DERNIER RENDEZ-VOUS AVEC L'ASIE
"Avec ses larges boulevards, ses lacs bordés d'arbres et ses pagodes anciennes, Hanoï est sans doute la plus élégante et la plus exotique des capitales du continent Asiatique. Cette grande vieille dame vit à un rythme effréné, et l'énergie qui s'en dégage, tout comme son esprit d'entreprise, est impressionnante.
Dans la vieille ville, effervescente d'activité au milieu du va-et-vient des motos et des piétons, les colporteurs coiffés de chapeaux coniques vantant leur marchandise côtoient les citadins attablés devant un café ou une bia hoi (bière). Sur les rives du lac Hoan Kiem, à l'aube, a lieu le ballet séculaire des adeptes du taï-chi, alors que des joueurs d'âge vénérable réfléchissent à leur prochain coup aux échecs. Dans le parc Lénine, la jeunesse engagée au Parti communiste fait des exercices militaires ; à quelques centaines de mètres, des jeunes branchés s'attardent dans des restaurants ou des bars cosmopolites.
Le développement de l'immobilier et la circulation chaotique menacent de plus en plus l'harmonieux équilibre de la ville. Mais pour l'instant, Hanoï, où coexistent l'histoire ancienne, l'héritage colonial et la modernité, montre encore ce visage unique, et si séduisant, qui mêle cultures Asiatique et Européenne.
Histoire :
Le site de Hanoï fut habité dès le néolithique. L'empereur Ly Thai Tô y transféra sa capitale en 1010, la rebaptisant Thang Long ("cité du dragon prenant son envol"). Le millième anniversaire de la ville a d'ailleurs été célébré en grande pompe en 2010.
Lorsque l'empereur Gia Long (1762 - 1820), fondateur, en 1802, de la dynastie des Nguyên, décida d'établir sa capitale à Hué, Hanoï se retrouva reléguée au rang de métropole régionale pendant un siècle. L'appellation de Hanoï ("ville dans la courbe du fleuve") lui a été donnée par l'empereur Tu Duc en 1831. De 1902 à 1953, elle fut la capitale de l'Indochine Française.
Hanoï fut proclamée capitale du Vietnam après la révolution d'août 1945, mais ce n'est qu'en 1954, après les accords de Genève, que le Viêt-minh - chassé de la ville en 1946 par les Français - put y revenir.
Pendant la guerre du Vietnam, les bombardements Américains détruisirent une partie de la ville et tuèrent des centaines de civils. L'une des cibles fut le pont Long Bien (anciennement Paul Doumer), un ouvrage long de 1 682 m franchissant le fleuve Rouge et édifié sur des plans de Gustave Eiffel entre 1898 et 1902. Il fut régulièrement bombardé par l'aviation Américaine et réparé avec des travées de fortune après chaque attaque. Les bombardements auraient cessé lorsque les Vietnamiens employèrent des prisonniers de guerre Américains à sa réfection. Aujourd'hui, ce pont est devenu le symbole de la ténacité de la population de la ville, et le traverser en xe om (moto-taxi) est un passage obligé.
Au début des années 1990, les transports motorisés étaient encore rares - la plupart des citadins roulaient à vélo -, et les seules structures modernes dans la ville avaient été dessinées par les architectes Soviétiques. Aujourd'hui, le caractère unique de Hanoï est menacé sur bien des fronts et les défenseurs du patrimoine de la ville se battent pour sauver les bâtiments historiques, tandis que la municipalité essaie de faire face à l'accroissement de la population, aux problèmes de pollution et à un système de transports publics assez inadapté."
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Whaouuu ! Après le calme de ces dernières villes, je retrouve le brouhaha qui caractérise tant l'Asie... qui je dois dire ne m'avait absolument pas manqué !
Il m'a fallu pas moins de 5 modes de transport pour atteindre mon hôtel à Hanoï, du côté de la vieille ville (bus, bateau, bus, bus et moto-drop : 4 h de trajet), et là, je suis contente d'en finir de tous ces changements de véhicules... enfin pour l'instant !
