition, il n'en demeure pas moins fragile. Les constructions inconsidérées, souvent illégales, continuent de menacer certaines parties de sa structure. Il faut garder à l'esprit, que le fort est par nature fragile et qu'il faut économiser ses ressources, en particulier l'eau."

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Un petit tour, avec Antonella, dans l'une des deux bijouteries d'Ashok (une, pour la bourse des Indiens et l'autre, pour celle des touristes). Ce soir, il cuisine pour moi : waouuuuu, dans l'une de ses maisons dans le désert, environ 10 km de Jaisalmer. Elle est uniquement utilisée pour cela et ses moments entre copains... les cadavres de bouteilles en témoigneront Clin d'œil ! Il nous dit, qu'il passera nous chercher en moto vers 18 h 30, et oui, même avec ce genre de véhicule, le co-voiturage se fait et on s'y fait... c'est génial ! Mais avant, il faut qu'il aille aux marchés et nettoyer sa maison, car cela fait longtemps qu'elle n'a pas été utilisée, pour la cuisine du moins. Nous nous proposons de l'aider et nous préférons même, car nous commençons à connaître l'horaire indienne... mais bien sûr, il refuse, car lorsque tu es invitée, tu es une invitée ! Record battu : 3 h 30 de retard... c'est son ami politicien, qui vient nous chercher, en moto. Antonella avait beau l'appeler pour lui demander, encore 15 minutes ou 30 minutes, cela dépendait. Par la suite, nous apprendrons qu'il a eu des galères avec son réchaud,... mais cela n'empêche, qu'un coup de téléphone pour prévenir et d'éviter de dire dans 15 minutes, ça passe beaucoup mieux, surtout pour nous, suisse et française, où l'heure c'est l'heure, même si en vacances nous ne sommes pas à la minute, voir demie heure près, mais là, énorme. Avec Antonella, nous avons beau leur expliquer, que nous comprenons qu'il peut y avoir des imprévus, mais au moins prévenir et là, ils nous rabattent, qu'il y avait un souci, etc. C'est tout juste, si ce n'est pas eux qui nous font la tête, à la fin... stop, nous n'arriverons jamais à leur faire comprendre notre point de vue. Maintenant, nous sommes tous réunis, et passons une très bonne soirée, autour d'un très bon repas... super cuisinier Ashok !

 

https://static.blog4ever.com/2013/08/747301/artfichier_747301_2766963_201310013944191.jpgAshok, au fourneau

 

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Pendant ce "petit" laps temps d'attente Clin d'œil, nous discutons avec Antonella, de la vie indienne. Je lui dis, que pour moi, ce pays donnait la part belle aux hommes et aux femmes, le droit une fois mariée de s'installer dans la belle famille, avec un mari qu'elle ne connait pas ou presque pas et que ses occupations, étaient d'entretenir l'intérieur du foyer, de s'occuper des enfants, d'être aux services des hommes de la maison et du bien-être du mari. Et que lorsque je les voyais dans le bus, c'était toujours en compagnie d'un homme de la famille. Je n'ai aucun côté féministe, car si c'est leur choix pas de problème, mais je ne pense pas que ce soit le cas et je n'ai pas l'impression de les voir heureuses. C'est l'une des parties difficiles pour moi l'Inde, car moi qui suis très liberté et égalité de chacun... 

D'après le Lonely Planet, les "mariages d'amour" ont augmenté, surtout dans les villes, mais la plupart des mariages hindous sont arrangés. "On se renseigne discrètement dans sa communauté (caste) et si l'on ne trouve pas de parti convenable, on peut faire appel à des marieurs professionnels ou publier une annonce dans la presse ou sur internet. Après vérification de la concordance des horoscopes, une rencontre est organisée entre les deux familles. L'âge légal du mariage est fixé à 18 ans. La dot, bien qu'illégale, reste un élément clé dans de nombreuses unions arrangées (surtout dans les communautés conservatrices) et des familles s'endettent lourdement pour fournir l'argent et les biens requis (voitures, ordinateurs, machines à laver,...). Selon les professionnels de la santé, le taux élevé d'avortement de foetus de sexe féminin - malgré l'interdiction de l'identification du sexe par des examens médicaux, des cliniques la pratiquent clandestinement - est essentiellement dû au fardeau financier que représente la dot d'une fille." Pour ce qui est des divorces, ils deviennent plus fréquents dans les grosses villes, avec l'autorisation des parents. Pour les veuves, elles ne sont pas censées se remarier et doivent vivre leur célibat pieusement, vêtue de blanc."

