Le Monde est à NOUS...

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LA CAPITALE CUBAINE

"Ah, La Havane, ville de tous les paradoxes et d'insondables contradictions, ville où splendeur éclatante et délabrement absolu se côtoient, ville où l'iconographie révolutionnaire se découvre dans une ambiance de "Sea, sex and sun" et où le communisme est parfois servi en version édulcorée... 

De savants musées et des projets de restauration réussis ouvrent la porte sur l'histoire captivante de la capitale Cubaine, qui est aussi une grande destination musicale - depuis la rumba des rues jusqu'aux spectacles de cabaret.

Le plus grand attrait de La Havane tient toutefois dans le spectacle quotidien de ses rues, dans les fragments de la vie de tous les jours saisis ici et là : une mère de famille en bigoudis, des enfants qui jouent au base-ball, des artistes de rue ou un monsieur très digne qui, cigare entre les lèvres, pousse sa Plymouth des années 1950 afin de la faire démarrer. Les Habaneros ne se contentent pas de survivre : ils plongent au coeur des choses, ils se débrouillent, rêvent, créent, discutent, bref, ils vivent, avec passion.

 

Histoire :

 

San Cristobal de La Habana a été fondée en 1514 sur la côte Sud de Cuba, près de l'embouchure de Rio Mayabeque, une zone aujourd'hui marécageuse et quasiment déserte. Quelques années plus tard, la colonie se déplaça sur l'embouchure du Rio Almendares entre les actuels quartiers du Vedado et Miramar, avant de se fixer défnitivement, le 17 décembre 1519, à l'entrée du port, dans le secteur connu sous le nom de La Habana Vieja (Vieille Havane).

Bien qu'elle figurât parmi les 7 villes fondées par Diego Velazquez à Cuba, personne n'imagina faire de La Havane la capitale. Sa position excentrée, au Nord-Ouest de l'île, présentait peu d'avantages pour administrer les régions du Centre et de l'Est ; et ce n'est pas un hasard si, depuis le début du XIXème siècle, toutes les rébellions, ou presque, dirigées contre les autorités de La Havane ont pris naissance dans l'Oriente.

C'est la conquête Espagnole du Mexique et du Pérou qui retourna la situation en faveur de La Havane. Sa position stratégique à l'entrée du golfe du Mexique, sur une côte balayée par le Gulf Stream poussant vers le Nord-Est, en fit le lieu de rassemblement annuel idéal des flottes chargées du trésor en partance pour l'Espagne. Elle prit rapidement de l'importance et, en 1606, La Havane remplaça Santiago de Cuba comme siège de la capitainerie générale Espagnole. La première flota fit voile vers l'Espagne en 1564 et, pendant 2 siècles, La Havane a été le port le plus important des Amériques, la "clef" du vaste empire colonial Espagnol. En 1592, La Havane accéda au statut de ville et, en 1607, à celui de capitale de la colonie.

Après le sac de la ville en 1555 par les corsaires Français de Jacques Sores, on construisit, entre 1558 et 1630, les château de La Fuerza, de La Puenta et d'El Morro, puis, de 1674 à 1740, un solide rempart fut élevé autour de la ville. Ces défenses maintinrent les pirates à distance, mais s'avérèrent inefficaces lorsque, le 6 juin 1762, une armée de Britannique commandée par le comte d'Albemarle attaqua La Havane. Les troupes Espagnoles étaient impliquées dans la guerre de Sept Ans, qui opposait alors Britanniques et Français ; le conflit avait déjà coûté à la France ses colonies au Canada. L'armée Britannique débarqua à Cojimar et prit position à Guanabacoa. De là, elle remonta vers le port à l'Ouest et, le 30 juillet, attaqua le château d'El Morro par l'arrière. D'autres troupes débarquèrent à La Chorrea, à l'Ouest de la ville et, le 13 août, les Espagnols encerclés furent contraints de se rendre. Les Anglais occupèrent donc La Havane pendant 11 mois. Durant cette période, ils firent venir près de 4 000 esclaves et organisèrent des échanges avec leurs colonies d'Amérique du Nord, ce qui favorisa le développement économique de la ville. Le traité de Paris signé en 1763, qui mit fin à cette occupation, restitua Cuba à l'Espagne, en échange de la Floride.