Je dépose vite mes bagages, et pars direction l'Ambassade de Cuba, car je veux vraiment en finir avec cette carte touristique dont j'ai besoin. Eh bien, je vais devoir encore attendre le prochain pays ! Je ne savais pas que Cuba, fêtait le Têt ?!? J'ai vraiment raté ma vocation. C'est travailler dans une Ambassade que j'aurais dû me diriger... non seulement ils bénéficient des jours fériés de leur propre pays, mais en plus de celui du pays dans lequel ils sont ! "Désolé", me dit un des employés que j'ai réussi à intercepter en sortant de l'Ambassade, "nous rouvrons le jeudi 6 février"... super, c'est le jour de mon départ ! 9 jours de vacances pour un pays qui ne fête pas le Têt
!
Après cette petite déconvenue, je pars à la visite du site du mausolée de Hô Chi Minh. "Le père de la nation, Hô Chi Minh ("Celui qui éclaire"), de son vrai nom Nguyên Tat Thanh, était le fils d'un fonctionnaire lettré, fervent nationaliste. Né près de Vinh en 1890, il grandit à Hué. Il adoptera au cours de sa vie de nombreux pseudonymes, mais beaucoup de Vietnamiens l'appellent affectueusement Bac Ho ("l'oncle Hô").
En 1911, il s'engage comme apprenti cuisinier sur un navire Français. Il parcourt les mers jusqu'en Amérique du Nord, en Afrique et en Europe, où il s'établit et travaille tour à tour comme jardinier, balayeur, serveur, retoucheur de photos et chauffeur, développant peu à peu sa conscience politique.
Hô Chi Minh s'installe à Paris où il apprend plusieurs langues (dont le français, l'anglais, l'allemand et le mandarin) et commence à militer pour l'indépendance Indochinoise. En 1920, il est l'un des membres fondateurs de Parti communiste Français et un peu plus tard on le retrouve à Canton (Guangzhou, Chine) oeuvrant à la fondation de l'Association de la jeunesse révolutionnaire du Vietnam.
Au début des années 1930, à la demande des Français, le gouvernement britannique de Hong Kong l'incarcère pour ses activités révolutionnaires. A sa libération, il voyage en Union Soviétique et en Chine, avant de regagner son pays en 1941, après 30 ans d'absence. La même année, alors âgé de 51 ans, il crée le Viêt-minh, dont le but est l'unité et l'indépendance du Vietnam. A la veille de la reddition du Japon, en août 1945, Hô Chi Minh prend la tête de la révolution d'Août et ses troupes parviennent à contrôler la majeure partie du pays.
Peu après, avec le retour des Français, le Viêt-minh entre dans la résistance armée jusqu'à la victoire à Dien Bien Phu, en 1954. Hô restera à la tête du Nord-Vietnam jusqu'à sa mort, en septembre 1969, sans voir la victoire du Nord sur le Sud.
Le Parti a soigneusement entretenu l'image de l'oncle Hô, qui domine toujours le Vietnam plus de 40 ans après sa mort. Chaque ville possède une statue de Hô et un musée à son nom, un culte de la personnalité qui contraste fortement avec la simplicité du grand homme."
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Ce site, est une vraie forteresse ! Des gardes, sont postés un peu partout autour et à l'extérieur du lieu. Pour rentrer, c'est comme dans les aéroports : contrôle de sécurité ! Mon sac va être scanné, puis déposé à l'accueil, où je le récupérerai en sortant. L'appareil photo, restera également en consigne le temps de la visite dans le mausolée.
Ce site comprend des jardins botaniques, des bâtiments historiques, des monuments et des pagodes.
"Tout comme pour Lénine et Staline avant lui, et plus tard Mao, le mausolée de Hô Chi Minh est un immense monument en marbre. Contrairement au souhait de Hô Chi Minh d'être incinéré, on lui a érigé un mausolée, entre 1973 et 1975, avec des matériaux provenant de différentes régions du Vietnam. Le toit et le péristyle sont censés évoquer une maison commune traditionnelle, ou encore une fleur de lotus. Dans l'enceinte du bâtiment, la frêle dépouille de Hô Chi Minh repose dans un sarcophage de verre. Le monument est fermé au public deux mois par an, pendant lesquels le corps embaumé est envoyé en Russie pour y subir des soins conservatoires.