Antonella, me dit que ce n'est pas toujours facile pour les hommes non plus, car eux aussi, non pas leur mot à dire pour le mariage... cela peut bien se passer, ou comme notre ami, être marié à une femme qu'il n'aime pas. C'est vrai, je ne m'étais jamais mise de ce côté là. Pour moi, le voyant toujours avec le sourire, je ne me doutais absolument pas et ce n'est pas le seul, loin de là. Je me souviens d'une soirée, où il avait un peu évoqué sa situation. C'est difficile pour lui, car il vit avec sa mère (pour son père, je ne sais pas, il n'en parle jamais), la famille de son frère et la sienne. Il ne doit pas rentrer après 22 h 30, car comme il dit "il va avoir des problèmes", je ne sais pas exactement ce que c'est, mais cela doit être une belle engueulade de sa famille, ainsi que des oncles... Durant mon séjour, il a dû s'en prendre, au moins 3, car rentré sur les coups de minuit, dont une, un peu éméché. Dés qu'il fait le moindre truc, tout se sait, car comme il dit aussi "petit village" (Jaisalmer, c'est 100 000 habitants !). Lorsqu'il me ramène le soir, au Fort, poignée de main pour l'au revoir, certainement pas la bise, car là, énorme problème. Et à chaque fois, il nous dit "c'est comme ça, c'est la vie" ! Il a 33 ans. Je ne sais pas, si ce n'est pas plus difficile pour lui, que pour d'autres hommes, car il a beaucoup d'amis étrangers et voyagent un peu, donc il voit comment cela se passe ailleurs. Je ne dis pas que notre modèle de vie est mieux, loin de là... mais je pense, que nous avons énormément de chance de pouvoir choisir sa personne, quelle qu'elle soit !

C'est vrai aussi, que notre monde occidental  n'est absolument pas comparable avec ici. La notion de bonheur n'est pas la même, c'est leur culture, leur tradition... et ce n'est sans doute pas un but en soi, "c'est comme ça", comme ils disent si bien. J'ai rencontré un français : Eric (baroudeur retraité, qui vit 4 à 6 mois en Inde par an), à Pushkar (la prochaine ville : oups, j'avoue j'ai du retard dans le blog Clin d'œil). Il connaissait une Indienne, très cultivée, qui a fait des hautes études aux Etats-Unis, qui aurait pu trouver du travail n'importe où, se marier avec qui elle voulait et fonder sa famille. A la fin de son cursus scolaire, elle a choisi de rentrer dans son pays, et de suivre la tradition. Elle est très heureuse.

Je me rends compte, qu'inconsciemment, mon regard d'occidental est toujours là, surtout dans le domaine de l'être humain. Il va vraiment falloir que je l'occulte, si je veux apprécier ce pays pleinement.

 

"Droits des femmes :

 

Les Indiennes, ont le droit de vote et peuvent posséder des biens. Si le pourcentage de femmes en politique a crû au cours de la dernière décennie, elles restent nettement sous-représentées au Parlement : 10 % environ.

La vie professionnelle demeure dominée par les hommes, mais les femmes commencent à se faire une place, surtout les centres urbains.

Si la vie des citadines des classes moyennes a connu des améliorations matérielles, les pressions n'ont pas disparu. Bénéficiant plus facilement de l'accès à des études supérieures, elles devront, une fois mariées, s'adapter à leurs beaux-parents et être avant tout des femmes d'intérieur. Comme dans les campagnes, celles qui déçoivent ou ne parviennent pas à donner naissance à un fils risquent gros, comme en témoigne la pratique extrême consistant à "brûler l'épouse" après l'avoir inondée d'un liquide inflammable. Selon des groupes féministes, un seul cas sur 250 ferait l'objet d'une plainte et moins de 10 % des cas signalés donneraient lieu à des poursuites judiciaires.