L'occupation Anglaise avait permis l'ouverture de La Havane au commerce. En 1765, la ville reçut le droit de commercer avec 7 villes Espagnoles et non plus avec la seule ville de Cadix. A partir de 1818, elle put exporter du sucre, du rhum, du tabac et du café directement vers n'importe quel port du monde. Le XIXème siècle fut une ère de progrès constants, avec l'arrivée du chemin de fer en 1837, de l'éclairage public au gaz en 1848, du télégraphe en 1851, des transports urbains en 1862, du téléphone en 1888 et de l'électricité en 1890.

Le passage au XXème siècle marque pour La Havane le début d'une époque nouvelle. La capitale s'est rapidement étendue vers l'Est, le long du Malecon, empiétant sur les zones boisées du Vedado, situé auparavant en dehors de la ville. Le début de la prohibition voit les Américains affluer en masse et La Havane devient un lieu où corruption, prostitution, jeu et trafics en tout genre sont monnaie courante. Dans les années 1950, la situation s'aggrave, du fait de présence dans la capitale de divers truands de triste mémoire, tel Meyer Lansky.

Les révolutionnaires qui ont pris le pouvoir en 1959 s'empressent de fermer les casinos et renvoient Lansky et ses semblables aux Etats-Unis. Les efforts ayant été concentrés surtout dans les régions rurales, La Havane connut un certain déclin, que l'embargo Américain et les mesures d'austérité de la longue "période spéciale" n'ont pas arrangé.

Aujourd'hui, la ville s'est attelée à sa rénovation et se démène dans ce pays où la pénurie fait partie de la vie quotidienne et où les matières premières manquent en permanence. Depuis 1982, l'historien de la ville Eusebio Leal Spengler travaille à la reconstitution de la Habana Vieja, grâce au soutien de l'Unesco et d'un éventail d'investisseurs étrangers. Lentement mais sûrement, La Havane retrouve sa splendeur passée."

Lonely Planet


Nous voilà de retour à la Havane, pour les 2 derniers jours de Jeannot... quant à moi, encore une bonne semaine. Nous discutons avec David, le proprio de la "casa particular", dans laquelle nous logeons. Il nous parle, un peu de la vie Cubaine, qui est très difficile, avec son régime politique (genre de dictature), l'embargo Américain et la crise qui les a sévèrement touchés (taux de chômage, qui a explosé). Il nous dit, avec son sourire et son flegme, car il reçoit beaucoup de touristes Français (avec sa femme, ils maîtrisent très bien notre langue), que si nous passions une semaine, à la manière Cubaine (si nous arrivons à tenir), nous arrêterions de nous plaindre ! C'est vrai, que dans beaucoup de pays où je suis passée et où j'ai pu discuter avec différentes nationalités, nous sommes perçus, en général, comme des touristes difficiles : râleurs, insatisfaits et radins... sympa l'image !?!

  

Certains quartiers de La Havane et le Malécon (jetée en espagnol), ont des allures de Beyrouth (sic les livres de voyages)... les bâtiments sont délabrés et certains abandonnés. Au niveau du front de mer, ils sont en réfection pour en faire de grands hôtels... tourisme oblige (1ère ressource économique du pays).

 

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Nous nous payons le "luxe", de faire une virée d'1 h dans la Havane, avec Davy et sa belle voiture Américaine.

 

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                                Davy...                                                              Le Capitole

         
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La place de la "Révolution"...


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"L'hôtel National est un superbe hôtel, construit dans les années 1930, dans un style Art déco et néoclassique. C'est un monument national. De nombreux événements s'y sont déroulés... en décembre 1946, l'hôtel gagna une notoriété toute différente quand Meyer Lansky et Lucky Luciano l'utilisèrent pour accueillir la plus grande réunion de la mafia Nord-Américaine, qui s'y rassembla sous le couvert d'un concert de Franck Sinatra."

Lonely Planet

 

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L'hôtel National...


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Et c'est à pied, que nous faisons une partie de la découverte de cette Capitale... avec ses scènes de rue !

 

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                                                                                      L'hôtel de luxe, où je vais pour internet...