La file d'attente (rapide) s'étend généralement sur plusieurs centaines de mètres avant l'entrée du mausolée. A l'intérieur, suivez le rythme et avancez assez rapidement. Des gardes en uniforme blanc, postés tous les cinq pas, participent de la solennité des lieux.
Les règles suivantes ne souffrent aucune exceptioin :
- L'entrée est refusée aux personnes vêtues d'un short, débardeur, etc.
- Aucun objet (y compris sac, appareil photo et téléphone mobile) n'est autorisé à l'intérieur,
- Une attitude respectueuse est exigée à tout moment. Ne parlez pas et ne vous moquez pas,
- Vous devrez ôter votre couvre-chef à l'intérieur du mausolée,
- Il est interdit d'avoir les mains dans les poches.
Il est intéressant d'observer les réactions des visiteurs, Vietnamiens pour la plupart : ils montrent généralement un profond respect pour Hô Chi Minh, honoré tant pour avoir libéré le pays du colonialisme que pour ses prises de position. Ce point de vue est renforcé par le système éducatif, qui vante les hauts faits et les talents du libérateur."
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Mausolée de Hô Chi Minh
C'est vrai qu'il y a du monde pour accéder au mausolée, mais comme indiqué ci-dessus, cela va très vite. Nous rentrons d'un côté, pour en ressortir de l'autre, sans s'arrêter. Lieu très solennel et impressionnant à la fois. Le corps, est entouré de 4 gardes, qui veillent bien à ce que les règles soient respectées. Le jeune homme devant moi, avait les mains dans ses poches, l'un d'eux, lui a bien fait comprendre de les retirer !
Direction le musée de Hô Chi Minh... où je passe par la pagode au Pilier unique. "Cette célèbre pagode, a originellement été édifiée par l'empereur Ly Thai Tông, qui régna de 1028 à 1054. Selon les annales, l'empereur, affligé de ne pas avoir de descendance, rêva que Quan Thê Am Bô Tat, déesse de la Miséricorde, assise sur une fleur de lotus, lui tendait un enfant mâle. Peu après, Ly Thai Tông épousa une jeune paysanne, qui lui donna un fils. En témoignage de sa gratitude, il fit ériger cette pagode en 1049. Tout en bois, elle repose sur un unique pilier de pierre, dans un bassin, et représente une felur de lotus, symbole de pureté, émergeant d'une mer de chagrin. Détruite en 1954 par les Français, avant qu'ils n'abandonnent la ville, elle a été reconstruite par le nouveau gouvernement."
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La pagode au pilier unique
"Le musée d'Hô Chi Minh, est une gigantesque structure en béton de style soviétique, consacrée à la vie du fondateur du Vietnam moderne, et initiateur de la marche vers le socialisme révolutionnaire. Sont exposés des objets personnels, ainsi que des photos intéressantes et de vieux documents officiels relatifs à la libération du joug colonial Français et aux débuts du communisme."
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J'en profite pour faire ma halte déjeuner, sur le chemin du retour... au menu : spring rolls et noddles ! Le Vietnam, est vraiment le meilleur dans ce domaine.
Je vais passer les 9 jours qui me restent sur Hanoï, à me poser et à avancer sur le blog... car le retard s'accumule ! J'aurais pu monter sur Sapa, une ville du Nord qui est magnifique. Mais, comme nous ne sommes pas dans la bonne saison, et que tous les gens que j'ai rencontrés qui y sont allés, n'ont rien vu tellement que le temps était couvert et froid (il a neigé, les semaines précédentes), je préfère ne pas tenter ce coup de poker ! Ce qui me freine à dire vrai, ce sont ces 26 h de train aller-retour et que la suite du programme, ne va pas être de tout repos. Sapa, c'est une ville montagneuse, avec ses rizières en terrasses et ses groupes ethniques, qui ont gardé le costume traditionnel... un incontournable !