Octobre 2006, après des campagnes en faveur des droits des femmes, le Parlement indien a adopté une loi historique, accordant des droits et une protection aux femmes souffrant de violences domestiques. Jusque-là, si les femmes pouvaient porter plainte contre des maris abusifs, elles n'avaient pas systématiquement droit à une partie des biens du foyer ou à une pension. Avec cette nouvelle loi, toute forme d'abus physique, sexuel (y compris le viol conjugal), psychologique et économique constitue non seulement une forme de violence domestique, mais aussi une atteinte aux droits de l'homme. Les coupables sont passibles de peines d'emprisonnement et d'amendes. Les femmes victimes d'abus sont légalement autorisées à rester au domicile conjugal. De plus, cette loi interdit toute menace psychologique ou physique concernant la dot. Des critiques soulignent cependant que de nombreuses femmes, en particulier en dehors des grandes villes, répugnent à demander une protection légale par crainte d'être mise au ban de la société."

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Avec l'accord du directeur, je passe une matinée à l'école où Antonella, fait son bénévolat (120 élèves). C'est une des écoles de l'association "Ecoles de la Terre", créée par Martial Salamolard un Suisse, en 1998. Cette association est basée sur 4 régions en Inde, dont le Rajasthan et elle a pour but, de scolariser des enfants, qui sont en situation difficile, soit parce qu'ils vivent dans des bidonvilles et que les parents n'ont pas assez d'argent pour les inscrire à l'école, soit parce qu'ils vivent dans des régions rurales, isolées et reculées, où il n'y a pas d'école. Ils apprennent les bases élémentaires : l'écriture, la lecture, l'arithmétique, les rudiments d'anglais, de manière à les aider à atteindre le plus rapidement possible un cycle scolaire normal, où l'accès est déterminé par un test d'entrée : école gouvernementale ou privée.

 

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 Les classes, à droite et au fond à gauche                                                 La cour...

 

https://static.blog4ever.com/2013/08/747301/artfichier_747301_2767202_20131001295456.jpg... que tu partages avec la vache, la truie et ses gorets

 

Les cours, ici, car ce n'est pas partout pareil, commencent à 7 h 30 le matin, pour terminer à 12 h 30, du lundi au samedi.

 

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          Camal, le prof de math

 

Vient le moment de la récréation... et là, c'est séance photos ! Tu commences par prendre 2 copains ou copines, puis un autre arrive, qui lui est repoussé par le duo, puis un autre et ainsi de suite pour finir en photo de groupe...

 

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https://static.blog4ever.com/2013/08/747301/artfichier_747301_2800358_201310020806456.jpgNotre classe Clin d'œil


Et oui, je ne vous l'avais pas dit ? Je suis professeur. Par contre, ne me demandez pas de quoi et s'il vous plaît, aucune suggestion.

 

Je repasserai les voir avant de partir, car avec Antonella et avec l'accord du directeur, nous décidons d'acheter à tous ces élèves et ceux d'une autre école (200 enfants, au total), une "box" comme ils appellent. C'est une trousse, où tu as un compas, une règle, une gomme,etc.

 

Professeur le matin, photographe l'après-midi ! Décidément, l'Inde me fera vivre de multiple professions... Ashok, me demande de prendre en photo les bijoux qu'il a créé, pour les mettre sur son compte facebook, afin de les vendre. 

 

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C'est un excellent bijoutier, honnête, qui travaille un peu l'or, mais surtout l'argent et son prix, est en fonction du nombre de gramme... à côté de lui, il a sa petite balance.

Ashok, est bijoutier comme tous les hommes de sa famille et comme le sera son fils... c'est une histoire de caste. Je ne vais pas trop vous détailler les castes, car c'est extrêmement compliquées et pour tout vous dire, seul les hindous s'y retrouvent ou alors, il faut passer une bonne partie de son temps à étudier... et encore.