 

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C'est un pays plein de paradoxes... comme tous les pays, j'ai l'impression. Ici, les soins de santé sont gratuits, sauf les médicaments qui sont payants, et ils sont très bien côtés. Ils ont également, un système scolaire gratuit, qui peut aller jusqu'à l'université... 99,8 % des Cubains, savent lire et écrire.

Toutes ses institutions, appartiennent à l'Etat.

 

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L'Université...

 

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Nous assistons, à une scène de film...

 

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                   La pause des acteurs...

 

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La musique Cubaine...

 

Pendant ma dernière semaine, je fais la connaissance d'Alejandro, qui me parle un peu de son pays... là aussi, les gens parlent un peu plus, mais font très attention : risque de délation ! C'est un pays, où il n'y a pas la liberté de parole, ni de presse, ni de grève, etc...  

C'est un Cubain de 28 ans, aux idées révolutionnaires et qui est prêt à se sacrifier, pour la liberté de son pays. Il fait parti de ces personnages qui croient, et l'Histoire l'a démontré à plusieurs reprises (aussi bien dans le bon, que le mauvais côté), qu'un Homme peut changer le cours des choses ! Je lui demande si ils sont beaucoup à penser comme lui... il me répond, que malheureusement non ! Certains ne veulent pas changer, par peur de l'inconnue et d'autres oui, mais ne font rien.

Les Cubains paraissent heureux pourtant, avec toujours ce sourire aux lèvres... il me dit et ce n'est pas le seul, que ce n'est qu'une façade... ils paraissent heureux, mais ne le sont pas. Certains vivent dans des endroits délabrés, sans eau, ni électricité et que c'est difficile d'acheter à manger (par manque d'argent) et certains étals dans les magasins sont vides.Il y a également, des tickets alimentaires, pour certaines denrées.

Durant notre séjour, il nous était parfois difficile de trouver des bouteilles d'eau... 

 

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Un "grand" magasin, version Cubaine... et ses qui sont parfois vides !

 

 

Il me pose beaucoup de questions sur l'Europe, La France, sur ma vie en France... A mon tour de lui demander, si il est heureux... Il me répond, oui et non. Même si c'est un pays de "débrouillard", c'est difficile de se nourrir à sa faim et de vivre correctement. Il me dit qu'il travaille dans les affaires, qui sont à la fois légales et illégales. Et pour lui, ce qui est difficile également, c'est ce manque de liberté, même si il arbore son sourire, pour me dire que dans sa "tête" il était libre.

C'est un amoureux du voyage... il rêverait d'aller en Europe (ils regardent les photos par internet), mais de revenir à Cuba (beaucoup de gens qui réussissent à partir, ne reviennent pas). Pour partir du pays, par la voie légale, ils doivent déposer 5 000 CUC, soit environ 4 000 euros dans une banque... somme qu'ils récupéreront à leur retour, c'est une manière de s'assurer qu'ils reviennent !

Il me demande de lui parler de mes voyages... je lui ai dit, que non seulement je vais en parler, mais je vais également montrer des photos (par chance, j'avais l'ordinateur avec moi, ce jour là). Il a adoré le Népal, de voir les hautes montagnes et la neige ; la Nouvelle-Zélande aussi ; etc. J'avais l'impression de voir un gamin, découvrir son cadeau de noël !

Nous partons prendre un verre, lorsqu'en chemin, nous nous faisons arrêter par un policier (il y en a partout), pour contrôle de papier... pas pour moi, mais pour lui ! Je pense que le fait qu'il soit avec une touriste, a provoqué ce contrôle, même si il me dit, que cela arrive très souvent. Il me raconte également, pendant que l'officier vérifie à sa base la fiche d'identité d'Alejandro, que c'est un immigrant... "quoi ? Tu n'es pas de Cuba ?", il me répond que si, mais de la ville de Santiago. En fait, pour résider dans une autre ville, il faut une autorisation... ce qu'il n'a pas et qui lui a valu à plusieurs reprises des retours à sa ville d'origine... ce ne sera pas pour cette fois !

Ils sont considérés comme "étrangers", lorsqu'ils sont dans une autre ville de leur propre pays Surpris !!!  

 

 

A bientôt, en France version Ilienne, pour d'autres histoires... Cuidate !



23/04/2014
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