Hanoï, est une très jolie ville, avec son architecture coloniale et ses lacs.
"Le lac des cygnes"... dans toute sa splendeur !
"Têt : la grande Fête ! C'est à la fois Noël, le Nouvel An et les anniversaires. Le Têt Nguyên Dan ("fête du premier jour de l'année) coïncide avec le Nouvel An lunaire, et il s'agit de la date la plus importante du calendrier Vietnamien. C'est l'occasion pour les familles de se réunir dans l'espoir que l'année à venir soit placée sous le signe de la chance. L'ensemble du Vietnam célèbre un anniversaire, et tout le monde vieillit d'un an.
La fête a lieu entre le 19 janvier et le 20 février, en même temps que le Nouvel An Chinois. Les trois premiers jours suivant le Têt sont officiellement fériés, mais beaucoup prennent toute la semaine de vacances.
La célébration commence sept jours avant le Nouvel An. Des autels chargés d'offrandes sont préparés afin de s'assurer une année propice. On se rend au cimetière, et l'on invite les esprits des défunts à revenir à la maison pour prendre part à la fête. Ceux qui vivent loin reviennent au domicile familial. Toute chose en cours est menée à bien afin de commencer l'année sur de nouvelles bases, les dettes sont payées, et le ménage devient pour un temps le sport national. On dresse un arbre du Nouvel An (cây nêu) - une branche de kumquat, de pêcher ou d'abricotier - pour éloigner les mauvais esprits.
La nuit du Nouvel An, aux douze coups de minuit, les problèmes de l'année sont laissés derrière, et la folie commence. Le but est de faire le plus de bruit possible, au moyen de tambours et de percussions.
Le déroulement du jour de l'an est crucial, car il est censé influencer toute l'année à venir. Chacun fait particulièrement attention à être poli et à ne pas manifester de colère. Certaines activités sont réputées attirer les mauvais esprits ; ainsi, il est déconseillé de coudre, de balayer, de jurer ou de casser quoi que ce soit.
Il est primordial que le premier visiteur de l'année soit convenable, l'idéal étant un homme riche, marié et père de famille. Les étrangers ne sont pas forcément de bon augure.
En dehors du jour de l'An, le Têt est une fête de famille tranquille, où l'on mange du banh chung (riz gluant au porc et à l'oeuf). Les magasins sont fermés, et la plupart des transports ne fonctionnent pas. Ce n'est pas la période idéale pour voyager dans le pays."
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Cela se voit que la grande fête approche... les vergers se déplacent de plus en plus en 2 roues et les rues grouillent de monde (plus que d'habitude ), pour les achats de dernière minute et pour se promener dans les endroits animés. Pour la soirée du Têt, c'est de l'hôtel que je regarde le feu d'artifice, lancé du lac. Je sens que j'approche à la fin de l'Asie, et que ma patience de la foule et du bruit, disparaît de plus en plus. En tout cas, j'aurai fait deux changements d'années, en l'espace de un mois... pas mal, pour quelqu'un qui n'en raffole pas
!
Même au Vietnam, la photo avec touristes fait
fureur... surtout avec une touriste "Ninja" !
Comme beaucoup de musées en ce moment, celui destiné aux femmes Vietnamiennes est fermé. Je vais profiter, de mes derniers jours, pour capturer une fraction de seconde la vie de quelques uns.
La Gymnastique...
La pause café...
La police ?!?
Je n'ai pas tenté... Un lendemain de fête !
L'année du Cheval ! Dur, la vie de chauffeur taxi ... mais sans souci !
Les offrandes... Un, qui a fait ses emplettes à Hoi An !
Je voudrais le ballon rose... qui est tout en haut !
Une autre séance de gymnastique !
Toujours très utile, d'avoir un chewing-gum sur soi !
Séance de danses, de rue... et de papotage !
La chanson de "psy"...
... suivi de la "danse des canards" La pesée et la mesure... de rue !
C'est sur ce dernier pas de danse, que se termine la partie Asie ! Je vous souhaite, une très bonne journée...
Take Care Yourself !
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