Les castes, ne sont pas reconnus par la Constitution indienne, même si l'influence reste considérable, surtout dans les campagnes. Selon la tradition, c'est la structure de base de la société hindoue. L'Inde, c'est environ 80 % d'hindous, 13 % de musulmans et l'infime partie qui reste, sont des sikhs, bouddhistes, jaïns, chrétiens. Je n'irai pas non plus, dans les détails de la religion Hindouiste, au niveau des "dieux" que les fidèles vénèrent, car trop vaste et pas facile à s'y retrouver.

"La caste, peut aussi conditionner les perspectives professionnelles et maritales. Les castes, se subdivisent en milliers de jati, groupes de "familles" ou communautés, parfois liés à une activité. Les hindous conservateurs, épouseront uniquement quelqu'un du même jati. Mener une vie virtueuse et accomplir son dharma (devoir) augmente les chances de renaître dans une caste supérieure, donc dans de meilleures conditions. Les varna (castes) sont au nombre de 4 :

- les brahmanes (prêtres et érudits), nés de la bouche de Brahma lors de la création du monde,

- les kshatriya (guerriers et administrateurs), issus de ses bras,

- les vaishya (marchands), de ses cuisses,

- les shudra (serviteurs), de ses pieds.

Puis, sous ces 4 classes se trouvent les dalit. Autrefois appelés "intouchables", ils sont aujourd'hui officiellement désignés sous le nom de scheduled castes, ou castes répertoriés, mais restent relégués aux tâches les plus ingrates. Enfin, tout en bas de l'échelle sociale, les Denotified Tribes furent appelées "tribus criminelles" jusqu'en 1952, quand une loi reconnut officiellement 198 tribus et castes. Pour beaucoup nomades ou semi-nomades, elles n'ont d'autre choix que de vivre en marge de la société. Pour améliorer la situation des dalit, le gouvernement pratique la discrimination positive dans le secteur public et les universités, ainsi qu'au Parlement. Aujourd'hui, ces quotas représentent presque 25 % des emplois. La situation diffère selon les régions et les besoins de voix des politiciens. Bien que considéré plutôt favorablement, ce système de quotas a été critiqué au motif qu'il bloquerait injustement l'accès à l'enseignement supérieur et à l'emploi à certains qui l'auraient par ailleurs mérité."

Lonely Planet

 

Contrairement à ce que l'on peut penser, tous les Brahmanes ne sont pas riches. Les indiens, se reconnaissent entre eux, au niveau des Castes par la couleur du turban, la tenue vestimentaire, la coiffure,etc. et également par le nom de famille. Mon ami, s'appelle Ashok Kumar Soni (Soni, c'est sa caste). Il fait partie des Brahmanes, dans la "famille" des Soni. Et dans certaines castes, tu n'as pas le droit de boire, ni de fumer. Ce qui est drôle, pour l'alcool je ne sais pas, sauf que c'est interdit après 20 h, c'est pour cela que le prix est 50% plus cher. Pour le tabac, je l'ai vu à plusieurs reprises dans la bijouterie d'Ashok et son cousin (travail en famille), il y a toujours un va et vient et c'est partout, quelquefois il y en a un et d'autres fois ils sont plusieurs, installés, discutant et d'un coup, ils scrutent l'horizon plusieurs fois, puis allument une cigarette... et tout se manège, se reproduit pour chaque taffe. Leur cigarette, doit être tirée 4 fois en tout, tellement qu'ils sont à l'affût de tout. Il ne faut pas oublier, que Jaisalmer : petit village !

 

Depuis que je suis arrivée, je pensais savoir ce que c'était la grosse chaleur et bien je me suis trompée. 41°C à l'ombre et 50°C au soleil, enfin peut-être plus, car le thermomètre s'arrête à 50°C, éh oui, thermomètre français ! C'est génial, surtout la nuit (34°C dans la chambre), quand le ventilo fait grève, à force de tourner au maximum... vive les coupures d'électricité ! 

 

Jaisalmer (594).JPGL'EDF Indien

 

Je pourrais dormir sur la terrasse, mais pas très envie d'alimenter les "mousticos". L'avantage, c'est que nous faisons travailler le  commerce, avec l'achat de nos bouteilles d'eau, 4 litres par jour ! 1 litre, pour chaque litre de sueur perdu... ça va vite.

Pour se rafraîchir, avec Antonella, nous allons faire notre safari désert, par l'intermédiaire du directeur de son école, et oui, rien ne peut nous arrêter ! En fait, il va nous conduire en voiture, dans une des écoles de l'association, fin de journée balade en dromadaire (circuit touristique), pour le fameux coucher du soleil. 

 

Jaisalmer (176).JPG"Bye Bye le Fort"

1 heure de route, pour rejoindre l'école dans le désert, à environ 40 km de Jaisalmer. Un désert, étonnement vert. La Route, pas plus "tape cul" que les grands axes que j'ai emprunté...

 

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Peut-être, un peu moins large... quoique ! Mais surtout, faire très attention à ne pas écraser l'autochtone, lorsqu'il traverse. 

 

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Ou ce serait plutôt lui, qui nous écraserait !?! En tout cas, c'est toujours très difficile de faire un constat avec ce genre de personnage... je suis sûre qu'il n'est pas assuré !?!  

 

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                      Les 2 classes                                                                La cour

 

Et nous revoilà, professeurs... des mots d'animaux sont écrits au tableau, en hindi, puis en anglais et nous, nous les traduisons en français. Les élèves, les répètent à haute voix, avec timidité au début, puis, ils acquièrent de l'assurance, au fur et à mesure.

 


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Nous nous installons avec eux, chacune dans son coin, pour écrire sur leur cahier. Antonella, note ce qui est au tableau et pour moi, c'est les chiffres de 1 à 10, en anglais, qu'ils s'appliquent à dire dés que je les écris. Ensuite, en français, où ils essaient de répéter, mais c'est plus difficile, sauf pour le chiffre six bien évidemment. 

 

Petite séance photos, qu'ils adorent... surtout, quand nous leur montrons le résultat.

 

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                                                                             Dis-moi Toutouze, c'est un concitoyen ????

 

Jaisalmer (209).JPGLa Toutouze indienne...

 

Certains, s'essaient même à la photographie :

 

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Maintenant, c'est le moment des au revoir, car ils viennent de faire 30 minutes de plus quand même. Mais, ça n'a pas trop l'air de les avoir dérangés.

 

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                                                                                            Ils courent après la voiture

 

Fini l'école, à nous la récréation... après la traversée de moutons, bien sûr !

 

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Nous y voilà...


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   Et oui, Antonella, tu dois monter dessus...                 Le relevage, un moment fort agréable En pleurs !

 

C'est dingue, comme on n'oublie vite ses promesses... car la dernière fois et la seule d'ailleurs, que je suis montée sur un dromadaire, c'était au Maroc, je m'étais jurée de ne plus recommencer, tellement mon postérieur s'en souvient encore. Et me revoilà, tendue, répétant sans cesse "slowly, slowly" à Shaya, mon dromadaire (oui, oui, elle comprend l'anglais...) et priant pour être arrivée. C'est vrai, nous aurions pu prendre l'option jeep, mais le dromadaire est tellement plus naturel et dans son élément. Puis, ce n'est que 2 heures et qu'est-ce que c'est que 2 heures ?!! En pleurs

 

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Femmes, vivant dans le désert, allant chercher de l'eau... à la source !

 

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Au bout de 30 minutes, petite pause... Oh non, car qui dit pause, dit descendre de Shaya et qui dit descendre, dit remonter ! C'est toujours une épreuve pour moi En pleurs !

 

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Elle est pour qui la pause, les dromadaires ou les chameliers ???

 

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Notre chanteur, qui nous demande notre prénom, pour l'insérer dans sa chanson, afin qu'elle nous soit personnelle...

 

  

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Maintenant que tout le monde est bien installé et fin prêt, le spectacle peut commencer...

 

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Décidément, les couchers du soleil, ce n'est vraiment pas ça... il y a toujours cette brume ! Retour, à la "maison des dromadaires", où un dîner, en compagnie d'un des deux professeurs de l'école du désert, nous attend, avec un spectacle de la tribu des "Gypsi". Les indiens, ne mangent jamais avec nous, sauf Ashok et ses amis exceptionnellement, car un repas ne se mélange pas entre hommes et femmes.

 

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                                                                                                         Les Gypsis


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     Pieds nu sur des piques en bois,                                                     sur du verre,                


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                                                                                                          Danse finale

 

Petite virée en moto, où Ashok m'emmène voir quelques Haveli (demeure traditionnelle, surtout dans le Gujarat et le Rajasthan), à l'extérieur du Fort... Les plus réputées, de Jaisalmer.

 

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Mon taxi... ne pas oublier, que je suis en vacances !

 

 

 

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Patwa-ki-Haveli, réputé pour être le plus beau "haveli" de Jaisalmer.

"Il domine une étroite ruelle. Bâti entre 1800 et 1860 par cinq frères jaïns, riches marchands de brocards et bijoux, il est plus imposant de l'extérieur. La première de ses cinq sections accueille le Kothari's Patwa-ki-Haveli, un musée privé qui évoque la vie du XIXème siècle."

Lonely Planet

 

 

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"Nathmal-ki-Haveli, fut édifié à la fin du XIXè siècle, ce haveli, qui appartenait à un Premier ministre, est toujours en partie habité."

Lonely Planet

 

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Maintenant, direction Bada Bagh, c'est à 6 km de Jaisalmer et ce n'est même pas noté sur ma bible, pfffff... j'ai dû emprunter celle du baroudeur Eric (Pushkar) : "Le guide du routard".

"Les cénotaphes des maharajas de Jaisalmer se regroupent sur une butte racailleuse isolée, entourée par une armée d'éoliennes. Sur la crête, les cénotaphes n'ont pas de coupole mais des toits pyramidaux. Ce sont les plus anciens. Tous ces tombeaux sont vides, les cendres étant jetées dans le Gange après l'incinération des corps. En contrebas, des champs semés de grands arbres. Bada Bagh, signifie d'ailleurs : grand jardin."

 

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                Sous une coupole                                              Vue lointaine, sur les éoliennes

 

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                                                                                Elle n'est pas belle la vie de chauffeur de taxi ?
 
               

Avec le cuisinier de l'hôtel, nous avons sympathisé. Il m'a même préparé un déjeuner, spécialement pour moi : waouuuu et gratuit, en plus ! Eh oui, cela arrive et qu'est ce que cela fait du bien, une relation sans cette notion de "touriste = argent". Cela peut-être très drôle, surtout au niveau des négociations, mais également très pesant. Pour beaucoup, dés qu'ils voient un touriste, ils voient arriver "la poule aux oeufs d'or". C'est vrai que nous avons un niveau de vie financier, supérieur... mais si tu ne fais pas attention, tu peux très vite exploser ton budget, car tout est sujet à la dépense. Le sac à dos, dans la soute du bus, fermée à clé ; dans les "Guesthouse", souvent ils te poussent à la consommation ou essaient de te vendre des circuits ; une photo dans les musées, avec les gardiens ; les auto-rickshaws, qui te donnent un prix basé sur rien et complètement inapproprié ; etc. mais le problème, c'est plus on me réclamera et moins je donnerai. La preuve, mon cuisinier ne m'a jamais poussé à la consommation et rien demandé, il a eu droit de temps en temps à son pourboire (ce n'est que quelques centimes d'euro pour nous).

Cela m'est arrivée 2 fois, que l'on me pose des questions sur le montant de mon salaire et combien, pouvaient coûter mes chaussures... bien sûr, je ne le disais pas, mais je leur expliquais que la vie en France, n'est pas comparable à celle de l'Inde, elle est beaucoup plus cher. Par la suite, j'en ai discuté avec Eric de Pushkar et nous disions, qu'il ne fallait jamais le mentionner. Tu auras beau leurs dire, ainsi que le montant de ton loyer, les dépenses courantes, le prix des vêtements,... et même sans aller jusque là, ne serait-ce que de donner un exemple, en comparant le prix d'un thé :  tchaï, 10 roupies en Inde et en France, il serait à un peu plus de 200 roupies ! Mais eux, ce qu'ils vont retenir dans tout cela, c'est le montant de ton salaire, en euro.

 

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 Mon excellent cuisinier

 

Mon cuisinier, m'invite à déjeuner chez lui, pour me présenter sa famille. Je suis dans le pays du  "no problem"... alors, le rendez-vous est pris. Un énorme manège là aussi, pour y aller. Pour ne pas que son patron le sache, je sors la première de la Guesthouse et lui, me suit peu de temps après. Il me double dans le fort et à mon tour de le suivre, car "Jaisalmer : petit village", ce n'est qu'en arrivant presque chez lui, que nous pouvons se mettre côte à côte. Il achète du coca et de l'eau pour moi, je veux payer, mais il refuse... c'est vrai, je suis une invitée. Il habite dans une maison, où nous rentrons par la pièce principale : vieille télévision, un lit dans le fond (sans doute, celui des parents) et un autre lit, juste au-dessus (sans doute, celui des 3 enfants), une cuisine et des toilettes, qui jouxtent la pièce. Installés par terre, nous prenons l'apéro (coca, pour ceux ou celles qui penseraient à autre chose !) et les enfants, chacun leur tour, me montrent leur cahier d'anglais... ouf, je comprends tout. Il a 2 filles (10 et 8 ans) et 2 garçons, dont un qui est marié et qui habite dans une autre ville et le dernier, qui a 5 ans. Sa femme, ne parle que l'Hindi. Pendant notre déjeuner en tête à tête, les filles font la couture et le petit garçon est installé à côté du papa. Puis, fier, il me montre ses photos de famille et de son village, en montagne. Il est l'heure qu'il reprenne son service et moi, de retrouver mes amis. Un Namaste et un grand merci à tous, pour cet accueil et ce moment de partage. 

 

"Gadi Sagar, est un imposant réservoir du XIVème siècle, au sud-est des remparts, qui alimenta la ville en eau jusqu'en 1965. Nombre de petits temples et sanctuaires entourent ce point d'eau vital. Quantité d'oiseaux aquatiques nichent autour du lac en hiver et des bancs de poissons-chats y vivent, mais le niveau des eaux baisse considérablement avant la mousson. On peut s'y promener en bateau."

Lonely Planet

 

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"Le Tilon-ki-Pol, c'est la porte qui enjambe la route menant au réservoir. Il aurait été bâtie par une prostituée célèbre. Lorsque celle-ci proposa de la financer, le maharawal aurait refusé sous le prétexte qu'il devrait passer dessous pour rejoindre le réservoir - une offense à sa dignité. La courtisane aurait profité de son absence pour passer outre, faisant ajouter un temple dédié à Krishna à son sommet afin que l'on ne puisse la détruire."

Lonely Planet

 

 

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La porte, Tilon-ki-Pol

 

Un soir, en se promenant  à "Gadi Sagar", nous rencontrons "Mamadjé". Il vit avec sa femme, dans un petit taudis, sur le passage du réservoir. Nous entendant parler français avec Antonella, il commence à discuter en anglais, avec nous... et court vite chez lui, chercher une carte postale, dont il est fier de nous montrer. C'est son amie française Patricia, qui lui a écrit !

 

Jaisalmer (52).JPGMamadjé

 

Chose promise, chose dûe ; nous revoilà, avec Antonella et notre chargement, avec des crayons, en plus.

 

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Vous aurez sans doute compris, que je ne suis pas restée une semaine comme prévue à Jaisalmer, mais 2. Un très bel endroit, avec de très belles rencontres.

 

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Dernière soirée, avec Aladine, l'homme qui tient la "Guesthouse" d'Antonella, et qui m'a branché, sur un hôtel, à Pushkar, ma prochaine destination. Pour te faciliter la vie en Inde, rien de tel que les réseaux et ça marche. Mais surtout, un énorme MERCI à toi, Ashok, qui sera mon "ange-gardien", tout au long de mon passage en Inde et Népal, car tu as des amis partout ! Et avec qui, je garde contact tout au long de mon périple...

 

A défaut d'avoir de beaux coucher du soleil, je vais me lancer, sur la pleine lune...


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 A très vite, dans une autre ville, pour d'autres histoires... Take care youself !



05/10/2013
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